Joël Jouanneau est un auteur et metteur en scène français, né en 1946. Il commence dès 1984 à mettre en scène des pièces telles que Pierre pour mémoire d’Anne-Marie Roy et La Dédicace de Botho Strauss au Théâtre Gérard-Philipe. C’est ensuite à partir des années 1990 qu’il participe et contribue à de nombreuses organisations concernant le théâtre. En effet, il devient un membre très important du Théâtre de Startrouville-CDN de 1990 à 2003. Entre temps (de 1992 à 2000), il s’implique dans l’équipe pédagogique de l’école du Théâtre National de Strasbourg et c’est juste après cela qu’il se consacre à une carrière de professeur à Paris, au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.
Joël Jouanneau travaille constamment avec les trois mêmes personnes, c’est-à-dire avec le scénographe Jacques Gabel, l’éclairagiste Franck Thévenon et enfin, Pablo Bergel le créateur de son. Mise à part son oeuvre Dernier rayon de 1998, toutes ses pièces ont été mises en scène et publiées par la maison d’édition Actes Sud-papiers. Il est la plupart du temps metteur en scène de ses propres textes et en a présenté quelques uns au célèbre Festival d’Avignon et au théâtre de la Bastille. Ainsi, non seulement il met en scène ses propres œuvres, mais il se consacre aussi à celles d’autres auteurs comme Robert Pinget, Samuel Beckett, Thomas Bernhard, Robert Walser, Jean-Luc Lagarce, Normand Chaurette, Yves Ravey, Jacques Serena, Spycher, Jacques Rebotier et bien d’autres encore.
Joël Jouanneau affirme d’ailleurs qu’il préfère mettre en scène les pièces d’autres auteurs que les siennes. Il parle en effet de « pudeur » lorsqu’il s’agit de ses pièces, et de dévoilement de sa personnalité tout en se dissimulant derrière les auteurs, lorsqu’il ne s’agit pas des siennes. Lorsqu’on lui demande ce qu’il pense de la mise en scène, il affirme être « un metteur en scène de l’écriture plus que des décors ». Par mise en scène de l’écriture, il entend le fait d’éclairer, grâce à la mise en scène, l’obscurité d’une page écrite à l’encre noir. Ainsi, pour lui, les mises en scène de l’écriture et des décors sont différentes mais complémentaires.
Dû au d’avoir été élevé dans un petit village du Loir-et-Cher, Joël Jouanneau aborde souvent, dans ses œuvres, le sujet de l’enfance. Il évoque ainsi « la perte de l’innocence et l’impossible passage à l’âge adulte ». Une remarque ambiguë, certes, mais il la justifie bien en disant que l’enfant est à la fois petit et grand. De ce fait, ses œuvres sont toutes « radicales ». En effet, elles concernent toutes un principe premier et fondamental, comme la jeunesse qui connait les premières mésaventures de la vie.
« Mes pièces parlent toutes du verbe être
et non du verbe avoir »
Oeuvres de Jean Jouanneau :
- L’Enfant cachée dans l’encrier
- Sous l’œil d’Œdipe
- Hydrogen Jukebox
- Dernier caprice
- Le Marin d’eau douce
- L’Inconsolé
- Mère et fils
- L’Ébloui
- L’Adoptée
- Yeul, le jeune
- Allegria-Opus 147
- Les Dingues de Knoxville
- Gauche uppercut
- Dernier rayon
- La Main bleue
- Dernier rayon
- Le Condor
- Le Marin perdu en mer, Gauche uppercut
- Mamie Ouate en Papôasie
- Kiki l’indien, comédie alpine
- Le Bourrichon, comédie rurale
- Nuit d’orage sur Gaza