theatrelfs

Mardi 28 septembre 2010 à 13:52

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 “One woman. Ten Courts of Hell. Judgement awaits.”
(“Une femme. Les Dix cours de l’Enfer. Le Jugement attend.”)
 

Someday, Samsara est une piece de theatre ecrite par Bryan Tan, et mise en scene par Christina Sergeant. Elle fut represente au Play Den @ THE ARTS HOUSE du 8 au 12 Septembre 2010.

 Avant de vous parler de l’intrigue, un peu d'informations culturelles qui vous aidera a comprendre:
  • D’une maniere moins juste mais plus simple, le Samsara est le cycle des vies, de renaissance en renaissance. Ce terme existe dans l’hindouisme, le bouddhisme, le jainisme, le sikhisme et des religions proches (mais nous allons nous focaliser sur le Samsara dans le bouddhisme chinois car c’est la religion mentionnée dans la piece).
  • Dans le bouddhisme chinois, une personne entre dans le Samsara (ou roue de réincarnation) une fois qu'elle est punie pour ses pechés au Dix cours de l'Enfer. Elle se réincarnera en animal ou en humain dépendant de sa vie passé, et aura une vie plus ou moins agréable ou souffrante. Cependant,  si la personne n'a point pêché tout au long de sa vie (et donc n'a aucuns châtiments), elle accède au Pont en Or qui l'amène au Paradis (ou Nirvana) et échappe au Samsara. Le sort est de même pour une personne dont les bonnes actions excèdent ses pêchés (sauf qu'elles prennent le Pont en Argent).
  • Voici un tableau avec des informations sur les Dix cours de l'Enfer (les différentes étapes et les différents chatiments):
Numéro de la cour Crimes et châtiments
1 Les personnes sont jugées pour leurs pêchés, si la personne n'a point pêché tout au long de sa vie (et donc n'a aucuns châtiments), elle accède au Pont en Or qui l'amène au Paradis (ou Nirvana) et échappe au Samsara. Le sort est de même pour une personne dont les bonnes actions excèdent ses pêchés (sauf qu'elles prennent le Pont en Argent). Les personnes ayant pêchés doivent se repentir devant le miroir de la rétribution avant de parcourir les autres cours de l'Enfer.
2

v Prostitués à Noyées dans une piscine de sang

v Corruption/ vol et personnes qui joue au jeu d’argent (gambling) à glacé dans le la glace.

v Pour avoir fait du mal physiquement/ voleurs à Jeté dans de lave d’un volcan

 

3

v Ingratitude/ manque de respect envers les personnes âgées/pour s’être évadé de prison à cœur arraché et coupé

v Addict ou trafiqueurs de drogues/Pilleurs de tombes/Pour avoir forcer quelqu'un a commettre un crime à La personne est attachée a une barre en fer très chaude et est grillée
4

v Personne refusant de payer le loyer ou les taxes/une fraude à Martelé par une marteau de pierre

v Désobéissance aux aînés/manque de piéter filial à Ecrasé par un rock én
5 Personne ayant tenté de tuer quelqu'un pour son immobilier ou son argent/personne prêtant de l’argent avec des taux d’intérêts exorbitants à jeté sur une colline de couteaux
6

Infidélité/pour avoir dit des jurons/Abduction à Jeté sur un arbre a couteaux

v Pour avoir mal utilisé les livres/possession de matériel pornographique/Pour avoir enfreint des lois écrites/Pour avoir gâché de la nourriture à Le corps est scié en 
7

v Pour les personnes inventant des rumeurs/Pour avoir crée des conflits entre des membres de la famille à La langue est arrachée de la bouche

v Les violeurs/pour avoir conduit quelqu’un à leur mort à Jeté dans un bain d’huile en ébullition
8

v Pour le manque d’obéissance filiale/Pour avoir cause de l’ennui a nos parents ou autres membres de la famille/ Pour avoir triché pendant des contrôles à Les intestins et les organes sont retiré violemment

v Pour avoir fait du mal aux autres à son profità le corps est démembré
9

v Pour les vols, les viols, les assassinats ou n’importe quel autres comportements illégaux à la tête et les bras sont coupés

v Pour avoir négligé les plus jeunes et les plus vieux à Ecrasé sous des rochers
10 Le jugement final est rendu et chaque personne est amener au pavillon de l’oubli. La vieille femme Meng Po donne du the aux personnes qui leur fait oublier leur vie passée. Puis elles entrent dans le Samsara ou la roué de la réincarnation. Elles se réincarneront en animal ou en humain dépendant de leur vie passé, et auront une vie plus ou moins agréable ou souffrante.
 



























































Maintenant que vous savez tous cela, voici l'intrigue de Someday, Samsara:
La piece commence avec les deux guardiens de l'enfer, un a la tete de taureau et un a la tete de cheval, qui nous accueille en enfer. Puis arrive une Vielle dame Anglaise avec une valise que nous insinuons decedees. Elle va se faire juger pour ses peches par les juges des Dix courts de l'Enfer, qui n'ont pas l'air de l'effrayer. Avec notre progression dans la piece, nous constatons qu'en verite, son cauchemar, c'est son passe.

Cette pièce ne m'a pas plu pour multiples raisons. Premièrement, l’intrigue est assez complique, et lors des retours en arrières, je devenais souvent confuse et perdue car la femme Anglaise changeait de rôle : tantôt elle était sa mère, tantôt son mari. Elle gardait le même ton de voix et le même jeu que son rôle principal, ce qui ne rendait pas la distinction facile et donc rendait les flashbacks incompréhensibles. Deuxièmement, l’acoustique de la pièce était décevant, car lorsqu’il y avait de la musique, je n’entendais plus parler la vieille femme (la musique était plus forte que ses paroles). Troisièmement, on perdait le fil du temps et c’était seulement quand la femme disait le numéro de la cour de l’Enfer que l’on s’y retrouvait. Enfin, je trouve que le rôle du gardien à la tête de cheval, qui revenait fréquemment pour parler avec la femme Anglaise, était inutile à la compréhension de la pièce. Cependant, j’ai trouvé que les parties ou la femme se faisait punir était bien représentées

En résumé, je n’ai pas apprécié Someday, Samsara car j’ai trouve la pièce dans son intégralité difficile a comprendre. Si vous n’aviez pas eu la chance de la voir, ne vous inquietez pas.

Camille Bou

Mardi 28 septembre 2010 à 10:57


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Olivier Py est né le 24 juillet 1965 à Grasse, en France. Il est a la fois auteur, metteur en scène et comédien, mais également chanteur et réalisateur. Il a actuellement 45 ans.


Après une hypokhâgne, puis une khâgne au Lycée Fénelon, il entre à l’ENSATT (Ecole nationale superieure des arts et techniques du theatre). Puis en 1987, il entre au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Mais meme sa passion pour le theatre ne l'empeche pas d’entamer des études de théologie à l’Institut Catholique. 

En 1988, il fonde sa propre compagnie, «L’inconvénient des boutures», et assure lui-même la mise en scène de ses textes. Parmi eux sont:
  • Gaspacho, un chien mort (199O)
  • Les Aventures de Paco Goliard (1992)
  • La Jeune Fille, le Diable et le moulin [d’après les frères Grimm] (1993) 
  • La Servante (histoire sans fin) un cycle de cinq pièces et cinq dramaticules qui durent toute une journee, présenté en intégrale au Festival d’Avignon en 1995 et repris à la Manufacture des Oeillets à Ivry en 1996
  • Le Visage d’Orphée, créé au CDN d’Orléans puis présenté au Festival d’Avignon, dans la Cour d’honneur du Palais des Papes en 1997
Olivier Py met également en scène des textes d’Elizabeth Mazev (Mon père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres, 1989 ; Les Drôles, 1993) et de Jean-Luc Lagarce (Nous les héros, 1997). 

En 1996, lors du fetival d'Avignon, il interprète pour la première fois son personnage de cabaret : Miss Knife, dont le tour de chant et les ballades de celle ci furent composé de chansons qu’il a écrites.

En juillet 1998 il est nomme à la direction du Centre Dramatique National/Orléans-Loiret- Centre, ou il crée le Requiem pour Srebrenica, qui a tourné en France, en ex-Yougoslavie, au Canada, aux États-Unis et en Jordanie, puis L’Eau de la Vie et une seconde version de
La Jeune fille, le Diable et le moulin (1999), L’Apocalypse joyeuse (juin 2OOO), Épître aux jeunes acteurs (2OO1), et Au Monde comme n’y étant pas (2OO2). 

Il devient alors de plus en plus connu, si bien que d'autres metteurs en scenes commencent a monter ses pieces (Michel Raskine, Stéphane Braunschweig, Robert Sandoz, Paul Claudel...)

En 2OO6, à l’invitation de Jean-Michel Ribes, il présente au Théâtre du Rond-Point «La Grande Parade de Py», ensemble de six spectacles dont il est l’auteur et le metteur en scène : L’Eau de la Vie, La Jeune fille, le Diable et le moulin, Épître aux jeunes acteurs, Les Vainqueurs, Chansons du Paradis perdu et une nouvelle création : Illusions comiques.

Il dirige depuis 2007 le théâtre national de l'Odéon.

Olivier Py a également joué dans des spectacles mis en scène par Jean-Luc Lagarce, François Rancillac, Pascal Rambert, ou dans des longs-métrages signés Jacques Maillot, Cédric Klapisch, Michel Deville, Laurent Bénégui, Peter Chelsom ou Noémie Lvovsky.
Il tient aussi un rôle dans son premier film : Les Yeux fermés, qu’il a réalisé en 1999 pour Arte.

Depuis une dizaine d’années, Olivier Py a abordé la mise en scène d’opéra. Il en a signé huit à ce jour. (Les Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach en 2OO1, Tristan und Isolde et Tannhäuser de Richard Wagner au Grand Théâtre de Genève en 2OO5, Pelléas et Mélisande de Claude Debussy au Théâte Musical Stanislavski et Némirovitch-Dantchenko de Moscou...).

Lauréat de la Fondation Beaumarchais et boursier du Centre national du Livre, Olivier Py s’est vu décerner le Prix Nouveau Talent Théâtre/SACD (1996) ainsi que le Prix Jeune Théâtre de l’Académie Française (2OO2). Son théâtre a été traduit en anglais, italien, allemand, slovène, espagnol, roumain et grec. En peu de temps, il est devenu mondialement connu.


Et, pour conclure mon article, voici une citation que cet homme legendaire a dit, qui prouve que ses talents de metteur en scene equivalent ceux de comedien: 


"Le theatre n'est qu'un lieu de rencontre, l'espace du risque et du possible. Cette rencontre est sans doute une rencontre de parole"

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Par Camille Bou

Lundi 27 septembre 2010 à 15:27

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Wajdi Mouawad

Auteur, comédien et metteur en scène d'origine libanaise, est né en 1968 à Beyrouth. Contraint de quitter son pays natal, il rejoint le Québec en 1983, après être passé en France (il n'avait que huit ans). C'est alors au Canada qu'il fait ses études, et reçoit notamment en 1991 son diplôme d'interprétation de l'Ecole nationale de théâtre du Canada, à Montréal. Il dirige ensuite plusieurs théâtres, comme le Théâtre de Quat'Sous à Montréal, de 2000 à 2004, et devient le directeur artistique du Théâtre français du Centre national des arts du Canada en 2007. De plus, il est le fondateur de plusieurs compagnies, telles que Abé carré cé carré à Montréal, et Au carré de l'hypoténuse en France.
 

Un Homme de Théâtre

Wajdi Mouawad est lauréat de divers prix, tels que le Prix littéraire décerné par le Gouvernement général du Canada, dans la catégorie théâtre en 2000, ou bien le titre de l'Ordre des Arts et des Lettres pour l'ensemble de son oeuvre en 2002, qu'il se voit attribué par le gouvernement français. Par ailleurs, il est aussi recompensé du Molière du meilleur acteur francophone en 2005, pour sa pièce Littoral. Enfin, en 2009, il reçoit le Grand Prix du théâtre de l'Académie française pour l'intégralité de son oeuvre dramatique.

Comédien de formation, il apparaît dans de nombreuses mises en scène. On le retrouve donc dans Caligula pièce d'Albert Camus mise en scène par Brigitte Haentjens en 1993, Cabaret Neiges noires mise en scène par Dominic Champagne en 1992, et il paraît dans Les Chaises d'Eugène Ionesco mise en scène par Daniel Roussel en 1992. Par ailleurs, il se fait aussi acteur dans 7 de ses propres pièces.

Auteur dramatique, il publie de multiples pièces de théâtre, telles que Alphonse en 1996, Les mains d'Edwige au moment de la naissance en 1999, Willy Protagoras enfermé dans les toilettes en 2004, Assoifés en 2007, Seuls en 2008. Outre ces pièces indépendantes les unes des autres, il a aussi rédigé une quadrilogie (Le Sang des Promesses, qui a la base, était une tétralogie) qui se compose des pièces suivantes : Littoral, Incendies, Forêts, Ciels. Du reste, les pièces Littoral et Incendies ont été adaptées au cinéma, à la volonté de l'auteur, à qui le scénario a été confié.

 
Littoral

Pour revenir à Littoral, qui fait partie des pièces à lire dans le cadre de notre option, cette pièce à pour origine "la lecture des Grecs". En effet, Wajdi Mouawad, à la demande d'un ami, a relu OEdipe roi de Sophocle. A la suite de cela, il lut une nouvelle traduction de L'Idiot de Dostoïevski, et l'a mise en relation avec la pièce de Sophocle, mais aussi avec Hamlet de Shakespeare. Il rencontre alors trois personnages, trois princes qui ont un point en commun : le problème qu'ils ont avec leur père. L'un a tué le sien, l'autre doit venger la mort du sien, et le troisième n'a jamais connu le sien. Wajdi Mouawad s'est alors demandé "Nous, c'est quoi notre rapport à notre père ?". Et c'est donc de là qu'est née le pièce Littoral telle que nous la connaissons. Des personnages qui ont perdu leurs parents, et notamment leur père, dans des circonstances différentes.

Par ailleurs, l'auteur a voulu mettre en évidence des thèmes particuliers dans cette pièce : la transmission et l'héritage, que l'on peut retrouver à travers le personnage principal Wilfrid, qui, aux dépens de la mort de son père, veut donner un sens au décès de celui-ci, mais aussi un sens à sa vie d'adulte qu'il ne comprenait pas encore. Outre ce thème, l'auteur veut aussi faire paraître cette idée de communauté, de rassemblement, qui est perçue dans la pièce par les rencontres successives des différents personnages, Wilfrid, Amé, Sabbé, Massi, Simone et Joséphine. Ainsi se crée cet esprit de communauté dans Littoral.

Enfin, même si le projet de notre option correspond au drame et à la guerre, Wajdi Mouawad n'écrit pas sur la geurre, "ce sont des pièces qui parlent de la tentative de rester humain dans un contexte inhumain" confie-t-il lors d'une interview.


Le théâtre, vu par Wajdi Mouawad

"C'est difficile de faire du théâtre. Je ne fais rien d'autre qu'une tentative de donner de la transparence au spectateur" dit-il lors d'une interview où la question posée était "Quelle mission donnez-vous au théâtre ?"

Ainsi, Wajdi Mouawad ne cherche qu'à submerger le spectateur, grâce à une pièce limpide et transparente. De plus, il veut faire en sorte que le regard du spectateur ne soit tourné que sur la pièce présentée et non sur l'auteur ou le metteur en scène. La mise en scène, comme l'écriture, l'importent moins que la construction du spectacle proposé. Le spectateur est donc l'ultime touche qui permettra à Mouawad d'aboutir son travail.

Influencé par tous les autres arts, la peinture, la musique, la littérature, mais surtout le cinéma, il puise son inspiration de "la contemplation de la nature, la couleur du ciel". Il est aussi très attiré par tout ce qui ne s'explique pas, et cela, additionné aux univers artistiques qui l'influencent, se percoivent dans les pièces comme dans les mises en scène de Wajdi Mouawad.

Par ailleurs, Wajdi Mouawad ne se concentre pas sur les faits matériels de la scène : "Plus on reste simple dans tout, les accessoires, les costumes, la musique, plus on a de la place à la complexité dans les rapports humains". La scène est alors très simple, des musiques légères et succinctes, les costumes et des accessoires banaux. Le plus important est le jeu du comédien, qui est "au service du théâtre".

Enfin, Wajdi Mouawad attend beaucoup de ses comédiens. En effet, il veut que chacun de ses comédiens, à tout moment, trouve "une manière de brûler, de se consumer sur scène", ce qui permet donc de rejeter la notion de banalité de la scène. Parallélement, Mouawad cherche constamment à ce que les corps de ses comédiens soient systématiquement soumis à une tension. En prenant en compte le rythme, la vitesse de leurs déplacements, les textes qu'ils doivent réciter, et tout cela n'a qu'un seul but : "faire en sorte qu'ils se retrouvent dans un espace d'inquiétude, qu'ils retrouvent cet état de guerrier". Ainsi, le comédien est au service du théâtre.

 
Fabiola.


 

Samedi 25 septembre 2010 à 8:13

http://theatrelfs.cowblog.fr/images/jpsimeon-copie-3.jpgJean-Pierre Siméon, poète, dramaturge, romancier et critique français, est né à Paris en 1950 (il a aujourd’hui 60 ans). Il est l’auteur de nombreux recueils de poésie, de romans, de textes pour la jeunesse (le recueil de poèmes Ici est au CDI) et de pièces de théâtre, dont le monologue poétique Stabat Mater Furiosa.
 
Ses œuvres poétiques lui valent plusieurs prix : le prix Théophile Briant en 1978, le prix Maurice Scève en 1981, le Prix Antonin Artaud en 1984, le prix Guillaume Apollinaire en 1994, le prix Max Jacob et le grand prix du Mont Saint-Michel pour l’ensemble de son œuvre en 1998.
 
Agrégé de Lettres Modernes, il enseigne pendant longtemps à l’Institut Universitaire de Formation de Clermont-Ferrand, la ville ou il réside. C’est en 1986 qu’il y crée la « Semaine de la poésie » (semaine de rencontres entre élèves et vingt poètes chaque années, avec lectures publiques chaque soir).
 
Membre de la commission poésie du Centre National du Livre et collaborateur comme critique littéraire et dramatique au journal l' « Humanité » (quotidien communiste), il participe également aux comités de rédaction de plusieurs revues de poésie et dirige avec le poète Jean-Marie Barnaud la collection « Grands Fonds » (qui publie des proses inclassables au regard des catégories traditionnelles) à Cheynes Editeur, son éditeur depuis plus de vingt ans.
Jean-Pierre Siméon a aussi été conseiller à la Mission pour l'Art et la Culture du Ministère de l'éducation nationale.
 
En avril 2001, il devient directeur artistique du « Printemps des poètes ». C’est une manifestation française à l’échelle nationale, qui incite à célébrer la poésie quelle que soit sa forme d’expression, un peu comme la fête de la musique.
 
Un de ses derniers textes, Philoctète d’après Sophocle a été joués au mois d'octobre 2009 au théâtre de l’Odéon à Paris, dans une mise en scène de Christian Schiaretti, avec Laurent Terzieff comme interprète principal. 
 
Jean-Pierre Siméon dit avoir pour habitude d’écrire comme il marche ou respire. L’écriture le « hante et finit par se cristalliser sur le papier », dans un article, un poème, ou bien sur une pièce de théâtre.En effet, il n’a pas écrit Stabat Mater Furiosa pour une commande ou après avoir établit un projet. Ce monologue est né d’une envie d’écrire pour Gisèle Torterolo, comédienne à qui le texte est dédié.

« Le poète ne console rien, il creuse. »
Cette citation de Jean-Pierre Siméon montre sa volonté, en tant que poète, de montrer la réalité telle qu’elle est, choquante et brutale. Stabat Mater Furiosa illustre bien cet objectif : le texte ne cherche pas à adoucir la violence de la guerre, à « consoler » le lecteur, mais plutôt à l’exposer à une vérité qui dérange, à « creuser » dans une plaie déjà existante.
Jean-Pierre Siméon a découvert le théâtre alors qu’il était adolescent. Son père, un passionné, l’emmenait régulièrement voir des pièces.  Il considère le  Stabat Mater Furiosa comme sa première vraie pièce de théâtre, même s’il le décrit comme étant tout de même un poème dramatique.
Les pièces de Jean-Pierre Siméon revêtent le plus souvent un caractère tragique et certains thèmes comme la guerre, la pauvreté et la mort sont récurrents (Le Testament de Wanda, Stabat Mater Furiosa, Soliloques, Sermons joyeux, La lune des pauvres…).
La plupart de ces textes théâtraux en vers libres ne nécessitent qu’un ou très peu de personnages. On relève cependant D’entre les morts, texte en prose interprété par treize personnages.
Jean-Pierre Siméon s’inspire pour quelques unes de ses pièces de la mythologie grecque, comme pour Philoctète, Odyssée, dernier chant (prose)ou Témoins à charge.
Quel théâtre pour aujourd'hui ? est un essai dans lequel Jean-Pierre Siméon lance le débat sur les défauts du théâtre contemporain. Il constate que ce dernier subit aujourd’hui une crise de fréquentation du public, qui ne va pas au théâtre parce qu’il a peur de ne pas être à la hauteur intellectuellement et de s’ennuyer.

 
Julia Pflimlin
 

Mercredi 22 septembre 2010 à 12:04

STOMP

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         Stomp n'est pas une pièce de théâtre, mais un spectacle de percussions diverses. Cependant la mise en scène est très importante dans cette représentation. Je pense que beaucoup d'entre vous ont déjà vu un de leurs spectacles car ils sont très connus.

        L'histoire semble dénuée d'intrigue: les acteurs du spectacle apparaissent comme de simple percussionnistes. Et pourtant chaque personnage prend son importance et se voit attribuer un rôle ; cela aide le spectateur à se fabriquer lui-même une histoire. On retrouve le ''leader'', la jeune rebelle, le vieillard, le balèze et l'imbécile rejeté. Cette mise en place des personnages se fait petit à petit car les jeux d'acteurs ne sont pas exagérés comme au théâtre, mais elle rajoute un effet comique au spectacle.

       On ressent également un fort travail d'utilisation de l'espace et d'écoute du public et des autres acteurs: les acteurs sont constamment en déplacement et doivent être attentifs aux mouvements des personnages et aux rires du public.

       Il est aisé de deviner le grand travail de coordination et le rythme des acteurs; comme au théâtre chaque acteur se retrouve à un moment ou un autre face au reste des personnages et doit suivre le rythme ou le lancer.

      Ce spectacle m'a plu car même s'il n'est pas théâtral, j'ai ressenti l'importance du jeu de scène tout le long de la représentation.

Si vs voulez jeter un coup d' oeil à ce qu'ils font :     http://www.youtube.com/watch?v=n-_mUAhzhkg&feature=related

Emilien :) bonjour à tous de Londres ^^
 

Lundi 6 septembre 2010 à 16:49

Bonjour à tous !

C'est avec un groupe de plus de 25 personnes que l'option théâtre redémarre cette année.
Est-ce là, la rançon du succès ?

Toujours est-il qu'une nouvelle fois, les anciens (voire les rescapés) se retrouvent perdus au milieu d'une marée de nouvelles têtes. Voilà qui promet de beaux échanges en perspective.

Cette année, notre projet se construira autour du texte de Jean Pierre SIMÉON, Stabat Mater Furiosa. Un monologue dit par une femme à laquelle la guerre du Liban a tout enlevé. Comme son titre latin l'indique, son texte est un cri de colère lancé au monde, à l'injustice, à sa douleur.

Viendront se greffer au monologue, des extraits de pièces de Wajdi MOUAWAD, Littoral ou Incendies, Fabrice MELQUIOT, Le Diable en partage ou Matéi VISNEC, Le Mot progrès dans la bouche de ma mère... L'ensemble parlera de la guerre, mais surtout des conséquences sur les populations, puisque depuis le XXème siècle, les belligérants ne se contentent plus des champs de bataille, ils offrent l'horreur au quotidien des civils.
C'est sur ce sujet que nous allons travailler pour donner un spectacle qui tentera de toucher et de faire réfléchir (et peut-être de déranger) le public !

Notre travail explorera la musique (sous la houlette de Julie FROM, et l'intervention de Serge BULOT, l'artiste en résidence 2011 au LFS) sous plusieurs formes, les arts plastiques.

Enfin, en mars 2011, nous aurons la visite attendue de Régis MAYNARD pour un stage de théâtre. Six jours intensifs pendant lesquels, chacun travaillera aux fondamentaux du comédien.

L'année se terminera les 12, 13 et 14 mai 2011 par trois représentations.

Bon début d'année,
Olivier Massis.

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