theatrelfs

Lundi 30 janvier 2012 à 11:35

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 Exit the King  par Eudore
Il s'agit d'un spectacle mis en scène par Alain Timar qui est un metteur en scène francais, il a dirigé plus de 50 productions en france, et il en a égalemt fait dans d'autres pays d'Europe comme la Hongrie ou l'Espagne. Exit the king est une pièce écrite par Eugene Ionesco, il raconte l'histoire d'un roi assez pretentieux qui apprend qu'il va mourir dans une heure et demi, et il est entouré de ses deux femmes, de som medecin et de ses serviteurs. Lorsque je suis entré dans la salle, je dois dire que j'eatait un peu sceptique, car je me suis dis que deja le titre ne me tentais pas tellement, mais la pièce a vite su faire taire cette peur, et finalement je suis resoortit de cette salle content, et j'ai donc passé un bon moment. Ce qui ma plu dans cette mise en scène, c'est avant tout le jeu des acteurs, surtout celui du roi qui jouait bien le dirigeant vaniteux et prétentieux, et aussi le role du docteur un peu fou. Une autre chose aussi qui était bien c'était qu'au début, on sentait que l'acteur s'addressait au spectateur mais qu'il y avait comme même un quatrième mur, et puis tout d'un coup, l'acteur l'a brisé en venant tendre cette canne a pêche à un spectateur et puis le médecin a continuer à entretenir ce lien avec le spectateur. Donc au final, je suis entré dans cette salle avec l'idée que j'allais m'ennuyer et j'en suis ressortit avec l'idée que je m'étais amusé. 

Vendredi 20 janvier 2012 à 18:48

Monsieur Massis a dit qu'il n'était pas interdit d'écrire plusieurs articles sur un meme spectacle. Giselle ayant déja été "réservé", je me suis quand meme laissée emporter par l'envie d'écrire un article sur ce ballet duquel je viens de rentrer.


GISELLE

Opéra de Paris

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Giselle, ou les Wilis est un ballet composé par Adolphe Adam, sur un livret de Théophile Gautier. La chorégraphie originale est de Jean Coralli et Jules Perrot.
Depuis sa création le 28 juin 1841 à l'Opéra de Paris, Giselle est considéré comme le symbole même du ballet romantique. C'est Théophile Gautier qui en suggère l'argument à Vernoy de Saint Georges, en s'inspirant d'un passage du livre de Henri Heine, De l'Allemagne, qui traite de la légende des Wilis, ces fiancées mortes la veille de leurs noces, qui entraînent les voyageurs imprudents dans des rondes mortelles la nuit tombée.

 

Ces quatre représentations reprirent la chorégraphie de Jean Coralli et Jules Perrot, adaptée par Patrice Bart et Eugène Polyakov sur la musique d'origine d'Adolphe Adam.
Parmi la distribution des rôles titres, on retrouve: Laetitia Pujol , Aurélie Dupont, Emilie Cozette, Benjamin Pech, Claire-marie Osta, Mathieu Ganio ou bien encore Josua Hoffalt.

 

Le rideau se lève sur un village durant les vendanges. Nous découvrons Albrecht, prince de Silésie, déguisé en paysan dans le but de séduire incognito la jeune Giselle à qui il jure fidélité. Lorsqu’il est avec elle, l’homme oublie les contraintes dues à son rang. Il s’invente une nouvelle vie, rêve d’un bonheur simple. Giselle, quant à elle, danse en son honneur, oubliant les remontrances de sa mère qui lui rappelle l’histoire des Willis, ces tristes jeunes filles transformées en fantômes pour avoir trop dansé. Bien évidemment, la réalité refait rapidement surface. Le garde-chasse Hilarion, amoureux de Giselle découvre qu’Albrecht n’est autre que le duc de Silésie, fiancé à Bathilde, la fille du duc de Courlande. Devant tous il révèle l’identité de son rival. Giselle en perd la raison et s’effondre sans vie.
Cette fin tragique annonce la noirceur du second acte. La végétation touffue du début a laissé place à des arbres décharnés. Une brume diaphane envahit le plateau tandis qu’une armée fantastique se lève, menée par la reine Myrtha. Ce sont les "Willis", les fantômes de jeunes filles mortes avant leurs noces, prêtent à traquer les hommes qui ont causé leur malheur. Des vagues de tutus blancs déferlent alors dans l’obscurité, aussi séduisantes que menaçantes et impitoyables. Giselle en fait partie. Mais, elle, aura pitié de son prince qu'elle essaiera de sauver en vain .Albrecht ne sera sauvé que par les premières lueurs de l’aube qui font rentrer les Willis dans leurs tombes.

 


En arrivant dans la salle de spectacle, je m'attendais déjà à être conquise par le ballet de deux heures qui allait se jouer sous mes yeux. Et je n'ai en effet pas été déçue.
Tout d'abord, je dirais que les décors m'ont beaucoup plu. Très recherchés et travaillés, ils allaient à la perfection avec les chorégraphies et les costumes des danseurs. Dans le premier acte, les collines surplombant les maisonnettes du village, tout ça dans les tons beige et jaune, s'unissaient à merveille avec les costumes des villageois. Ces couleurs chaudes apportaient une touche fraiche et pleine de gaîté qui reflétait bien l'atmosphère du premier acte. Par la suite, la forêt sombre dans laquelle nous nous retrouvions emportés dans le deuxième acte m'a également beaucoup plu. L'ambiance lugubre et sombre du bois-cimetière était en total opposition avec les robes blanches, représentant la pureté de ces Willis, ce qui apportait un contraste de luminosité assez intéressant.
En outre, j'ai également beaucoup apprécié les costumes des danseurs. En effet, dans la première partie du ballet, les danseurs incarnant les villageois portaient des costumes légers et de couleurs vives qui m'ont transporté dans un petit village en plein été.Les robes des villageoises se soulevaient à chaque bond de celles-ci, ce qui donnait un aspect très aérien à la chorégraphie. Par la suite, j'ai trouvé que les costumes des Nobles étaient très recherchés et raffinés, bien que peut être un peu trop à mon goût. Giselle était reconnaissable de loin grâce à sa robe bleue ciel, qui lui donnait une figure enfantine et naïve. Cependant, bien que le costume d'Albrecht était tres beau, j'ai trouvé qu'il ne se différenciait pas assez de ceux des villageois qui portaient également des vêtements dans les teintes jaunes. Dans le deuxième acte, j'ai beaucoup apprécié les robes blanches des Willis. Elles étaient en effet en parfaite harmonie avec l'atmosphère du ballet. Le sol noir reflétait les robes blanches et lumineuses des danseuses, si bien qu'à certains moments je me suis surprise à comparer les danseuses à des nénuphars blancs sur une eau calme et sombre. Ces robes reflétant la pureté et la virginité des Willis nous permettaient de percevoir une touche de légèreté chez ces jeunes femmes, bien que celle-ci fut 
étouffée par cette foret noire écrasante. J'ai surtout beaucoup apprécié, durant l'acte deux, les voiles des Willis qui “s'envolaient” comme par magie, tirés par un fil invisible vers l'extérieur du plateau. J'ai trouvé que cet élément apportait un plus au côté esthétique du ballet, et par la même occasion, une petite touche d'humour bien accueillie par le public.

Enfin, je termine avec la performance des danseurs. Ils étaient tous très talentueux. On sentait dans chacun de leurs mouvements une légèreté et une grâce admirables. Leurs pas paraissaient légers, presque flottant sur le sol. Les sauts furent tous tres bien réalisés, par ces danseurs dotés d'une souplesse extraordinaire. Une agilité accompagnée d'une élégance et d'un charme incroyable émanaient des portées durant les "pas de deux". Nous ressentions une véritable passion entre les deux danseurs qui étaient complètement dans leur role.
En ce qui me concerne, j'ai énormement apprécié la deuxième partie. Je trouvais en effet qu'une réelle grâce se dégageait des chorégraphies. Les danseuses qui étaient, si je ne me trompe, pas vingt-quatre sur la scène, étaient toutes en harmonie les unes avec les autres. Elles flottaient sur le sol avec une grâce étonnante: nous avions sous les yeux des vagues de tutus blancs qui ressortaient de ce sol noir et sombre . La reine éxécuta au début de l'acte deux un solo superbe qui me captiva, et m'impressionna, surtout avec les “petits pas réalisés sur pointes” qui permettaient de lui donner un aspect très aérien, si bien que cela donnait l'impression qu'elle ne touchait plus le sol. Par la suite, j'ai également beaucoup apprécié la danse d'Hilarion avant sa mort. Il éxécuta en effet de nombreux sauts réalisés à la perfection. C'était magnifique. Enfin, le dernier solo du Prince fut également à la hauteur de mes attentes: c'était splendide.De nombreux pas techniques furent éxécutés sans la moindre erreur.C'était tout simplement remarquable.
Les danseurs étaient tous des plus bouleversants, surtout Aurélie Dupont qui lors de la représentation à laquelle j'ai assisté, représentait Giselle. Elle incarnait à merveille cette jeune-femme terrifiée de se voir trahie, sombrant dans la folie. En effet, lors de la révélation, nous la voyons cheveux détachés et tremblante de tout son corps. Elle était vraiment dans son rôle, et nous pouvions ressentir une vive émotion qui se dégageait de cette danseuse étoile.
Enfin, l'orchestre fut également d'une qualité admirable. Les morceaux du ballet furent tous réalisés à la perfection. L'oreille était bercée et emportée par une musique des plus douces, qui bien évidemment, collait parfaitement avec les chorégraphies.
J'ai donc comme vous avez pu le comprendre énormement apprécié ce ballet. Je n'y ai trouvé que très peu de défauts. En effet, j'ai trouvé durant le premier acte que lorsque le Prince et ses sujets se rendent au village et s'attroupent tous sur la place centrale, la scène était un petit peu “surchargée”. Durant quelques courtes minutes, un entassement désordonné de gens occupaient la scène, ce qui me déplu. Les nobles ainsi que les gardes qui ne dansaient pas étaient, à mon goût, un peu de trop, et envahissaient l'espace de danse. De plus, bien que les décors m'aient totalement séduite, j'ai trouvé aux premiers abords qu'ils étaient un petit peu trop “classiques”, et qu'ils reflettaient plus un décor de conte pour enfants. Mais les danses et costumes se marriant à merveille avec ceux-ci, cela m'a donc fait vite oublié ce petit détail qui m'irritait.

Cet univers que nous offrait le ballet grâce aux décors enfantins, aux costumes colorés, aux danses aériennes, ainsi qu'à la musique envoutante, m'a permis de retomber en enfance pendant deux heures, durant lesquelles je fus emerveillée par ce spectacle magnifique.

Etant allée voir le ballet moderne de Giselle il y a deux ans, interprété par l'Opéra de Lyon, j'ai été contente de pouvoir comparer. Il y a deux ans, j'avais également beaucoup apprécié lespectacle que j'étais allée voir, et qui avait été splendide J'ai vu ce soir les différences frappantes entre ce ballet classique et le moderne. Les chorégraphies, costumes et décors n'ont strictement rien à voir. Ce n'est pas déplaisant de voir le contraste entre ces deux versions du ballet, qui furent toutes les deux superbes.!

J'espère que ceux qui y sont aller (ou qui iront) seront aussi ravis que moi à la sortie.!
Sur ce, je vous souhaite à tous un bon nouvel an chinois!

Anaïs VASSALLO

Jeudi 19 janvier 2012 à 12:18

iChestnut 15

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Un groupe d’artistes singapouriens annuel parodiant la politique, les personnalités et la culture pop. Après 15 ans et 11 représentations complètes, iChestnuts 15 lance son propre site internet où les fans pourront revoir les vieux (et nouveaux) sketchs chez eux.
La formule, a dès le départ, était gagnante : plusieurs comiques se regroupent pour exécuter une série « fabuleusement frivole » de sketchs et des chansons qui font des remarques et parlent de l'année passée. Leurs meilleures parodies se retrouvent sur YouTube avec presque 80,000 vues.
Chaque représentation obtient des  récompenses sur son scénario et ses artistes polyvalents comme Rodney Oliveiro, Judy Ngo et Bronzage Judee, y compris Lee Kuan l'If et le metteur en chef de films locaux Amy Chua.  Avec un tel succès, le spectacle a aussi voyagé à l'étranger.
Le spectacle inclura aussi une parodie de film d'épouvante de l'armée, 23:59, une version à petit budget de  « le Roi MerLion », un nouveau sketch commentant la politique appelé ' The Amy (and Yan) Ah Mee Show'.
La pièce dure 2h30, avec une entracte d’un quart d’heure au Raffles Hotel, du 5 au 21 janvier. Prenez vite vos places !
 
Opportune

Jeudi 19 janvier 2012 à 11:21

Jeudi 19 janvier 2012 à 11:20

 

PANGDEMONiUM !

Tracie and Adrian Pang


Questions portant sur l’interview :

1) How long have you been in the drama area and what made you decide to do that?

2) Did you always know that you wanted to become an artistic director/actor?

3) How do you choose the plays you decide to direct?

4) What makes you think that someone is a good actor? How do you choose them?

5) Why always choose themes that concern real life, such as money, love etc.?

6) Why do you decide to direct drama plays as well as movies or musicals?

7) What do you like the most in your career of artistic director/actor?

8) When you’re not preparing a new show, what else do you usually do?

9) Do you consider money and love the most important mores?

10) When did you get the passion for drama? And where?

11) Can you describe your job?

12) Is it hard to cooperate with the actors, or do you all have good relationships?

13) Do you often go back to England?

14) How long does it take for you to get a show ready?

15) Why don’t you produce more plays in one year?

16) How does it feel to work with SRT?

17) What made you come back to Singapore, Adrian?

18) Do you wish your two sons to be in the drama scene? Why?

19) Does drama affect your life? (If yes, how?)

20) If you could go back in the past, would you choose another career? Why?

21) Where do you get your inspiration to write/produce?

22) When you act, does it feel like you’re becoming your own character? Or do you still manage to be both people?

23) What qualities do you consider the most important to become an actor or a producer?

24) If we wanted to be in the drama department later in life, what advices would you give us?


Julie JOUSSE & Anaïs VASSALLO


Mercredi 18 janvier 2012 à 14:33

Quelques notes sur l'ouvrage d'Anne Ubersfeld, beaucoup d'autres arguments a utiliser, il faudrait réécrire le bouquin pour garder l'intéressant :)
Ca reste très théorique mais il ya quelque exemples qu'on peut peut etre voir sur youtube ou theatrecontemporain pendant le temps au CDI.

- Le personnage clef du théâtre est le spectateur.

 

- Le spectateur est coproducteur : c’est à lui que s’adresse la pièce dès l’écriture du dramaturge jusqu’au travail du comédien. C’est au spectateur que sont adressés tous les signes que dégage le comédien. On parle d’un contrat entre le spectateur et le comédien.

 

- Le spectateur est le personnage a qui s’adresse le comédien à chaque instants. Il n’y a pas de réponses mais d’infimes signaux : frémissements, rires, sourires.

 

- Le spectateur est parfois amener a bouger : Mnouchkine. C’est la participation du spectateur à la représentation comme le montre Peter Brooks dans ses espaces qui défient le théâtre à l’Italienne.

 

- Le spectateur s’identifie avec le personnage. Il y a un dialogue indirect entre les spectateurs. Je (spectateur) a travers le discours du comédien parle a Il (spectateur).

 

- La dénégation du spectateur : le spectateur sait que ce qui se passe est illusoire néanmoins il sait aussi que c’est vrai car cela se passe devant lui. C’est l’illusion théâtrale.

-> D’ou la mimesis de la réalité. Mais alors si on brise la mimesis, le spectateur ne deviendrait qu’observateur et non juge et participant de la représentation ?

 

- Selon Brecht la représentation théâtrale pourrait presque servir à étudier les hommes. La réaction d’un individu devant une scène. La scène est la reproduction miniature de l’activité humaine.

 

- Le spectateur donne du sens. Il ne doit pas être devant une lecture de signe mais joindre les signes qu’on lui propose et donner du sens. Par ailleurs il doit en avoir la mémoire pour pouvoir comprendre l’évolution des signes. Mais aussi la mémoire pour voir ce qu’il change et en conclure les conséquences sur tel ou tel action ou tel ou tel protagoniste.

 

Le plaisir

 

- Le plaisir du spectateur à voir la mimesis, de voir des choses qui arrivent sans qu’elles arrivent réellement.

 

- Le plaisir du spectateur à manier les signes de la représentation à sa manière pour en tirer un sens propre a sa perception

 

- Le plaisir du spectateur à se retrouver dans un lieu différent « je est un autre » il se représente dans le comédien qui est à l’autre bout du monde. Un plaisir de voyage et de découverte.

 

- Plaisir de l’impossible : dialoguer avec les morts, dire des choses que l’on ne dit pas, voir l’abstrait et l’absurde.

Par Anne pour les Term :)

Vendredi 6 janvier 2012 à 14:11

 Rôle et Place du Public

 

Mardi 3 janvier 2012 à 18:16

Roméo et Juliette

de Shakespeare

mis en scène par Olivier Py

http://theatrelfs.cowblog.fr/images/RomeoJuliette.jpg

 

Je suis allé voir Roméo et Juliette rempli de préjugés, pensant que malgré le grand talent de William, le classique n'étant pas ma tasse de thé, j'allai m'ennuyer à mourir en écoutant Roméo déblatérer pendant trois heures des poèmes sur l'amour et sur ''la guerre c'est mal et ça fait souffrir''.

 

J'ai pourtant été agréablement surpris par la modernité de la pièce. Plutôt que de m'ennuyer, la mise en scène et les dialogues (modifiés pour notre époque) m'ont fait LOLer un max.

 

En fait, les didascalies de Roméo et Juliette sont rares car comme Molière, Shakespeare est l'auteur et le metteur en scène de ses pièces. Du coup, les didascalies n'expliquent que des actions simples et un décor de base. Mais, plutôt que de respecter les textes prudes et les codes vestimentaires et scéniques auxquels je m'attendais (même si Shakespeare n'est pas un enfant de cœur), le metteur en scène de la pièce s'est permis des changements qui peuvent paraître choquant, mais qui ont fait presque tout le charme pour moi.

 

Le texte était plus que moderne, plutôt que des « mots » comme ''festoyer'', c'était ''faire la fiesta'' qu'on entendait, ce qui rendait la pièce tout de suite plus adaptée au public d'aujourd'hui et les blagues salaces de Mercutio (l'ami de Roméo) un peu plus compréhensibles : à la place de, je cite, ''empruntez à Cupidon ses ailes, et vous dépasserez dans votre vol notre vulgaire essor'', c'était ''Baise-là nom de Dieu!!'', c'est moins classe mais ça a le mérite d'être clair. Plutôt que de vouvoyer Roméo, Mercutio tutoies son ami, ce qui est déjà un peu plus naturel pour nous autres en 2012 (Bonne année d'ailleurs ;D ).

Malgré un flagrant changement de texte, ce dernier restait toujours acceptable et les moments de poésies étaient intacts, ainsi que l'amour de Roméo pour Juliette et vice-versa.

 

Les vêtements étaient tout aussi modernes : les costumes ridicules des précieuses et le maquillage des nobles auxquels je m'attendais s'étaient transformés en costards Hugo Boss pour Roméo et en Jeans pour les moins classes comme Mercutio. Juliette reste quand même en robe/pyjama en soie toute la pièce et sa nourrice porte toujours l'habit de nourrice qu'on a l'habitude de voir (robe grise qui cache ses formes). Les simples masques indiqués par William pour la fête chez les Capulet deviennent des masques d'animaux et les gens dansent comme à notre époque (alors que je m'attendais à un ballet prude), et la musique électronique remplace le menuet.

Olivier Py n'a pas non plus respecté la bienséance (rohlala) : on voit des scènes sexuelles entre Roméo et Mercutio, qui se prennent par l'arrière et même un moment où Mercutio débarque nu sur scène pour essayer d'attraper la nourrice de Juliette venue passer un message à Roméo lors de leurs ébats (à Roméo et Mercutio), avec le fameux ''Shake his pear'' (Shakespeare) faisant référence au sexe de Roméo.

 

Bref, Olivier Py a réussi à garder mon attention d'élève dissipé pendant 3 heures, en changeant le texte et la mise en scène de manière à rendre la pièce plus moderne, tout en conservant l'intégralité de la poésie des moments d'émotion.

A la fois choquante et émouvante, la mise en scène m'a parue parfaite.

Emilien de Zurich

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