Les Barcelonais éveillent nos sens...
De fin mai à début juin 2011, la troupe espagnole du Teatro de los Sentidos, dirigée par Enrique Vergas, s'est produite au Drama Centre Black Box de Singapour. Dans le cadre du Singapore Arts Festival 2011, où le thème était "I want to remember", cette aventure a incité les spectateurs à replonger dans leurs souvenirs et à sortir de leur quotidien urbain, emplit de lumière et de bruits.
Plus qu'un simple spectacle, Inhabitants est une réelle expérience humaine où les quelques spectateurs (33 par représentation) sont transportés dans un monde où la vue n'est plus qu'un détail. La parole n'étant que très rarement sollicitée, c'est alors par le toucher, l'odorat et l'ouïe que le spectateur renaît comme dans un rêve. A travers un parcours où nous rencontrons divers personnages, nous nous laissons guider par le mystère de l'aventure.
Le parcours se présente alors sous différents tableaux, où l'architecture - quelque peu inspirée par l'architecte catalan Gaudì - aiguise notre curiosité. Nous rencontrons tout d'abord un vieil homme qui, jouant du ukulélé et nous chantant un catalan, nous mène dans une première pièce. Ici nous attendait une jeune femme qui tisonnait le sable avec un pinceau. Puis est apparu "descendu de nulle part", un large plateau sur lequel était disposée une maquette de la ville de Singapour, construite en puzzle. Chacun a alors reçu un morceau de la ville, qu'il a ensuite dû replacer, au bon endroit, sur une carte vierge de Singapour. Un premier moment de convivialité. Après ce premier jeu, on nous a mené, à travers une forêt de bambous, à trois jeunes femmes qui étaient en train de tricoter un pan de laine. Notre petit groupe de spectateurs s'est alors divisé en trois, pour s'asseoir autour de ces trois femmes. Elles nous ont alors donné à chacun un fil de laine, silencieusement. Sous une lumière tamisée, un homme vient alors nous expliquer que ce fil représente notre vie et que nous devons trouver pourquoi nous avons reçu ce fil en particulier ; "Seul celui qui découvre la réponse sera en mesure de la suivre. Celui qui ne l'a pas, ne saura jamais ce qu'il cherche".
Sur ces mots, on nous conduit alors, fil de laine dans la main, dans une nouvelle salle, encore plus sombre, où nous rencontrons une femme portant une balance. Je reste perplexe sur cette allégorie, et ne m'étend pas plus sur la signification de celle-ci. Au rythme d'une mélodie à l'harmonica, une dizaine d'acteurs submergent lentement de la pénombre environnante, un foulard noir sur les yeux. Un "aveugle" vient alors nous chercher, et nous dépose un foulard noir sur nos yeux : clin d'oeil au stage de théâtre, le jeu des aveugles est lancé. Nous voilà alors plongé dans l'obscurité totale. On nous susurre à l'oreille des mots ; on nous parle de souvenir, de mémoire et d'oubli. Etant aveugle, notre ouïe, notre odorat et notre toucher sont ainsi sollicités. Pendant plusieurs minutes, les acteurs circulent entre nous, et parlent, de sujets très divers à présent. On s'approche, on nous murmure quelques mots à l'oreille, on sent des odeurs de café, de jasmin, de clou de girofle... Une musique en arrière fond nous rappelle nos sorties en ville. Nous voilà transportés dans une ville où s'échangent des paroles et des odeurs.
Puis, on nous enlève le foulard. La pénombre persiste, mais on perçoit tout de même une lointaine lumière. Sur une musique festive, une ambiance de cirque s'approche de plus de plus de nous. Un chapiteau, des danseurs, de la musique encore plus forte. La bonne humeur soudain, jaillissant de nulle part, une convivialité se met peu à peu en place ; on invite à entrer dans la danse. Tout le monde se croirait dans un rêve. Les acteurs dansent et chantent avec les spectateurs : c'est pourquoi je préfère parler d'expérience humaine plutôt que de spectacle.
Une fois la fête finie, on retrouve l'allégorie de la balance, avant d'apercevoir l'allégorie du fil d'Ariane, qui nous mène sur une terrasse où une magnifique structure en fil de laine se dresse. Nos accompagnateurs, alors voyants, nous ont alors demandé, par des gestes et des regards, dans un silence majestueux tronqué par une douce musique à la guitare sèche, d'insérer notre fil de laine à cette sculpture. Ce qui nous avait été expliqué au début se réalise à la fin. Nous avons trouvé pourquoi nous avons reçu ce fil : pour le lier aux autres, pour nous lier aux autres. C'est ainsi que nous pouvons dire qu'il s'agit d'une réelle expérience humaine, fondée sur le partage, la convivialité et la bonne humeur.
Pour finir, j'ai trouvé ce "spectacle" d'une infinie beauté et d'une simplicité remarquable. Sans parler, juste écouter, sentir et toucher, partager et aimer, voilà ce qui fait de cette expérience une aventure magique qui m'a fait rêvée. Mon seul regret serait de n'avoir pas pu les remercier tous, pour m'avoir offert la plus belle expérience théâtrale et humaine.
Plus qu'un simple spectacle, Inhabitants est une réelle expérience humaine où les quelques spectateurs (33 par représentation) sont transportés dans un monde où la vue n'est plus qu'un détail. La parole n'étant que très rarement sollicitée, c'est alors par le toucher, l'odorat et l'ouïe que le spectateur renaît comme dans un rêve. A travers un parcours où nous rencontrons divers personnages, nous nous laissons guider par le mystère de l'aventure.
Le parcours se présente alors sous différents tableaux, où l'architecture - quelque peu inspirée par l'architecte catalan Gaudì - aiguise notre curiosité. Nous rencontrons tout d'abord un vieil homme qui, jouant du ukulélé et nous chantant un catalan, nous mène dans une première pièce. Ici nous attendait une jeune femme qui tisonnait le sable avec un pinceau. Puis est apparu "descendu de nulle part", un large plateau sur lequel était disposée une maquette de la ville de Singapour, construite en puzzle. Chacun a alors reçu un morceau de la ville, qu'il a ensuite dû replacer, au bon endroit, sur une carte vierge de Singapour. Un premier moment de convivialité. Après ce premier jeu, on nous a mené, à travers une forêt de bambous, à trois jeunes femmes qui étaient en train de tricoter un pan de laine. Notre petit groupe de spectateurs s'est alors divisé en trois, pour s'asseoir autour de ces trois femmes. Elles nous ont alors donné à chacun un fil de laine, silencieusement. Sous une lumière tamisée, un homme vient alors nous expliquer que ce fil représente notre vie et que nous devons trouver pourquoi nous avons reçu ce fil en particulier ; "Seul celui qui découvre la réponse sera en mesure de la suivre. Celui qui ne l'a pas, ne saura jamais ce qu'il cherche".
Sur ces mots, on nous conduit alors, fil de laine dans la main, dans une nouvelle salle, encore plus sombre, où nous rencontrons une femme portant une balance. Je reste perplexe sur cette allégorie, et ne m'étend pas plus sur la signification de celle-ci. Au rythme d'une mélodie à l'harmonica, une dizaine d'acteurs submergent lentement de la pénombre environnante, un foulard noir sur les yeux. Un "aveugle" vient alors nous chercher, et nous dépose un foulard noir sur nos yeux : clin d'oeil au stage de théâtre, le jeu des aveugles est lancé. Nous voilà alors plongé dans l'obscurité totale. On nous susurre à l'oreille des mots ; on nous parle de souvenir, de mémoire et d'oubli. Etant aveugle, notre ouïe, notre odorat et notre toucher sont ainsi sollicités. Pendant plusieurs minutes, les acteurs circulent entre nous, et parlent, de sujets très divers à présent. On s'approche, on nous murmure quelques mots à l'oreille, on sent des odeurs de café, de jasmin, de clou de girofle... Une musique en arrière fond nous rappelle nos sorties en ville. Nous voilà transportés dans une ville où s'échangent des paroles et des odeurs.
Puis, on nous enlève le foulard. La pénombre persiste, mais on perçoit tout de même une lointaine lumière. Sur une musique festive, une ambiance de cirque s'approche de plus de plus de nous. Un chapiteau, des danseurs, de la musique encore plus forte. La bonne humeur soudain, jaillissant de nulle part, une convivialité se met peu à peu en place ; on invite à entrer dans la danse. Tout le monde se croirait dans un rêve. Les acteurs dansent et chantent avec les spectateurs : c'est pourquoi je préfère parler d'expérience humaine plutôt que de spectacle.
Une fois la fête finie, on retrouve l'allégorie de la balance, avant d'apercevoir l'allégorie du fil d'Ariane, qui nous mène sur une terrasse où une magnifique structure en fil de laine se dresse. Nos accompagnateurs, alors voyants, nous ont alors demandé, par des gestes et des regards, dans un silence majestueux tronqué par une douce musique à la guitare sèche, d'insérer notre fil de laine à cette sculpture. Ce qui nous avait été expliqué au début se réalise à la fin. Nous avons trouvé pourquoi nous avons reçu ce fil : pour le lier aux autres, pour nous lier aux autres. C'est ainsi que nous pouvons dire qu'il s'agit d'une réelle expérience humaine, fondée sur le partage, la convivialité et la bonne humeur.
Pour finir, j'ai trouvé ce "spectacle" d'une infinie beauté et d'une simplicité remarquable. Sans parler, juste écouter, sentir et toucher, partager et aimer, voilà ce qui fait de cette expérience une aventure magique qui m'a fait rêvée. Mon seul regret serait de n'avoir pas pu les remercier tous, pour m'avoir offert la plus belle expérience théâtrale et humaine.
Fabiola A.
La sculpture de fils de laine
Enrique Vargas, dans sa "forêt de bambous"
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