theatrelfs
Dimanche 24 octobre 2010 à 17:34
Anne Conti
Catriona Morrison
Blandine Savetier
Antionia Bosco
Céline Pique
Et un metteur en scène :
Christian Schiaretti
Bonne recherche.
Olivier Massis.
Mercredi 20 octobre 2010 à 17:34
Mercredi 20 octobre 2010 à 15:36
LUC BONDY
Luc Bondy, né le 18 juillet 1948 à Zurich en Suisse, est un célèbre metteur en scène, réalisateur et acteur suisse.
Il passe son enfance et son adolescence en France, à Paris, ville à laquelle il est beaucoup attaché, et qu'il considère comme sa ville natale, bien qu'il ne renie pas ses origines Suisses.
Celui-ci, formé à l'École Lecoq et au Théâtre des Nations de Paris, débute sa carrière en Allemagne dans les années 60.
En 1969, Bondy s'installe à Hambourg, attiré par « l'avant gardisme du genre théâtrale allemand ». Il devient assistant au Thalia Theater.
Pendant cette période, Luc Bondy s'intéresse à un répertoire de pièces de théâtre modernes, pour monter quelques pièces de dramaturges, tels que Ionesco ou bien encore Genet. Par la suite, il reviendra sur un registre plus classique, composé d'œuvres de Shakespeare et de Goethe.
Au milieu des années 70, Luc Bondy quittera Hambourg pour s'établir à Francfort, où il travaillera au théâtre municipale de la ville, le « Stadtische Bühne ». Sept ans plus tard, celui-ci s'installe à Cologne, où il met en scène Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, Oh les beaux jours de Beckett et Macbeth de Shakespeare.
En 1979, Luc Bondy fait ses premiers pas dans le monde du cinéma, en réalisant son premier long-métrage Die Ortliebschen Frauen, qui fut un succès et qui lui rapporte le Grand Prix du Jeune Cinéma Festival d'Hyères.
Après son passage à Cologne, il dirigera avec les dramaturges Dieter Sturm et Christoph Leimbacher, le Scaubühne de Berlin, célèbre théâtre, entre 1985 et 1987, relayant ainsi Peter Stein.
Ceci lui permit de rencontrer l'un des plus grands dramaturges contemporains allemands, Bothe Strauss.
Par la suite, il montera plusieurs pièces de ce dernier, tel que Le Temps et la chambre en 1989 et Viol en 2005 (qui soulève de vives polémiques auprès des critiques et du public).
En 1992, Luc Bondy connait un succès aussi bien en France (avec Terre étrangère au Théâtre des Amandiers) que dans tout l'Europe, avec la mise en scène de textes d’auteurs tels que Richard Strauss, Peter Handke, Shakespeare ou bien encore Yasmina Réza.
En Allemagne, il reçoit le Prix du théâtre pour Terre étrangère en 1984.
En 1995, Luc Bondy montera à l'opéra un grand classique, Les Noces de Figaro de Mozart, qui se révèlera un succès immédiat, et qui entrainera par la suite, le mise en scène des opéras de Strauss ainsi que ceux de Verdi.
Depuis 2001, Luc Bondy enseigne la mise en scène au Séminaire Max Reinhardt. En outre, il a publié La fête de l’instant (1999) chez Actes Sud, un ouvrage sur la mise en scène, et Ce que je suis pour vous chez Grasset.
En 2004, en collaboration avec Meir Dohnal, Dominique Blanc et Michel Butel, il réalise, l’adaptation au cinéma de Terres étrangères.
Il enchaîne avec la réalisation du film Ne fais pas ca!
qui réunit Natacha Régnier, Nicole Garcia et Miki Manojlovic .
En 2006, il fait publié son autobiographie intitulé Mes Dibbouks, résumant son enfance et son adolescence qui furent partagées entre son pays la natal, la Suisse, et sa première Terre d'accueil, le France.
Actuellement, Luc Bondy dirige le Festival de Vienne ( « Wiener Festwochen ») depuis 2001, qui inaugure l'été culturel autrichien. Il y assure également la mise en scène de plusieurs œuvres théâtrales contemporaines, classiques ou d’opéra. Cependant, celui-ci a déclaré à un hebdomadaire autrichien qu'il quitterait la direction du festival en 2013, date d'expiration de son contrat.
Aujourd’hui, Luc Bondy est l’un des plus célèbres metteurs en scène du théâtre contemporain européen.
La Theorie du " theatre sans theatre":
Et il y a dans le théâtre de Luc Bondy une impression de présence/absence des acteurs, quelque chose d’éthéré qui les éloigne de la dure matérialité du réel et qui trouve un écho dans cette métaphore. Le metteur en scène dit ne pas aimer les excès au théâtre et affirme son désir de faire « un théâtre sans théâtre ». Ses personnages sont empreints d’une épaisseur sensuelle et volatile, la violence inquiète sourdement mais ne provoque pas, la vie transparaît dans des éclats lumineux et léger.
Principales pieces mises en scene au theatre:
Le Temps et la Chambre (1989)
Le Triomphe de l'Amour (1993)
John Gabriel Borkman (1993)
Terre Etrangere
Viol (2005)
Les Chaises
Phedre
Et bien d'autres...
A l'Opera:
Les Noces de Figaro (1995)
Idomeneo (2006)
Principaux films dans lesquels il a joue:
Les Annees de Plomb
L'Absence
Ses Livres:
La Fete de l'instant
Dites moi ce que je suis pour vous
Mes dibbouks
A ma fenetre
Die Ortliebschen Frauen
Terre Etrangere
Ne fais pas ca!
« Lorsque je mets en scène la pièce d’un auteur contemporain, je n’aime pas être le premier »
Luc Bondy
Mardi 19 octobre 2010 à 13:05
Joël Jouanneau est un auteur et metteur en scène français, né en 1946. Il commence dès 1984 à mettre en scène des pièces telles que Pierre pour mémoire d’Anne-Marie Roy et La Dédicace de Botho Strauss au Théâtre Gérard-Philipe. C’est ensuite à partir des années 1990 qu’il participe et contribue à de nombreuses organisations concernant le théâtre. En effet, il devient un membre très important du Théâtre de Startrouville-CDN de 1990 à 2003. Entre temps (de 1992 à 2000), il s’implique dans l’équipe pédagogique de l’école du Théâtre National de Strasbourg et c’est juste après cela qu’il se consacre à une carrière de professeur à Paris, au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.
Joël Jouanneau travaille constamment avec les trois mêmes personnes, c’est-à-dire avec le scénographe Jacques Gabel, l’éclairagiste Franck Thévenon et enfin, Pablo Bergel le créateur de son. Mise à part son oeuvre Dernier rayon de 1998, toutes ses pièces ont été mises en scène et publiées par la maison d’édition Actes Sud-papiers. Il est la plupart du temps metteur en scène de ses propres textes et en a présenté quelques uns au célèbre Festival d’Avignon et au théâtre de la Bastille. Ainsi, non seulement il met en scène ses propres œuvres, mais il se consacre aussi à celles d’autres auteurs comme Robert Pinget, Samuel Beckett, Thomas Bernhard, Robert Walser, Jean-Luc Lagarce, Normand Chaurette, Yves Ravey, Jacques Serena, Spycher, Jacques Rebotier et bien d’autres encore.
Joël Jouanneau affirme d’ailleurs qu’il préfère mettre en scène les pièces d’autres auteurs que les siennes. Il parle en effet de « pudeur » lorsqu’il s’agit de ses pièces, et de dévoilement de sa personnalité tout en se dissimulant derrière les auteurs, lorsqu’il ne s’agit pas des siennes. Lorsqu’on lui demande ce qu’il pense de la mise en scène, il affirme être « un metteur en scène de l’écriture plus que des décors ». Par mise en scène de l’écriture, il entend le fait d’éclairer, grâce à la mise en scène, l’obscurité d’une page écrite à l’encre noir. Ainsi, pour lui, les mises en scène de l’écriture et des décors sont différentes mais complémentaires.
Dû au d’avoir été élevé dans un petit village du Loir-et-Cher, Joël Jouanneau aborde souvent, dans ses œuvres, le sujet de l’enfance. Il évoque ainsi « la perte de l’innocence et l’impossible passage à l’âge adulte ». Une remarque ambiguë, certes, mais il la justifie bien en disant que l’enfant est à la fois petit et grand. De ce fait, ses œuvres sont toutes « radicales ». En effet, elles concernent toutes un principe premier et fondamental, comme la jeunesse qui connait les premières mésaventures de la vie.
« Mes pièces parlent toutes du verbe être
et non du verbe avoir »
Oeuvres de Jean Jouanneau :
- L’Enfant cachée dans l’encrier
- Sous l’œil d’Œdipe
- Hydrogen Jukebox
- Dernier caprice
- Le Marin d’eau douce
- L’Inconsolé
- Mère et fils
- L’Ébloui
- L’Adoptée
- Yeul, le jeune
- Allegria-Opus 147
- Les Dingues de Knoxville
- Gauche uppercut
- Dernier rayon
- La Main bleue
- Dernier rayon
- Le Condor
- Le Marin perdu en mer, Gauche uppercut
- Mamie Ouate en Papôasie
- Kiki l’indien, comédie alpine
- Le Bourrichon, comédie rurale
- Nuit d’orage sur Gaza
Dimanche 17 octobre 2010 à 6:23
Giselle et un ballet contemporain de l’opéra de Lyon, chorégraphié par Mats Ek. Chorégraphe et danseur contemporain originaire de Suède, il est réputé pour faire jaillir la psychologie tourmentée des personnages à travers les gestes des danseurs qui les incarnent, et bousculer les conventions du ballet. Ces particularités sont parfaitement reflétées par Giselle, qu’il crée en 1982.
En effet, ce spectacle est un Giselle classique revisité. A l’origine, ce ballet romantique met en scène une jeune paysanne, Giselle, qui meurt de tristesse en découvrant que le duc Albrecht dont elle est éperdument amoureuse est fiancé. La Reine des Willis, esprits de jeunes filles mortes vierge, décide qu'Albrecht doit suivre Giselle dans la tombe. Elle le condamne donc à danser jusqu'à la mort, par épuisement. Mais l'esprit de Giselle, en dansant avec lui, arrive à le sauver.
La Giselle de Mat Ek est différente, elle repose sur des idées plus contemporaines. Dans sa réinterprétation, le premier acte se déroule sur une île volcanique. Le seul élément de décor est un arrière-plan représentant un paysage tropical qui pourraient sortir directement d’un dessin animé: des collines verdoyantes à la rondeur exagérée suggérant la sensualité du corps féminin. Moquée par les autres villageois, Giselle est souvent seule dans son coin. Cette opposition est marquée par la différence entre leurs costumes : giselle porte du rose tandis que les paysans sont en gris ou kaki. En outre, elle est la seule avoir les pieds nus, ce qui souligne sont coté « enfant sauvage ».
Son fiancé Hilarion l’aime sans vraiment la comprendre et l’attache avec une corde pour l’empêcher de s’échapper. Malgré cette précaution, Giselle se libère et rencontre Albrecht, un jeune noble de la ville. Il est alors l’objet d’une fascination infinie de la part de la jeune femme. J’ai trouvé que la chorégraphie rendait l’amour de Giselle très crédible : le désir de découvrir l’autre était évident, tout comme la timidité signifiée par l’éloignement et le rapprochement alterné des deux protagonistes. De plus, le personnage de Giselle se comportait comme une enfant, ce qui la rendait d’autant plus touchante (déplacements à quatre pattes, grands mouvements de bras, sautillements, …) .
Découvrant l’amour naissant de sa fiancée, Hilarion s’oppose violement à Albrecht. S’ensuit une confrontation entre les paysans et les nobles, où Giselle est une fois de plus mise à part. Les villageois entrent en scène en poussant d’énormes œufs, symbole de prospérité et d’abondance. Alors qu’ils ne dansent que pour gagner de l’argent, d’une manière lourde et maladroite, les nobles entament une dance gracieuse qui s’y oppose. Albrecht semble alors renier Giselle pour retourner auprès de sa propre fiancée.
Le chagrin d’être trahie par Albrecht ne la tue pas, mais la rend folle. On comprend que Giselle perd la raison lorsqu’elle seule est éclairée, comme si elle était tout à coup seule au monde, et que les danseurs autour d’elle dodelinent de la tête de plus en plus vite. Les danseurs incarnant Hilarion et Albrecht, l’un en blanc, l’autre en noir, tournent ensuite en accélérant autour d’elle, peut-être pour signifier le tournis ressentit par Giselle.
Elle est donc envoyée dans un asile psychiatrique. Le rideau du deuxième acte se lève sur un arrière-plan surréaliste représentant une salle dont la porte est fermée, avec des morceaux de corps humain flottant dans l’espace : une paupière, un nez cubique, une oreille simplifiée, un sein, des morceaux de doigts… Les fous, vêtus de simples robes d’hôpital blanches, entrent en scène en rampant sous des draps blancs. La ressemblance à des larves leur hôte leur humanité, ce qui insiste sur le fait qu’ils sont considérés comme de moins que rien. Giselle se différencie par le bandage qu’elle porte au front comme si elle avait reçu un gros coup. Cet élément costume rappelle la blessure psychologique qu’elle a subie.
Hilarion se rend à l’asile pour tenter, en vain, de rendre la raison à sa fiancée. Certainement pris de remord, Albrecht rend à son tour visite a Giselle. La nuit qu’il passe à l’asile l’ouvre a une autre vie : l’harmonie avec la nature et la vanité des choses matérielles. Il retourne sur l’île volcanique du premier acte entièrement nu, comme pour retourner à la pureté primitive après avoir vidé son esprit. On peut aussi penser que le séjour passé à l’asile auprès de Giselle l’a lui aussi rendu fou.
J’ai trouvé la chorégraphie de Mats EK touchante et juste : l’amour émanait du personnage de Giselle et les fous du deuxième acte entraînaient presque le spectateur dans leur folie. Pour ceux qui n’ont pas eu la possibilité de voir ce spectacle, je conseille la vidéo suivante. Il s’agit de la rencontre entre Giselle et Albrecht, au début du premier acte. Contrairement à la représentation en direct, cette vidéo permet de voir l’expression des visages des danseurs.
http://www.opera-lyon.com/programme-en-ligne/indexsans.php?page=40
J’attends vos avis avec impatience !
Julia Pflimlin
Samedi 16 octobre 2010 à 16:39
Les actes se deroulent en Angleterre dans les annees 70. Ils denoncent chacun a leur tour un defaut de l'humain et de la societe tout en gardant une visee comique.
Le premier acte represente une femme au foyer qui plus ou moins sombre dans la folie car elle traite ses voisins comme ses propres enfants leur offrant du jus d'orange et des petits gateaux tout en empechant le couple de se disputer. Le decors est simple: deux bancs une table et des jouets eparpilles. Dans cet acte sont denonce la solitude d'une mere : son mari n'est plus revenu depuis longtemps (on connait alors son histoire dans l'acte d'apres), de plus elle n'est pas sortie depuis plusieurs jours comme le disent ses voisins. Elle n'a donc plus aucune relation sociale avec des adultes d'ou pourquoi elle traite ses voisins comme ses enfants. Kerry Maxwell (la mere) montre bien le contraste entre sa vie seule et ses voisins qui travaillent par son attitude qui ne change pas tout au long de l'acte mais notamment son vetement : elle est en robe de chambre alors que sa voisine est habillee en longue robe.
Le second acte joue la vie du mari de Kerry Maxwell (la mere) qui est en voyage d'affaire. On rencontre ici le personnage lui aussi seul mais voulant absolument une femme pour la soiree. C'est a travers des illusions erotiques et vulgaire qu'il essaye d'attirer deux filles dans sa chambre. On se situe alors dans un bar de reception d'hotel avec une serveuse aggacee et des verres qui ne cessent d'etre remplis. Le jeu du mari reste comique a travers sa vulgarite mais aussi le refus des demoiselles a chaque proposition. On remarque sur leur visages les traits de l'aggacement et de l'enervement. Il ira jusqu'a leur forcer sa clef de chambre dans leur poche mais celle-ci sera finalement prise par la serveuse: c'est en effet une chute interessante. Cet alors, la tromperie des hommes et la solitude de l'homme d'affaire qui sont denoncee.
Le troisieme acte met en scene deux couples dinant dans un restaurant. En l'occurance les deux couples se conaissant car le 1er mari (Mr Pearce) est le directeur du 2e mari (Martin). Le decors reste simple: deux tables de restaurant et une estrade pour le maitre d'hotel. Ce dinner ce finira mal car Martin va vite realiser que sa femme l'a trompe avec son directeur. On alors ici la naivete des hommes par Mr Pearce qui est au petit soin de sa femme et Martin qui va realiser qu'a la fin qu'il s'est fait tromper. On trouve ici un comique de situation. Ce que j'ai bien aime dans cet acte c'est comment le metteur en scene a fait pour faire parler les deux couples. En effet, lorsque la serveuse aller vers le 1er couple, c'est alors celui ci que l'on entendait parler et l'autre reste muet tout en jouant et inversement. J'ai trouver ca tres interessant et tres bien joue malgres la difficulte.
Le quatrieme acte reprend la femme de Mr Pearce, Mrs Pearce dans une course caritative. Dans cet acte se trouvent 5 acteurs qui malgres leurs lien a vouloir que la course se passent bien, ont chacun leurs problemes et ne sont ecoutes par personne. Cela montre que meme dans une comunote vibrante comme celle-ci, il y a toujours de la solitude. Que ce soit la serveuse qui est enceinte mais pas de son mari, Mrs Pearce a qui ils arrive toutes sorte de malheurs, le mari de la serveuse qui plonge dans l'ivresse ou encore l'organisateur qui essaye de faire une bonne action. Le decors montrait bien je trouve cette idee de brouillon des esprit, rien ne tenait en place et rien ne fonctionnait comme le micro ou le distributeur d'eau chaude.
En conclusion, cette piece permet l'identification de sa personne a un personnage car nous conaissons tous un homme trompe ou encore une femme vivant seule avec ses enfants. Malgres un jeu simple mele de comique de repetition et de situation mais aussi d'action, cette piece est tres comique et m'a fait beaucoup rire. Les situations etaient simples a comprendre et le fait qu'il n'y ai pas trop de personnage rendait cette comprehension encore plus simple. De plus, il etait tres interessant de chercher les liens entre les actes qui etaient parfois abstraits.
Anne.
Samedi 16 octobre 2010 à 5:33
Patrice Chéreau
Il est un comédien, réalisateur et scénariste de cinéma et un metteur en scène de théâtre et de l’opéra.
Sa Vie :
Patrice Chéreau est né le 2 novembre 1944 dans le Maine et Loire. Lors de sa jeunesse, il a grandi et a été élevé dans un entourage artistique. À l’école, il fait partie du groupe de théâtres et s’engage pas qu’en étant acteur mais en participe a la mise en scène, le décor et les costumes.C’est après avoir passé son Bac Littérature et étudié les lettres classiques et l’Allemand que ses années dans le théâtre commencent à l’age de 22 ans lorsqu’il suit une orientation de metteur en scène dans le Théâtre de Sartrouville. Là ses pièces impliquent la politique comme L’Héritier de village de Marivaux ou L’Affaire de la rue de Lourcine de Labiche. Mais lorsqu’il le Théâtre de Sartrouville fait faillite, Chéreau déménage en Italie, Milan et retourne en France de temps en temps.
C’est en 1976 qu’il va connaître un succès international lorsqu’il met en scène l‘opéra de Wagner : L’Anneau du Nibelung. Ensuite il réalisera des films, met en scène plusieurs pièces de théâtre et écrivit des scénarios. En 1989, son travail est récompensé par un Molière.
En 2003, après avoir pris absence du théâtre pendant 7 ans, il sort Phèdre dont il est le metteur en scène. Les acteurs principaux sont Dominique Blanc (Phèdre) et Pascal Greggory (Hippolyte) Cette scène fut un grand succès à cause de sa mise en scène original. Le décor est sombre et donne un effet de claire obscure avec les projecteurs sur les personnages et sur le relief. Les personnages sont désespérés, mélancoliques, perdues et se trouvent dans la folie. Les acteurs n’ont plus de zone de confort (les personnages se trouvent très proches l’un de l’autre) et donnent des moments choc (Phèdre dévoile son sein). On retrouve une scène basse qui est entourée par les gradins, ceci favorise le jeu des acteurs car ils ont accès a cette espace et donc font partit du publique a certains moments. Chéreau choc donc son public en brisant la zone de confort et la limite de la scène. Chéreau décide de jouer une pièce classique en cassant tous les éléments et règles traditionnels.
Une scène clef de Phèdre : www.youtube.com/watch
Son Style :
Il est très reconnu en Europe et est apprécié pour ses idées innovatrices dans la fantasmagorie, sa passion pour les émotions et la complexité humaine.
Chéreau joue avec le jeu et la direction des acteurs pour que leurs personnalités soient bien représentées et pour qu’ils soient plus intéressants.
Patrice Chéreau favorise les histoires où les persécuteurs sont des personnages tragiques et/ou dramatique. Ils sont souvent perdues, incompris, mélancoliques et ont un esprit complexe. Le dilemme souvent posé est sur l’amour, la passion, l’obsession, la jalousie…
Ses Œuvres :
Metteur en scène :
· L’Héritier de village de Marivaux
· L’Affaire de la rue de Lourcine de Labiche
· L’Anneau du Nibelung de Wagner
· Le Temps et la chambre de Botho Strauss
· Hamlet de Shakespeare
· Phèdre de Racine
· Coma de Pierre Guyotat
Réalisateur et Scénariste :
· La Chair de l’orchidée
· Les Contes d’Hoffman (que Scenariste)
· Ceux qui m’aiment prendront le train
· Intimité
· Son frère
· Gabrielle
· Persécution
Acteur :
· Adieu Bonaparte de Youssef Chahine
· Le Dernier des Mohicans de Micheal Mann
· Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz
· Au plus près du paradis de Tonie Marshall
· Le Temps du loup de Michael Haneke
Mercredi 13 octobre 2010 à 8:04
Michel Vinaver est né en 1927. Il a commencé sa carrière dans la littérature en tant que dramaturge français. Bien qu'il soit né de parents Russes, il commence à obtenir une réputation en écrivant deux romans chez l’édition Gallimard. Lataume en 1950 et L'Objecteur en 1951. Il arrive à obtenir le Prix Fénéon, en 1950 avec ces ouvrages (il avait 34 ans).
Apres avoir écrit ces deux livres, il accepte de travailler à partir de 1953, dans la compagnie Gillette. Michel parvient à devenir chef du service administratif de la société en Belgique, Italie et en France, mais cela ne lui a pas empêché de continuer son activité d’écrivain. Il aurait consacré 27 ans de son temps a cette deuxième vie.
En 1956, Vinaver écrit sa première pièce, Les Coréens, adaptée sur la scène par Roger Planchon. L’adaptation de la pièce par Byun Jung Joo. Cette est la seule qui a été jouée en Corée lors de la diffusion théâtral ‘’ Art Center’’ de Séoul en novembre 2006.
Il écrit ensuite Les huissiers en 1958, puis Iphigénie Hôtel en 1960. Ces deux pièces parlent toutes les deux de la guerre d’Algérie. Ces pièces ne seront montées qu’après environ une trentaine d’années. Les huissiers sera mis en scène en 1980 par Gilles Chavassieux et, Iphigénie Hôtel en 1977 par Antoine Vitez.
‘’ …Le capitalisme, son génie, c’est de savoir retrouver une éternelle jeunesse en dévorant ce qui le constitue’’.
C’est ce qu’a dit Vinaver à propos de la présentation de la pièce Pardessus bord, qu’il a écrite en 1969. Cette pièce montre avec un léger comique, la dure réalité de la vie quotidienne dans le travail. L’œuvre met en valeur les malheurs liés à l’entreprise : les faillites personnelles, les sociétés qui souffrent de dysfonctionnement. Cette pièce a été la quatrième des œuvres de Vinaver. Sa première représentation est mise en scène par Roger Planchon en 1973.
Il écrit de nombreux autres textes de théâtre : La demande d’emploi, en 1971,Dissident en 1976 ,Les travaux et les jours en 1977 et plein d’autres encore.
Après autant d’années a cheval entre le monde littéraire et le monde de l’entreprise, il quitte Gillette en 1982. Il prend un poste de professeur dans les universités d’études Théâtrales à Paris VIII et III.
Michel Vinaver préside de 1982 à 1987, la commission Théâtre du Centre National des Lettres qui a pour but d’aider les auteurs à éditer, traduire, diffuser et publier leurs œuvres.
Il a signé des adaptations d'œuvres d’auteurs célèbres dans l’histoire : Sophocle, Euripide, Shakespeare, Dekker, Gorki, Erdman et Botho Strauss. Vinaver est toujours actif dans son travail et continue à créer des œuvres ; en 2009 Pardessus bord, en 2001 le 11 septembre et L’Objecteur en 2002.
Thibaut R.
Samedi 9 octobre 2010 à 14:32
I/ Biographie
Daniel Mesguich, né à Alger le 15 juillet 1952, commence ses études d'art dramatique au conservatoire de Marseille. Il entre ensuite au Conservatoire National Supérieur d'art dramatique à Paris, puis y devient professeur à partir de 1983. Il débute sa carrière de comédien interprétant des rôles dans des pièces très classiques, comme Hamlet. À la fin des années 70, il fait ses premières apparitions au cinéma et à la télévision. Après ce début de carrière d'acteur, Daniel Mesguich se tourne vers la mise en scène de pièces classiques et contemporaines. En 1974, il fonde sa première compagnie théâtrale, le Théâtre du miroir qu'il dirige pendant deux ans. il prend ensuite la direction du théâtre La Métaphore à Lille, pendant sept ans. En 1983, il fonde une autre compagnie qu'il nommera Miroir et Métaphores. Pendant ces années de direction, Daniel Mesguich fait également de la mise en scène de pièces, enrichissant constamment sa palette, avec notamment la mise en scène d'opéras. Il consacre aussi une partie de son temps à l'écriture et la traduction de pièces, ainsi qu'à la rédaction d'essais. Qualifié d'"homme de scène complet", il devient en outre le directeur du Conservatoire National Supérieur d'art dramatique de Paris en 2007.
II/ Le Metteur en scène
Très polyvalent, Daniel Mesguich a mis en scène plus de cent pièces de théâtre et une quinzaine d'opéras. En voici quelques-unes:
Marivaux (Le Prince travesti, La Seconde Surprise de l'amour)
Racine (Britannicus, Andromaque, Bérénice, Mithridate, Esther)
Shakespeare (Hamlet, Le Roi Lear, Roméo et Juliette, Titus Andronicus, La Tempête, Antoine et Cléopâtre)
Molière (Dom Juan)
Julius Amédé Laou (Folie ordinaire d'une jeune fille de Cham)
Gaston Portail (Boulevard du boulevard)
Pierre Debauche (Flandrin, acteur )
Hélène Cixous (L'Histoire (qu'on ne connaîtra jamais))
Clarisse Nicoïdski (Ann Boleyn ; Le Désespoir tout blanc)
Jean-Paul Sartre (Le Diable et le Bon Dieu)
lll/ Le théoricien
Daniel Mesguich est l'auteur notamment d'un célèbre essai sur le théâtre, appelé L'éternel éphémère. Lui-même dit sur ce livre:
"Ce livre n’est pas homogène.
Certains passages paraîtront sans doute trop abstraits au profane, d’autres trop complexes au praticien, d’autres encore trop simples au théoricien.
C’est que ce livre n’est pas un livre. Il est l’entrecroisement, le tressage, parfois le simple tuilage de pages de livres très différents que je n’écrirai pas.
Ou encore il est recueil de “seuils”, préfaces ou “quatrièmes de couverture” (mais alors si peu efficaces) de livres qui ne s’écrivent pas, et qu’on nomme des mises en scène."
(à compléter)
Samedi 9 octobre 2010 à 10:00
BlackBird est une pièce écrite par le dramaturge écossais David Harrower, et qui fut représentée au DBS Arts Center (home of SRT) de Singapour du 12 Septembre au 9 Octobre 2010. La metteuse en scène fut Tracie Pang.
Cette pièce poignante inspirée de l’histoire vraie de Toby Studebaker, parle de deux ex amants, Una et Ray, qui se revoient après 15 ans d'oubli. Una est tombée par chance sur une photo d'un magazine qui lui a informée ou Ray se trouvait. On apprend que leur relation était contre la loi car Una n’avait que 12 ans lorsque elle et Ray (qui avait 40 ans a l’époque), on eut des rapports sexuels. Alors commence le fil des questions : Pourquoi Una est elle venue le voir ? Veut-elle se venger, avoir des réponses a ses questions, ou pour se réconcilier avec son passé ?
La distribution : Daniel Jenkins pour Ray et Emma Yong pour Una.
J’ai beaucoup aimé cette pièce, elle est magnifiquement écrite, de telle façon que l’on ne juge pas un des deux amants du style « c’était de sa faute ! » comme le fait la loi mais qu’on analyse les deux cotes de l’histoire pour conclure que l’attraction des deux personnes était mutuelle. Cela transforme une histoire qui, à la base, était choquante, en histoire d’amour impossible qui nous déchire en même temps qu’elle déchire les deux personnes concernées. J’ai été plus énervée à l’incompréhension des membres de la famille d’Una et des juges que de la relation entre Una et Ray, qui est sensée nous dégoûtée !
Cette pièce nous montre aussi à quel point une affaire pareille peut bouleverser des vies.
J’ai trouve le jeu des acteurs très satisfaisant, ils illustrent très bien les émotions que ressentent leurs personnages, de la compassion, de la confusion, du regret… le décor est aussi très beau et les acteurs savent s’en servir très bien. En résumé, si Blackbird a l’occasion d’être représentée dans vos théâtres, ne ratez pas cette occasion !
Camille Bou
Samedi 9 octobre 2010 à 9:49
Dans le cadre du Festival Da:ns de Singapour qui se déroule du 8 au 17 octobre, Uprising est un spectacle de danse contemporaine, mis en scène et chorégraphié par le britannique d'origine israélienne, Hofesh Shechter. Une représentation de 26 minutes où sept danseurs masculins débordent d'énergie et d'une certaine grâce. S'inspirant de manifestations et de la guerre, le chorégraphe propose une danse dynamique à l'allure violente, qui laisse le spectateur sans voix.
En entrant dans la salle des spectacles de l'Esplanade, le vendredi 8 octobre 2010, on s'attendait déjà à un spectacle de percussions, chorégraphié par Hofesh Shechter. Peu d'informations dans les brochures ; on attend, assis à nos places. Soudain, la lumière s'éteint subitement, laissant le public dans le noir, encore perturbé par cette plongée inattendue dans l'obscurité. Puis, le lumière réapparaît brusquement, sur la scène cette fois, mais en direction du public, abandonnant le fond du plateau dans le noir. Une musique fracassante et répétitive survient en même temps que la lumière sur scène. Cela trouble, mais fascine le public, charmé de tant d'originalité. Et c'est alors que les sept danseurs émergent de l'obscurité du fond de la scène. Marche déterminée, il viennent en avant-scène et se tiennent immobiles, dans une position particulière. Quelle entrée !
Et la fascination ne quitte pas le spectateur. Le premier épisode présente deux danseurs. Un duo brutal, violent, caractéristique d'une lutte qui génère un côté animal et sauvage. La musique se répète toujours. De nouveaux instruments l'accompagnent, mais le rythme reste le même. Différents groupes émergent de l'obscurité profonde de la scène. Solos, duos, trios, quatuors simultanés se forment sur scène, avec des mouvements amples et souples, des déplacements travaillés, qui forment une belle harmonie. Plusieurs tableaux, et des épisodes de groupe où les sept danseurs s'assortissent. Magnifique ensemble !
Puis, le spectateur se retrouve face à différentes images, et les interprète, à sa manière. Car il n'y a pas d'interprétation pré-calculée. En effet, Hofesh Shechter "travaille à partir d'un ressentiment". Les images qui résultent de son imagination et des répétitions avec sa compagnie sont là pour une simple question d'esthétique. "C'est au spectateur d'interpréter". Que ce soit pour la musique, pour les lumières, pour les costumes, pour la danse en elle-même. L'important est que le spectateur se sente transporter par le danse qu'on lui présente, et c'est exactement ce que j'ai ressenti. Une vague d'originalité que j'ai interprété par le côté bestial mais fraternel de l'être humain. Et même la musique, assourdissante mais envoûvante, nous transmettait des images à interpréter, telles que l'urbanisation ou la pluie qui tombe sur scène. Enfin, un excellent travail au nivau de l'éclairage, qui s'accorde avec la fumée présente scène, qui créait un effet de flou sur les danseurs. Merveilleux travail !
Des mouvements amples et gracieux, une dynamique incomparable et une musique au caractère primitif composée par le chorégraphe lui-même, des jeux de lumière encore jamais vus, Hofesh Shechter signe là, sans doute, l'un des plus beaux spectacles du Festival.
A la suite du premier spectacle Uprising, Hofesh Shechter nous offre une seconde représentation, intitulée In your rooms. Totalement indépendante de la première, le chorégraphe nous présente 11 danseurs : 6 hommes et 5 femmes.
Au moment de l'entracte de 20 minutes, on parle encore du merveilleux spectacle auquel nous venons d'assister. On échange nos opinions, on essaye de décrypter les images, et on met en relation ce que nous avons observé avec ce qu'on pourrait faire dans le cadre de notre option (une entrée rapide, qui en met plein les yeux, de la lumière au ras du sol..). Puis, nous pensons à ce qui nous attend en deuxième partie. On espère que la suite sera encore mieux. Dans les brochures distribuées, on nous parle de provocation politique et personnelle, d'une société aliénante, mais pourtant familière. Concept un peu complexe. On attend.
De retour dans la salle, on nous plonge, une fois de plus, dans le noir. Puis, surgit de nulle part, une voix masculine nous parle du cosmos, qu'il compare à la société humaine. Mélange de discours et de musique, composée elle-même de percussions, et d'instruments à corde qu'on aperçoit dans le fond de la scène. Plus que les yeux, l'ouïe est attiré. Puis, les 11 danseurs apparaissent. Musique et danse, élaborées par le chorégraphe, sont alors combinées, pour 40 minutes de pure plaisir.
Comme pour Uprising, plusieurs groupes se forment sur une même scène, laissant le regard du spectateur voyager entre les différents mouvements, et les différents déplacements. La musique répétitive et intense, installe un rythme où s'engage aussi bien le danseur que le spectateur, qui, au fil des pulsions musicales, se laisse transporter par la magie du spectacle. Des images, certes, s'insèrent dans la chorégraphie, qui font penser à des manifestations, lorsque les danseurs lèvent leurs poings, à des luttes entres des personnes, ou bien à une séparation de la société, caractérisée par la présence d'un danseur qui divise la scène en deux, par une ligne de sable blanc. Mais, comme je l'ai dit précédemment, Hofesh Shechter n'inscrit ces images que dans un but esthétique, pour laisser une grande imagination au spectateur.
Par ailleurs, les effets de lumière sont tout particulièrement intéressants. En effet, pendant une grande partie de la représentation, les parterres de lumières étaient de forme géométrique : formes carrées ou rectangulaires. Cette idée de zone de lumière délimitée où s'installaient différents groupes de danseurs, rappelle le titre du spectacle "In your rooms". On peut alors en tirer diverses interprétations, mais je dirais que ces zones de lumière, qui n'apparaissent que pour de courts instants, dimilitent des pièces dans lesquelles il se passe quelque chose, à un moment donné, dans la société.
Enfin, pour revenir à l'aspect provocateur du système politique, évoqué dans les brochures, on aurait pu relever en exemple l'Allah à la fin de la représentation, qui, en fait, n'avait pas de but particulier, comme l'a dit Hofesh Shechter lors de la discussion avec le public, qui a suivi le spectacle. C'est juste une question d'esthétique, encore une fois. En revanche, ce qui est à relever, c'est le message écrit, diffusé au public sur une petite pancarte que tenait un danseur, où il y avait marqué "Don't follow leaders... Follow me !" (Ne suivez pas les leaders, suivez-moi !). En effet, on pourrait croire qu'il y a un but de provocation contre les partis politiques et les leaders, mais je suppose que ça rejoignait tout de même l'idée d'esthétique (ce spectacle n'avait pas pour but de faire de la propagande !)
En compensation avec Uprising, In your rooms est un superbe spectacle, plein de dynamisme et d'innovation artistique, qui submerge le spectateur d'originalité et de créativité. Hofesh Shechter s'inscrit alors comme étant une grand chorégraphe, qui promet de livrer des spectacles encore plus sensationnels dans les années à venir.
Fabiola.
Mercredi 6 octobre 2010 à 14:41
Stéphane Braunschweig est né le 5 juin 1964, à Neuilly-sur-Seine.
Il fait d’abord des etudes de Philosophie à l’Ecole Normale Supérieure de Fonteney-saint-Cloud, puis, à 25 ans, decide d’intégrer l’Ecole du Théâtre National de Chaillot (c’est à Paris, dans le quartier du Trocadéro). Il y est formé pendant trois ans. À sa sortie, il fonde sa compagnie : le Théâtre-Machine.
Il monte tout de suite sa première pièce, “Les Hommes de Neige” (une trilogie qui rassemble des pieces de Brückner, Brecht et Horvath); celle-ci lui vaudra le Prix de la Révélation Théâtrale, descerné par le Syndicat de la Critique. Un scénographe français, Bernard Dayde (de l’Opéra de Paris), le décrit alors comme un “prodige du théâtre”.
Il enchaîne ensuite des pieces très variées, de Sophocle à Tchekhov; “La Ceriseraie”, de cet auteur, l’emmenera d’ailleurs faire des representations jusqu’à Moscou.Braunschweig prend la direction du Centre dramatique national d’Orléans en 1993, succédant à Olivier Py ). Il y reste jusqu’en 1998, avant d’être nommé, deux années plus tard, à la direction du Théâtre national de Strasbourg (de 2000 à 2008). Son succès est donc bien installé et lui offre des places de choix sur les scenes de théâtre françaises et internationales.
Braunschweig a un gout pronnoncé pour Shakespeare, ce qui l’ammènera d’ailleurs à rejoindre le Théâtre des Bouffes du Nord (dirigé, comme nous le savons bien, par Peter Brook, le “Maître Shakespearien”) pour mettre en scène “Le Marchand de Venise”.
À noter que Braunschweig se distingue également par ses mises en scenes d’opéra, où le succès se fait tout autant sentir qu’au théâtre. Depuis 1992, il a mis en scène dix-sept opéras.
Depuis janvier 2010, Stéphane Braunschweig est à la tête du Théâtre National de la Colline (20ème arrondissement à Paris). C’est un théâtre qui vise à sensibiliser le public, et particulièrement les jeunes pour créer les “spectateurs de demain”. Braunshweig a expliqué son rôle au sein de ce théâtre en disant qu’il voulait en faire “un lieu d’émergence de nouvelles écritures scéniques. Un théâtre voué à la création théâtrale contemporaine, dans un sens large qui comprenne à la fois le texte et la mise en scène.”.
Sa dernière pièce, "Lulu", de Fabrk Wedekind, joue du 4 novembre au 23 décembre 2010.
À propos sa mise en scène :
Pour lui, le rapport avec le public est extrêmement important; c’est pourquoi il n’hésite pas à monter certaines pieces dans leur langue orginale. Par exemple, il met en scène “Woyzec” de Brückner et “Die Ratten” de Hauptmann, toutes les deux en allemand. Sa carrière se distingue en fait par un côté nettement international, puisqu’il met en scène des pieces pour les festivals d’Edimbourg, Jérusalem, Milan, Munich…
Braunschweig ne fait aucune distinction entre théâtre classique et contemporain; son repertoire est très varié, rassemblant autant de Molière que de Thomas Mann, en passant par Eschyle et Albert Camus…
Ses décors souvent épurés, puisqu’il préfère laisser la place au texte et jeu de l’acteur. (voir ces photos de Tartuffe et Rosmersholm).
(je rajouterais sûrement quelque chose ici une fois que j'aurais regardé quelques unes des pièces proposées au CDI!)
À propos du Théâtre-Machine :
Celui-ci se fonde sur des techniques de scénographie innovatives : Braunschweig explore les relations entre l’espace, les corps, le texte. Il veut faire ressentir au public l’équilibre ténu du plateau, les fortes tensions entre les acteurs. Il explique que « c’est le propre du théâtre que de questionner ce rapport problématique entre le corps et l’esprit ». Il dira ensuite que le spectateur doit pouvoir “jubiler de voir les discours et les affects se contredire”, “s’émouvoir de la difficulté de la raison humaine à se frayer un chemin dans la réalité chatotique du monde”. C’est pourquoi, dans ses mises-en-scène, Braunshweig apprécie particulierement de pouvoir montrer les dilemmes chez les personages, les “crises existencielles”.
Le saviez-vous ? (Une anecdote)
Tout comme Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio, Tim Burton et Johnny Depp, Pedro Almodovar et Penelope Cruz, Stéphane Braunschweig lui aussi a son acteur fétiche : Claude Duparfait, qui a joué dans douze de ses (trente-quatre) pieces.
Clémentine
Samedi 2 octobre 2010 à 15:38
Fiche sur metteur en scene : Ariane Mnouchkine
A venir prochainement !
Josephine Masson
Samedi 2 octobre 2010 à 6:39
Peter Brook
Né à Londres en 1925, il se distingue aujourd’hui dans différents genres : théâtre, opéra, cinéma et écriture. Il a également mis en scène de nombreux textes de Shakespeare, ce qui lui vaut son surnom de « Maître Shakespearien ».
D’abord étudiant à Oxford, il se lance à 20 ans dans la mise en scène et s’affirme déjà comme un « maître ».
Après son arrivée en France en 1970, il connaît un grand succès commercial qui lui vaut une renommée internationale.
Il fonde, avec Micheline Rozan, à Paris en 1971, le Centre International de Recherche Théâtrale (CIRT) devenu, suite à l’ouverture du Théâtre des Bouffes du Nord, le Centre International de Créations Théâtrales (CICT).
Directeur du Théâtre des Bouffes du Nord à partir de 1974 (jusqu’en 2009), il remporte le prix de Kyoto en 1991.
En 1985, il adapte Mahabharata, où il incarna, avec des comédiens d'une vingtaine de cultures différentes, la mythique légende indienne, à l'occasion d'une représentation à ciel ouvert en Avignon. Suivent La Tempête en 1990, L' Homme qui, ou comment explorer le cerveau humain de façon théâtrale, en 1993, et Hamlet en 2000.
Il est aujourd’hui très connu pour être le maître du théâtre Shakespearien, maître des Bouffes du Nord, pour ses nombreuses et célèbres mises en scène, ses films, et ses ouvrages théoriques dont fait partie L’espace vide (1968) ou comment le théâtre peut être délivré de l’inutile et des erreurs du passé.
Dans une simplicité étonnante, il a appris l'art de faire rayonner les acteurs, et de donner une importance une signification à chaque chose se trouvant sur scène. Ses spectacles ont tous été présentés un peu partout dans le monde.
Brook et la tragédie antique :
Brook a beaucoup abordé le théâtre antique une fois arrivé à Paris, même s’il a en grande majorité travaillé à partir d’œuvres shakespeariennes et d’autres formes de théâtre. Cependant, il voulait tout de même « pénétrer toutes les couches de la tragédie et les étudier en profondeur, à travers l’intensité sonore du texte ».
Selon lui : « pour retrouver la puissance d’expression de ces œuvres, il faut conserver le son du grec ancien », autrement dit garder le caractère athénien de la pièce.
« Il y a donc deux extrêmes, l’émotion tragique et l’intelligence de cet univers. Entre les deux, ce qui est décoratif –le chœur qui chante et qui danse, les masques–, tous cela ne m’intéresse pas »
Brook et le cinéma :
Il se destinait plus au cinéma qu’au théâtre quand il fit ses débuts.
Même s’il a réalisé une dizaine de films, il aurait cependant voulu en faire beaucoup plus. « Mais il y a toujours eu des obstacles ». Toujours ces problèmes de financement, et au final, certains films qui n’ont pas pu être produits jusqu’au bout ont été réécrit pour la scène. Car Brook ne désire pas faire des films à sujet commercial, d’où sa difficulté à trouver l’argent.
Mais il se rend bien compte qu’il possède « un don plus juste pour le théâtre que pour le cinéma ».
La théorie de L’espace vide :
"Je peux prendre n'importe quel espace vide et l'appeler une scène. Quelqu'un traverse cet espace vide pendant que quelqu'un d'autre l'observe, et c'est suffisant pour que l'acte théâtral soit amorcé".
Peter Brook se base sur ses rencontres passées, et expériences menées au cours de son travail. C'est de cette façon qu'il élabore son opinion.
Cette théorie, c’est sa conception de la scénographie : c’est en quelque sorte un retour à la source, à un dispositif plus simplifié, épuré. En créant Le Roi Lear en 1962, il décide de renoncer au décor pour travailler l’«espace vide». Ainsi le spectacle repose essentiellement sur le comédien, les mouvements de son corps. «Le théâtre immédiat» que revendique Peter Brook comme le théâtre idéal consiste pour les artistes à remettre en question chaque jour les découvertes des répétitions précédentes, comme si la pièce leur échappait : ils doivent la redécouvrir de nouveau, ne jamais faire comme la fois précédente, toujours se surprendre.
Par ailleurs, Peter Brook souhaite que le théâtre soit très proche du public.
Principales mises en scènes au Théâtre :
Shakespeare :
Peine d’amour perdu (1946)
Mesure pour Mesure (1950)
Titus Andonicus (1955)
Le Roi Lear (1962)
Le Songe d’une nuit d’été (1970)
Timon d’Athènes (1974)
The Tragedie of Hamlet (2000)
D’autres auteurs :
La conférence des Oiseaux (1979)
La Cerisaie (1981)
Le Mahabharata (1985)
L’Homme qui (1993)
Je suis un phénomène (1998)
11 and 12 (2010) (cf. compte rendu de spectacle)
à l’opéra :
Boris Godounov (1948)
La Tragédie de Carmen (1981)
Don Giovanni (1998)
Ses Films :
L’Opéra des gueux (1953)
Moderato Cantabile (1959)
Le Seigneur des mouches (1963)
Marat/Sade (1967)
Le Roi Lear (1969)
Rencontres avec des hommes remarquables (1976-1977)
Le Mahabharata (1990)
The Tragedy of Hamlet (2001) L’Espace vide (Seuil, 1968) Points de suspension (Seuil, 1987) Le diable c’est l’ennui (Actes Sud Papiers, 1991) Avec Shakespeare (Actes Sud Papiers, 1998).