Partout dans le monde, le théâtre fait partie des patrimoines nationaux. Il s'inscrit dans l'histoire des sociétés, les mœurs, les traditions. L'île de Bali, en Indonésie, n'est pas une exception : son théâtre se caractérise par une immense richesse en regroupant musique, danse, marionnettes et masques; le théâtre à Bali s'ancre fermement dans la culture de l'île.
Problématique ?
Extraits de spectacles :
http://www.youtube.com/watch?v=D4C3TJobyhk&feature=related
http://www.baliauthentique.com/Bali_de_a_a_z_le_topeng_theatre_masque_et_danse.htm
http://www.passion-theatre.org/cgi-bin/pti_lol/spectacle/affiche/fiche.pl?id_planning=8925
À Bali, la danse est une offrande aux dieux où le danseur devient medium entre le monde humain et le monde divin. Contrairement à d'autres formes scéniques balinaises qui s'inspirent des épopées indiennes du Mahâbhârata et du Râmâyana, le topeng raconte les histoires du Babad, chronique des royaumes indigènes.
Les Topeng sont des spectacles de danses de masques qui commémorent les exploits des guerriers du passé et dont le plus impressionnant est le Djauk (ou jauk). Le Djauk est le solo d’un danseur jouant le rôle d'un démon dont le masque terrifiant est une véritable œuvre d'art. Ses mouvements, rythmés par les gongs, s'immobilisent dès que s'arrête la musique. Ils sont marqués d'un caractère inquiétant et surnaturel par de longs ongles transparents prêts à saisir une proie. L'inspiration de la danse est puisée dans le Ramayana.
Le Rāmāyana qui signifie en sanskrit « le parcours de Râma » est la plus courte des épopées de langue sanskrite composées entre le IIIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle de notre ère. Constitué de sept livres et de 24 000 vers, le Râmâyana est, avec le Mahâbhârata, l'un des écrits fondamentaux de l'hindouisme et de la civilisation indienne. Le Rāmāyana raconte la naissance et l'éducation du prince Rāma qui est le septième avatar du dieu Vishnou, la conquête de Sîtâ et son union avec elle. L'œuvre raconte également l'exil de Rāma, l'enlèvement de Sîtâ, sa délivrance et le retour de Rāma sur le trône.
EDIT :
Citations d'Antonin Artaud, Le Théâtre et son Double (« Sur le théâtre balinais »)
« En somme, les Balinais réalisent, avec la plus extrême rigueur, l'idée du théâtre pur (où tout, co,ception comme réalisation, ne vaut, n'a d'existence, que par son degrés d'objectivisation sur la scène ».
« Nouveau langage physique à base de signes et non plus de mots »
« Théâtre purement populaire, et non sacré ».
Sur la musique : « Extrêmement appuyée, anonnante et fragile, où l'on semble broyer les métaux les plus précieux, où se déchainent comme à l'état naturel des sources d'eau... »
« Les bruits sont comme l'achèvement naturel des gestes ».
Topeng veut dire Masque en Bahasa indonesia. C'est un théâtre à la fois masqué, chanté, et dansé. Né aux alentours du XVIIème siècle. Les histoires se passent au temps des rois de Bali.
Rituel traditionnellement, aujourd'hui aussi festif. Transmet des enseignement éthiques ou idéologiques, la « morale de l'histoire » est toujours importante. Presqu'improvisé : les acteurs choisissent l'histoire juste avant d'entrer sur scène.
Les MASQUES pleins sont muets :
-le Roi : masque blanc=pureté, unité
-le ministre violent
-le vieux dignitaire
Les demis masques sont parlants : ce sont les valets (traducteurs, narrateurs, metteurs en scène) et le peuple.
Les ACTEURS sont des hommes car il y a peu de références aux femmes dans la littérature dramatique balinaise, et les rôles sont donc en majorité masculins. Cependant il ya une troupe de femmes très connue à Bali, fondée par C. Wistari, artiste italienne.
MUSIQUE : l'orchestre est sur le côté, bien visible.Les plus long Topéng commencent au coucher du soleil et finissent au lever.
Le topeng Padjegan : un danseur, seul, il a tous les rôles et change de rôle devant le public (dure 2 heures).
Langage très visuel, facile à comprendre (apprécié des touristes !) -->pour le peuple, tous les gens de culture balinaise.
Clémentine K