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Mercredi 24 novembre 2010 à 16:08

Matéï Visniec


Matéï Visniec est l'auteur de Le mot progrès dans la bouche de ma mère sonnait terriblement faux, l'une des pièces qui nous a intéressé avant le choix final du découpage du texte.


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Petit rappel pour ceux qui peut-être ne l'ont pas encore lu: la pièce aborde le thème de la guerre, notre fil directeur cette année, sous l'angle de ses conséquences une fois même terminée. La pièce traite du retour dans leur village de parents dont le fils est mort, tué durant une guerre civile, dans un pays de l'Europe de l'est. Son corps est introuvable, disparu, et le fantôme du fils revient aider ses parents à lui donner une tombe. Toute la pièce est axée sur cette quête de la dépouille car la souffrance des parents comme celle du fantôme du fils ne peut s'effacer que par une sépulture où chacun pourra faire son deuil. Au-delà ce cette recherche lugubre, la pièce de Visniec est beaucoup moins sombre qu'elle n'en a l'air: vivre sur une terre d'où les fantômes victimes des guerres prétendantes sortent et se mêlent aux vivants est une expérience souvent comique qui crée des situations décalées et absurde, écrite dans un style très particulier propre a Visniec, la pièce fait réfléchir sur la bêtise humaine qu'est la guerre tout en gardant une touche d'humour.


Né en 1956 dans la Roumanie communiste, Matéï Visniec découvre dès son adolescence un espace de liberté dans la littérature et l'écriture. Jeune encore, il lit Kafka, Dostoïevski, Camus, Beckett, Ionesco... Emprunté d'un grand intérêt pour des mouvements tels que le dadaïsme, le théâtre de l'absurde, le théâtre réaliste anglo-saxon, il rejette le réalisme soviétique qui l'entoure et étudie la philosophie à Bucarest.

Visniec est très actif dans les années 80 en Roumanie, partie prenante d'une génération qui bouleverse le visage littéraire du pays, il croit en une puissance du théâtre et en sa capacité à combattre efficacement le totalitarisme en dénonçant la manipulation de la société par ce qu'il appelle ''les grandes idées''.

Jusqu'à 1987 Visniec publie de nombreux poèmes qui lui valent une reconnaissance mitigée, ces pièces de théâtre sont quant à elles interdites à la représentation. Sa ''carrière internationale'' débute en 87, lorsqu'il est devient auteur interdit dans son propre pays et s'exile en France où il obtient l'asile politique. Dès lors il devient journaliste pour la BBC puis plus tard pour Radio France Internationale où il est chroniqueur dans le domaine des pays de l'est.

 En 91 sa pièce Les chevaux à la fenêtre connait un grand succès en France et marque la découverte de Visniec par les compagnies théâtrales française qui vont alors mettre en scène nombre de ses œuvres. Reconnues au Festival d'Avignon, ses pièces sont parmi les plus jouées avec une quarantaine de représentations depuis 92. Matéï Visniec se fait connaître en France.

Ce n'est qu'en 90, abandon du communisme pour une démocratie à l'occidentale en Roumanie, que son pays d'origine lui rendra hommage, devenu l'auteur vivant le plus joué là-bas, Visniec garde un profond attachement pour ses racines qui lui apportent son inspiration.

 Quelques pièces qu'il a écrit en français:


        Trois nuits avec Madox

        Les partitions frauduleuses

        L'homme poubelle

        Les chevaux à la fenêtre

        L'histoire du communisme racontée aux malades mentaux

        Petit boulot pour un vieux clown

        Le roi, le rat, et le fou du roi

 
                                                                                                                                 Camille Vassallo
 
 
 

 






Mercredi 20 octobre 2010 à 15:36

 

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LUC BONDY

 

 

Luc Bondy, né le 18 juillet 1948 à Zurich en Suisse, est un célèbre metteur en scène, réalisateur et acteur suisse.

 


Il passe son enfance et son adolescence en France, à Paris, ville à laquelle il est beaucoup attaché, et qu'il considère comme sa ville natale, bien qu'il ne renie pas ses origines Suisses.

 

Celui-ci, formé à l'École Lecoq et au Théâtre des Nations de Paris, débute sa carrière en Allemagne dans les années 60.
En 1969, Bondy s'installe à Hambourg, attiré par « l'avant gardisme du genre théâtrale allemand ». Il devient assistant au Thalia Theater.

 

Pendant cette période, Luc Bondy s'intéresse à un répertoire de pièces de théâtre modernes, pour monter quelques pièces de dramaturges, tels que Ionesco ou bien encore Genet. Par la suite, il reviendra sur un registre plus classique, composé d'œuvres de Shakespeare et de Goethe.

 


Au milieu des années 70, Luc Bondy quittera Hambourg pour s'établir à Francfort, où il travaillera au théâtre municipale de la ville, le « Stadtische Bühne ». Sept ans plus tard, celui-ci s'installe à Cologne, où il met en scène
Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz,
Oh les beaux jours de Beckett et Macbeth de Shakespeare.

 

En 1979, Luc Bondy fait ses premiers pas dans le monde du cinéma, en réalisant son premier long-métrage Die Ortliebschen Frauen, qui fut un succès et qui lui rapporte le Grand Prix du Jeune Cinéma Festival d'Hyères.


Après son passage à Cologne, il dirigera avec les dramaturges Dieter Sturm et Christoph Leimbacher, le Scaubühne de Berlin, célèbre théâtre, entre 1985 et 1987, relayant ainsi Peter Stein.
Ceci lui permit de rencontrer l'un des plus grands dramaturges contemporains allemands, Bothe Strauss.
Par la suite, il montera plusieurs pièces de ce dernier, tel que Le Temps et la chambre en 1989 et Viol en 2005 (qui soulève de vives polémiques auprès des critiques et du public).
En 1992, Luc Bondy connait un succès aussi bien en France (avec Terre étrangère au Théâtre des Amandiers) que dans tout l'Europe, avec la mise en scène de textes d’auteurs tels que Richard Strauss, Peter Handke, Shakespeare ou bien encore Yasmina Réza.
En Allemagne, il reçoit le Prix du théâtre pour Terre étrangère en 1984.

En 1995, Luc Bondy montera à l'opéra un grand classique, Les Noces de Figaro de Mozart, qui se révèlera un succès immédiat, et qui entrainera par la suite, le mise en scène des opéras de Strauss ainsi que ceux de Verdi.

Depuis 2001, Luc Bondy enseigne la mise en scène au Séminaire Max Reinhardt. En outre, il a publié La fête de l’instant (1999) chez Actes Sud, un ouvrage sur la mise en scène, et Ce que je suis pour vous chez Grasset.

 

En 2004, en collaboration avec Meir Dohnal, Dominique Blanc et Michel Butel, il réalise, l’adaptation au cinéma de Terres étrangères.
Il enchaîne avec la réalisation du film
Ne fais pas ca!

 

qui réunit Natacha Régnier, Nicole Garcia et Miki Manojlovic .

En 2006, il fait publié son autobiographie intitulé
Mes Dibbouks, résumant son enfance et son adolescence qui furent partagées entre son pays la natal, la Suisse, et sa première Terre d'accueil, le France.

 

Actuellement, Luc Bondy dirige le Festival de Vienne ( « Wiener Festwochen ») depuis 2001, qui inaugure l'été culturel autrichien. Il y assure également la mise en scène de plusieurs œuvres théâtrales contemporaines, classiques ou d’opéra. Cependant, celui-ci a déclaré à un hebdomadaire autrichien qu'il quitterait la direction du festival en 2013, date d'expiration de son contrat.

Aujourd’hui, Luc Bondy est l’un des plus célèbres metteurs en scène du théâtre contemporain européen.

 

La Theorie du " theatre sans theatre":
Et il y a dans le théâtre de Luc Bondy une impression de présence/absence des acteurs, quelque chose d’éthéré qui les éloigne de la dure matérialité du réel et qui trouve un écho dans cette métaphore. Le metteur en scène dit ne pas aimer les excès au théâtre et affirme son désir de faire « un théâtre sans théâtre ». Ses personnages sont empreints d’une épaisseur sensuelle et volatile, la violence inquiète sourdement mais ne provoque pas, la vie transparaît dans des éclats lumineux et léger.


Principales pieces mises en scene au theatre:

Le Temps et la Chambre (1989)
Le Triomphe de l'Amour (1993)
John Gabriel Borkman (1993)
Terre Etrangere
Viol (2005)
Les Chaises
Phedre


  Et bien d'autres...
 

 

A l'Opera:
Les Noces de Figaro (1995)
Idomeneo (2006)

 

Principaux films dans lesquels il a joue:
Les Annees de Plomb
L'Absence


Ses Livres:

La Fete de l'instant
Dites moi ce que je suis pour vous
Mes dibbouks
A ma fenetre

Ses Films:
Die Ortliebschen Frauen
Terre Etrangere
Ne fais pas ca!




« Lorsque je mets en scène la pièce d’un auteur contemporain, je n’aime pas être le premier »
Luc Bondy


Anaïs  VASSALLO

Mardi 19 octobre 2010 à 13:05

Joël Jouanneau est un auteur et metteur en scène français, né en 1946. Il commence dès 1984 à mettre en scène des pièces telles que Pierre pour mémoire d’Anne-Marie Roy et La Dédicace de Botho Strauss au Théâtre Gérard-Philipe. C’est ensuite à partir des années 1990 qu’il participe et contribue à de nombreuses organisations concernant le théâtre. En effet, il devient un membre très important du Théâtre de Startrouville-CDN de 1990 à 2003. Entre temps (de 1992 à 2000), il s’implique dans l’équipe pédagogique de l’école du Théâtre National de Strasbourg et c’est juste après cela qu’il se consacre à une carrière de professeur à Paris, au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.

Joël Jouanneau travaille constamment avec les trois mêmes personnes, c’est-à-dire avec le scénographe Jacques Gabel, l’éclairagiste Franck Thévenon et enfin, Pablo Bergel le créateur de son. Mise à part son oeuvre Dernier rayon de 1998, toutes ses pièces ont été mises en scène et publiées par la maison d’édition Actes Sud-papiers. Il est la plupart du temps metteur en scène de ses propres textes et en a présenté quelques uns au célèbre Festival d’Avignon et au théâtre de la Bastille. Ainsi, non seulement il met en scène ses propres œuvres, mais il se consacre aussi à celles d’autres auteurs comme Robert Pinget, Samuel Beckett, Thomas Bernhard, Robert Walser, Jean-Luc Lagarce, Normand Chaurette, Yves Ravey, Jacques Serena, Spycher, Jacques Rebotier et bien d’autres encore.

Joël Jouanneau affirme d’ailleurs qu’il préfère mettre en scène les pièces d’autres auteurs que les siennes. Il parle en effet de « pudeur » lorsqu’il s’agit de ses pièces, et de dévoilement de sa personnalité tout en se dissimulant derrière les auteurs, lorsqu’il ne s’agit pas des siennes. Lorsqu’on lui demande ce qu’il pense de la mise en scène, il affirme être « un metteur en scène de l’écriture plus que des décors ». Par mise en scène de l’écriture, il entend le fait d’éclairer, grâce à la mise en scène, l’obscurité d’une page écrite à l’encre noir. Ainsi, pour lui, les mises en scène de l’écriture et des décors sont différentes mais complémentaires.

Dû au d’avoir été élevé dans un petit village du Loir-et-Cher, Joël Jouanneau aborde souvent, dans ses œuvres, le sujet de l’enfance. Il évoque ainsi « la perte de l’innocence et l’impossible passage à l’âge adulte ». Une remarque ambiguë, certes, mais il la justifie bien en disant que l’enfant est à la fois petit et grand. De ce fait, ses œuvres sont toutes « radicales ». En effet, elles concernent toutes un principe premier et fondamental, comme la jeunesse qui connait les premières mésaventures de la vie.

« Mes pièces parlent toutes du verbe être
et non du verbe avoir »


Oeuvres de Jean Jouanneau :

  • L’Enfant cachée dans l’encrier
  • Sous l’œil d’Œdipe
  • Hydrogen Jukebox
  • Dernier caprice
  • Le Marin d’eau douce
  • L’Inconsolé
  • Mère et fils
  • L’Ébloui
  • L’Adoptée
  • Yeul, le jeune
  • Allegria-Opus 147
  • Les Dingues de Knoxville
  • Gauche uppercut
  • Dernier rayon
  • La Main bleue
  • Dernier rayon
  • Le Condor
  • Le Marin perdu en mer, Gauche uppercut
  • Mamie Ouate en Papôasie
  • Kiki l’indien, comédie alpine
  • Le Bourrichon, comédie rurale
  • Nuit d’orage sur Gaza

Samedi 16 octobre 2010 à 5:33

 

 

 

Patrice Chéreau

 

Il est un comédien, réalisateur et scénariste de cinéma et un metteur en scène de théâtre et de l’opéra.

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Sa Vie :

Patrice Chéreau est né le 2 novembre 1944 dans le Maine et Loire. Lors de sa jeunesse, il a grandi et a été élevé dans un entourage artistique. À l’école, il fait partie du groupe de théâtres et s’engage pas qu’en étant acteur mais en participe a la mise en scène, le décor et les costumes. 
 
 

C’est après avoir passé son Bac Littérature et étudié les lettres classiques et l’Allemand que ses années dans le théâtre commencent à l’age de 22 ans lorsqu’il suit une orientation de metteur en scène dans le Théâtre de Sartrouville. Là ses pièces impliquent la politique comme L’Héritier d
e village de Marivaux ou L’Affaire de la rue de Lourcine de Labiche. Mais lorsqu’il le Théâtre de Sartrouville fait faillite, Chéreau déménage en Italie, Milan et retourne en France de temps en temps.

C’est en 1976 qu’il va connaître un succès international lorsqu’il met en scène l‘opéra de Wagner : L’Anneau du Nibelung. Ensuite il réalisera des films, met en scène plusieurs pièces de théâtre et écrivit des scénarios. En 1989, son travail est récompensé par un Molière. 

En 2003, après avoir pris absence du théâtre pendant 7 ans, il sort Phèdre dont il est le metteur en scène. Les acteurs principaux sont Dominique Blanc (Phèdre) et Pascal Greggory (Hippolyte) Cette scène fut un grand succès à cause de sa mise en scène original. Le décor est sombre et donne un effet de claire obscure avec les projecteurs sur les personnages et sur le relief. 

Les personnages sont désespérés, mélancoliques, perdues et se trouvent dans la folie. Les acteurs n’ont plus de zone de confort (les personnages se trouvent très proches l’un de l’autre) et donnent des moments choc (Phèdre dévoile son sein). On retrouve une scène basse qui est entourée par les gradins, ceci favorise le jeu des acteurs car ils ont accès a cette espace et donc font partit du publique a certains moments. Chéreau choc donc son public en brisant la zone de confort et la limite de la scène.  Chéreau décide de jouer une pièce classique en cassant tous les éléments et règles traditionnels.

Une scène clef de Phèdre :   www.youtube.com/watch


Son Style :
Il est très reconnu en Europe et est apprécié pour ses idées innovatrices dans la fantasmagorie, sa passion pour les émotions et la complexité humaine.

Chéreau joue avec le jeu et la direction des acteurs pour que leurs personnalités soient bien représentées et pour qu’ils soient plus intéressants. 

Il est toujours pour l’originalité en recherchant sur la lumière, le cadre, les costumes et l’espace pour présenter un tableau fascinant, captivant et total.

Patrice Chéreau favorise les histoires où les persécuteurs sont des personnages tragiques et/ou dramatique. Ils sont souvent perdues, incompris, mélancoliques et ont un esprit complexe. Le dilemme souvent posé est sur l’amour, la passion, l’obsession, la jalousie…

 

 
 

Ses Œuvres :

Metteur en scène :

 

 
 

·      L’Héritier de village de Marivaux

 

 
 

·      L’Affaire de la rue de Lourcine de Labiche

 

 
 

·      L’Anneau du Nibelung de Wagner

 

 
 

·      Le Temps et la chambre de Botho Strauss

 

 
 

·      Hamlet de Shakespeare

 

 
 

·      Phèdre de Racine

 

 
 

·      Coma de Pierre Guyotat


Réalisateur et Scénariste :

 

 
 

·               La Chair de l’orchidée

 

 
 

·               Les Contes d’Hoffman (que Scenariste)

 

 
 

·               Ceux qui m’aiment prendront le train

 

 
 

·               Intimité

 

 
 

·               Son frère

 

 
 

·               Gabrielle

 

 
 

·               Persécution


Acteur :

 

 
 

·               Adieu Bonaparte de Youssef Chahine

 

 
 

·               Le Dernier des Mohicans de Micheal Mann

 

 
 

·               Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz

 

 
 

·               Au plus près du paradis de Tonie Marshall

·               Le Temps du loup de Michael Haneke

Julie Jamar 
 

Mercredi 13 octobre 2010 à 8:04

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Michel Vinaver est né en 1927. Il a commencé sa carrière dans la littérature en tant que dramaturge français. Bien qu'il soit né de parents Russes, il commence à obtenir  une réputation en écrivant  deux romans chez l’édition Gallimard. Lataume en 1950 et L'Objecteur en 1951. Il arrive à obtenir le Prix Fénéon, en 1950 avec ces ouvrages (il avait 34 ans).
 
Apres avoir écrit ces deux livres, il accepte de travailler à partir de 1953, dans la compagnie Gillette. Michel parvient à devenir chef du service administratif de la société en Belgique, Italie et en France, mais cela ne lui a pas empêché de continuer son activité d’écrivain. Il aurait consacré 27 ans de son temps  a cette deuxième vie.
 
En 1956, Vinaver écrit  sa première pièce, Les Coréens, adaptée sur  la scène par Roger Planchon. L’adaptation de la pièce par Byun Jung Joo. Cette est la seule qui a été jouée en Corée lors de la diffusion théâtral  ‘’ Art Center’’ de Séoul en novembre 2006.
 
Il écrit ensuite Les huissiers en 1958, puis Iphigénie Hôtel en 1960. Ces deux pièces parlent toutes les deux de la guerre d’Algérie. Ces pièces ne seront montées qu’après environ une trentaine d’années. Les huissiers sera mis en scène en 1980 par Gilles Chavassieux et, Iphigénie Hôtel en 1977 par Antoine Vitez.
 
‘’ …Le capitalisme, son génie, c’est de savoir retrouver une éternelle jeunesse en dévorant ce qui le constitue’’.
C’est ce qu’a dit Vinaver à propos de la présentation de la pièce Pardessus bord, qu’il a écrite en 1969. Cette pièce montre avec un léger comique, la dure réalité de la vie quotidienne dans le travail. L’œuvre met en valeur les malheurs liés à l’entreprise : les faillites personnelles,  les sociétés qui souffrent de dysfonctionnement. Cette pièce a été la quatrième des œuvres de Vinaver. Sa première représentation est mise en scène par Roger Planchon en 1973.
 
Il écrit de nombreux autres textes de théâtre : La demande d’emploi, en 1971,Dissident en 1976 ,Les travaux et les jours  en 1977 et plein d’autres encore.
 
Après autant d’années  a cheval entre le monde littéraire et le monde de l’entreprise, il quitte Gillette en 1982. Il prend un poste de professeur dans les universités d’études Théâtrales à Paris VIII et III.
 
Michel Vinaver préside de 1982 à 1987, la commission Théâtre du Centre National des Lettres qui a pour but d’aider les auteurs à éditer, traduire, diffuser et publier leurs œuvres.

Il a signé des adaptations d'œuvres d’auteurs célèbres dans l’histoire : Sophocle, Euripide, Shakespeare, Dekker, Gorki, Erdman et Botho Strauss. Vinaver est toujours actif dans son travail et continue à créer des œuvres ; en 2009 Pardessus bord, en 2001  le 11 septembre et L’Objecteur en 2002.

Thibaut R.

Samedi 2 octobre 2010 à 15:38

 
Fiche sur metteur en scene : Ariane Mnouchkine 
A venir prochainement !

Josephine Masson

Samedi 2 octobre 2010 à 6:39

Peter Brook

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Né à Londres en 1925, il se distingue aujourd’hui dans différents genres : théâtre, opéra, cinéma et écriture. Il a également mis en scène de nombreux textes de Shakespeare, ce qui lui vaut son surnom de « Maître Shakespearien ».

D’abord étudiant à Oxford, il se lance à 20 ans dans la mise en scène et s’affirme déjà comme un « maître ».

Après son arrivée en France en 1970, il connaît un grand succès commercial qui lui vaut une renommée internationale.

Il fonde, avec  Micheline Rozan, à Paris en 1971, le Centre International de Recherche Théâtrale (CIRT) devenu, suite à l’ouverture du Théâtre des Bouffes du Nord, le Centre International de Créations Théâtrales (CICT).

 Directeur du Théâtre des Bouffes du Nord à partir de 1974 (jusqu’en 2009), il remporte le prix de Kyoto en 1991.

En 1985, il adapte Mahabharata, où il incarna, avec des comédiens d'une vingtaine de cultures différentes, la mythique légende indienne, à l'occasion d'une représentation à ciel ouvert en Avignon. Suivent La Tempête en 1990, L' Homme qui, ou comment explorer le cerveau humain de façon théâtrale, en 1993, et Hamlet en 2000.

Il est aujourd’hui très connu pour être le maître du théâtre Shakespearien, maître des Bouffes du Nord, pour ses nombreuses et célèbres mises en scène, ses films, et ses ouvrages théoriques dont fait partie L’espace vide (1968) ou comment le théâtre peut être délivré de l’inutile et des erreurs du passé.

Dans une simplicité étonnante, il a appris l'art de faire rayonner les acteurs, et de donner une importance une signification à chaque chose se trouvant sur scène. Ses spectacles ont tous été présentés un peu partout dans le monde.

 

Brook et la tragédie antique :

Brook a beaucoup abordé le théâtre antique une fois arrivé à Paris, même s’il a en grande majorité travaillé à partir d’œuvres shakespeariennes et d’autres formes de théâtre. Cependant, il voulait tout de même « pénétrer toutes les couches de la tragédie et les étudier en profondeur, à travers l’intensité sonore du texte ».

Selon lui : « pour retrouver la puissance d’expression de ces œuvres, il faut conserver le son du grec ancien », autrement dit garder le caractère athénien de la pièce.

« Il y a donc deux extrêmes, l’émotion tragique et l’intelligence de cet univers. Entre les deux, ce qui est décoratif –le chœur qui chante et qui danse, les masques–, tous cela ne m’intéresse pas »

           

Brook et le cinéma :

Il se destinait plus au cinéma qu’au théâtre quand il fit ses débuts.

Même s’il a réalisé une dizaine de films, il aurait cependant voulu en faire beaucoup plus. « Mais il y a toujours eu des obstacles ». Toujours ces problèmes de financement, et au final, certains films qui n’ont pas pu être produits jusqu’au bout ont été réécrit pour la scène. Car Brook ne désire pas faire des films à sujet commercial, d’où sa difficulté à trouver l’argent.

Mais il se rend bien compte qu’il possède « un don plus juste pour le théâtre que pour le cinéma ».

 

La théorie de L’espace vide :

"Je peux prendre n'importe quel espace vide et l'appeler une scène. Quelqu'un traverse cet espace vide pendant que quelqu'un d'autre l'observe, et c'est suffisant pour que l'acte théâtral soit amorcé".

Peter Brook se base sur ses rencontres passées, et expériences menées au cours de son travail. C'est de cette façon qu'il élabore son opinion.

Cette théorie, c’est sa conception de la scénographie : c’est en quelque sorte un retour à la source, à un dispositif plus simplifié, épuré. En créant Le Roi Lear en 1962, il décide de renoncer au décor pour travailler l’«espace vide». Ainsi le spectacle repose essentiellement sur le comédien, les mouvements de son corps. «Le théâtre immédiat» que revendique Peter Brook  comme le théâtre idéal consiste pour les artistes à remettre en question chaque jour les découvertes des répétitions précédentes, comme si la pièce leur échappait : ils doivent la redécouvrir de nouveau, ne jamais faire comme la fois précédente, toujours se surprendre.

Par ailleurs, Peter Brook souhaite que le théâtre soit très proche du public.
 

Principales mises en scènes au Théâtre :                                                                                   

Shakespeare :

Peine d’amour perdu (1946)

Mesure pour Mesure (1950)

Titus Andonicus (1955)

Le Roi Lear (1962)

Le Songe d’une nuit d’été (1970)

Timon d’Athènes (1974)

The Tragedie of Hamlet (2000)

D’autres auteurs :

La conférence des Oiseaux (1979)

La Cerisaie (1981)

Le Mahabharata (1985)

L’Homme qui (1993)

Je suis un phénomène (1998)

11 and 12 (2010) (cf. compte rendu de spectacle)


à l’opéra
 :                                                                                                     

Boris Godounov (1948)

La Tragédie de Carmen (1981)

Don Giovanni (1998)

 

Ses Films :

L’Opéra des gueux (1953)

Moderato Cantabile (1959)

Le Seigneur des mouches (1963)

Marat/Sade (1967)

Le Roi Lear (1969)

Rencontres avec des hommes remarquables (1976-1977)

Le Mahabharata (1990)

The Tragedy of Hamlet (2001)

Livres : 

L’Espace vide (Seuil, 1968)

Points de suspension (Seuil, 1987)

Le diable c’est l’ennui (Actes Sud Papiers, 1991)

Avec Shakespeare (Actes Sud Papiers, 1998).

Clara.

Lundi 27 septembre 2010 à 15:27

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Wajdi Mouawad

Auteur, comédien et metteur en scène d'origine libanaise, est né en 1968 à Beyrouth. Contraint de quitter son pays natal, il rejoint le Québec en 1983, après être passé en France (il n'avait que huit ans). C'est alors au Canada qu'il fait ses études, et reçoit notamment en 1991 son diplôme d'interprétation de l'Ecole nationale de théâtre du Canada, à Montréal. Il dirige ensuite plusieurs théâtres, comme le Théâtre de Quat'Sous à Montréal, de 2000 à 2004, et devient le directeur artistique du Théâtre français du Centre national des arts du Canada en 2007. De plus, il est le fondateur de plusieurs compagnies, telles que Abé carré cé carré à Montréal, et Au carré de l'hypoténuse en France.
 

Un Homme de Théâtre

Wajdi Mouawad est lauréat de divers prix, tels que le Prix littéraire décerné par le Gouvernement général du Canada, dans la catégorie théâtre en 2000, ou bien le titre de l'Ordre des Arts et des Lettres pour l'ensemble de son oeuvre en 2002, qu'il se voit attribué par le gouvernement français. Par ailleurs, il est aussi recompensé du Molière du meilleur acteur francophone en 2005, pour sa pièce Littoral. Enfin, en 2009, il reçoit le Grand Prix du théâtre de l'Académie française pour l'intégralité de son oeuvre dramatique.

Comédien de formation, il apparaît dans de nombreuses mises en scène. On le retrouve donc dans Caligula pièce d'Albert Camus mise en scène par Brigitte Haentjens en 1993, Cabaret Neiges noires mise en scène par Dominic Champagne en 1992, et il paraît dans Les Chaises d'Eugène Ionesco mise en scène par Daniel Roussel en 1992. Par ailleurs, il se fait aussi acteur dans 7 de ses propres pièces.

Auteur dramatique, il publie de multiples pièces de théâtre, telles que Alphonse en 1996, Les mains d'Edwige au moment de la naissance en 1999, Willy Protagoras enfermé dans les toilettes en 2004, Assoifés en 2007, Seuls en 2008. Outre ces pièces indépendantes les unes des autres, il a aussi rédigé une quadrilogie (Le Sang des Promesses, qui a la base, était une tétralogie) qui se compose des pièces suivantes : Littoral, Incendies, Forêts, Ciels. Du reste, les pièces Littoral et Incendies ont été adaptées au cinéma, à la volonté de l'auteur, à qui le scénario a été confié.

 
Littoral

Pour revenir à Littoral, qui fait partie des pièces à lire dans le cadre de notre option, cette pièce à pour origine "la lecture des Grecs". En effet, Wajdi Mouawad, à la demande d'un ami, a relu OEdipe roi de Sophocle. A la suite de cela, il lut une nouvelle traduction de L'Idiot de Dostoïevski, et l'a mise en relation avec la pièce de Sophocle, mais aussi avec Hamlet de Shakespeare. Il rencontre alors trois personnages, trois princes qui ont un point en commun : le problème qu'ils ont avec leur père. L'un a tué le sien, l'autre doit venger la mort du sien, et le troisième n'a jamais connu le sien. Wajdi Mouawad s'est alors demandé "Nous, c'est quoi notre rapport à notre père ?". Et c'est donc de là qu'est née le pièce Littoral telle que nous la connaissons. Des personnages qui ont perdu leurs parents, et notamment leur père, dans des circonstances différentes.

Par ailleurs, l'auteur a voulu mettre en évidence des thèmes particuliers dans cette pièce : la transmission et l'héritage, que l'on peut retrouver à travers le personnage principal Wilfrid, qui, aux dépens de la mort de son père, veut donner un sens au décès de celui-ci, mais aussi un sens à sa vie d'adulte qu'il ne comprenait pas encore. Outre ce thème, l'auteur veut aussi faire paraître cette idée de communauté, de rassemblement, qui est perçue dans la pièce par les rencontres successives des différents personnages, Wilfrid, Amé, Sabbé, Massi, Simone et Joséphine. Ainsi se crée cet esprit de communauté dans Littoral.

Enfin, même si le projet de notre option correspond au drame et à la guerre, Wajdi Mouawad n'écrit pas sur la geurre, "ce sont des pièces qui parlent de la tentative de rester humain dans un contexte inhumain" confie-t-il lors d'une interview.


Le théâtre, vu par Wajdi Mouawad

"C'est difficile de faire du théâtre. Je ne fais rien d'autre qu'une tentative de donner de la transparence au spectateur" dit-il lors d'une interview où la question posée était "Quelle mission donnez-vous au théâtre ?"

Ainsi, Wajdi Mouawad ne cherche qu'à submerger le spectateur, grâce à une pièce limpide et transparente. De plus, il veut faire en sorte que le regard du spectateur ne soit tourné que sur la pièce présentée et non sur l'auteur ou le metteur en scène. La mise en scène, comme l'écriture, l'importent moins que la construction du spectacle proposé. Le spectateur est donc l'ultime touche qui permettra à Mouawad d'aboutir son travail.

Influencé par tous les autres arts, la peinture, la musique, la littérature, mais surtout le cinéma, il puise son inspiration de "la contemplation de la nature, la couleur du ciel". Il est aussi très attiré par tout ce qui ne s'explique pas, et cela, additionné aux univers artistiques qui l'influencent, se percoivent dans les pièces comme dans les mises en scène de Wajdi Mouawad.

Par ailleurs, Wajdi Mouawad ne se concentre pas sur les faits matériels de la scène : "Plus on reste simple dans tout, les accessoires, les costumes, la musique, plus on a de la place à la complexité dans les rapports humains". La scène est alors très simple, des musiques légères et succinctes, les costumes et des accessoires banaux. Le plus important est le jeu du comédien, qui est "au service du théâtre".

Enfin, Wajdi Mouawad attend beaucoup de ses comédiens. En effet, il veut que chacun de ses comédiens, à tout moment, trouve "une manière de brûler, de se consumer sur scène", ce qui permet donc de rejeter la notion de banalité de la scène. Parallélement, Mouawad cherche constamment à ce que les corps de ses comédiens soient systématiquement soumis à une tension. En prenant en compte le rythme, la vitesse de leurs déplacements, les textes qu'ils doivent réciter, et tout cela n'a qu'un seul but : "faire en sorte qu'ils se retrouvent dans un espace d'inquiétude, qu'ils retrouvent cet état de guerrier". Ainsi, le comédien est au service du théâtre.

 
Fabiola.


 

Samedi 25 septembre 2010 à 8:13

http://theatrelfs.cowblog.fr/images/jpsimeon-copie-3.jpgJean-Pierre Siméon, poète, dramaturge, romancier et critique français, est né à Paris en 1950 (il a aujourd’hui 60 ans). Il est l’auteur de nombreux recueils de poésie, de romans, de textes pour la jeunesse (le recueil de poèmes Ici est au CDI) et de pièces de théâtre, dont le monologue poétique Stabat Mater Furiosa.
 
Ses œuvres poétiques lui valent plusieurs prix : le prix Théophile Briant en 1978, le prix Maurice Scève en 1981, le Prix Antonin Artaud en 1984, le prix Guillaume Apollinaire en 1994, le prix Max Jacob et le grand prix du Mont Saint-Michel pour l’ensemble de son œuvre en 1998.
 
Agrégé de Lettres Modernes, il enseigne pendant longtemps à l’Institut Universitaire de Formation de Clermont-Ferrand, la ville ou il réside. C’est en 1986 qu’il y crée la « Semaine de la poésie » (semaine de rencontres entre élèves et vingt poètes chaque années, avec lectures publiques chaque soir).
 
Membre de la commission poésie du Centre National du Livre et collaborateur comme critique littéraire et dramatique au journal l' « Humanité » (quotidien communiste), il participe également aux comités de rédaction de plusieurs revues de poésie et dirige avec le poète Jean-Marie Barnaud la collection « Grands Fonds » (qui publie des proses inclassables au regard des catégories traditionnelles) à Cheynes Editeur, son éditeur depuis plus de vingt ans.
Jean-Pierre Siméon a aussi été conseiller à la Mission pour l'Art et la Culture du Ministère de l'éducation nationale.
 
En avril 2001, il devient directeur artistique du « Printemps des poètes ». C’est une manifestation française à l’échelle nationale, qui incite à célébrer la poésie quelle que soit sa forme d’expression, un peu comme la fête de la musique.
 
Un de ses derniers textes, Philoctète d’après Sophocle a été joués au mois d'octobre 2009 au théâtre de l’Odéon à Paris, dans une mise en scène de Christian Schiaretti, avec Laurent Terzieff comme interprète principal. 
 
Jean-Pierre Siméon dit avoir pour habitude d’écrire comme il marche ou respire. L’écriture le « hante et finit par se cristalliser sur le papier », dans un article, un poème, ou bien sur une pièce de théâtre.En effet, il n’a pas écrit Stabat Mater Furiosa pour une commande ou après avoir établit un projet. Ce monologue est né d’une envie d’écrire pour Gisèle Torterolo, comédienne à qui le texte est dédié.

« Le poète ne console rien, il creuse. »
Cette citation de Jean-Pierre Siméon montre sa volonté, en tant que poète, de montrer la réalité telle qu’elle est, choquante et brutale. Stabat Mater Furiosa illustre bien cet objectif : le texte ne cherche pas à adoucir la violence de la guerre, à « consoler » le lecteur, mais plutôt à l’exposer à une vérité qui dérange, à « creuser » dans une plaie déjà existante.
Jean-Pierre Siméon a découvert le théâtre alors qu’il était adolescent. Son père, un passionné, l’emmenait régulièrement voir des pièces.  Il considère le  Stabat Mater Furiosa comme sa première vraie pièce de théâtre, même s’il le décrit comme étant tout de même un poème dramatique.
Les pièces de Jean-Pierre Siméon revêtent le plus souvent un caractère tragique et certains thèmes comme la guerre, la pauvreté et la mort sont récurrents (Le Testament de Wanda, Stabat Mater Furiosa, Soliloques, Sermons joyeux, La lune des pauvres…).
La plupart de ces textes théâtraux en vers libres ne nécessitent qu’un ou très peu de personnages. On relève cependant D’entre les morts, texte en prose interprété par treize personnages.
Jean-Pierre Siméon s’inspire pour quelques unes de ses pièces de la mythologie grecque, comme pour Philoctète, Odyssée, dernier chant (prose)ou Témoins à charge.
Quel théâtre pour aujourd'hui ? est un essai dans lequel Jean-Pierre Siméon lance le débat sur les défauts du théâtre contemporain. Il constate que ce dernier subit aujourd’hui une crise de fréquentation du public, qui ne va pas au théâtre parce qu’il a peur de ne pas être à la hauteur intellectuellement et de s’ennuyer.

 
Julia Pflimlin
 

Mardi 24 novembre 2009 à 3:51

Le jeudi 3 novembre, Michel Azama a rendu visite au groupe de l'option théatre.

Michel Azama est un écrivain français ne en 1947, mais aussi un dramaturge, comédien et anciennement directeur de la revue « Les cahiers de Prospero ». Il a fait des études de lettres modernes et de philosophie avant de se lancer dans l’écriture. Il est l’auteur de nombreuses œuvres comme Croisades (1989), Iphigénie ou le péché des dieux (1991), Aztèques (1991), et une anthologie du théâtre, certaines de ses œuvres ont été traduites en plus d’une douzaine de langues et il traduis lui-même ses textes en espagnol.
Lors de sa visite au lycée, Michel Azama nous a surtout présenté et commenté plus en profondeur l’œuvre Iphigénie ou le péché des dieux, pièce qui a été jouée par l’option théâtre l’année dernière. Cette œuvre a été écrite sur commande (Jean-Claude Gal) ; « cela n’a pas été facile de commencer une pièce de cette envergure, sachant qu’il y a de nombreux auteurs brillants qui l’ont écrite avant », nous a expliqué M.Azama. Puis a ajoute qu’une fois l’angoisse de la page blanche passée, il a réussi à écrire la pièce sans trop de difficulté.
Dans un second temps, l’auteur de nous a parlé de ses œuvres en général, de Le Sas, pièce qu’il a écrite en compagnie de femmes prisonnières a Rennes, elles-mêmes rencontrées lors d’une animation d’un atelier théâtre. Cette pièce est un monologue qui raconte le passage d’une femme captive à une femme libre. De plus, Michel Azama, nous a parlé de ses façons variées d’écrire, de la façon dont il trouvait son inspiration : faits divers en général, réécritures (Iphigénie)…
Enfin, l’auteur a consacré le dernier quart d’heure a nous lire sa dernière pièce : Dissonances, qui n’a pas encore été publiée.
Pour finir, la visite de Michel Azama a été très enrichissante pour tous les élèves de l’option : d’une part les « anciens » ayant joué la pièce l’année dernière qui sont rentrés chez eux avec de riches informations complémentaires, et d’une autre part, les « nouveaux », qui ont découvert a travers Azama une nouvelle facette du théâtre.
Axelle L.d.A

Samedi 10 octobre 2009 à 15:41

Patrice Chéreau est né en 1944 dans le Maine et Loire. Né dans une famille d’artiste, il est vite plongé dans le monde artistique. Il fit une partie de ses études au lycée Louis le Grand, à Paris où il rejoint la troupe de théâtre du lycée. C’est là qu’il ce découvre une passion pour la mise en scène. Après son bac, Après ses études de lettres classiques et d’allemand, à l’âge de 22 ans, Chéreau devient animateur de troupe au théâtre de Sartrouville de 1966 à 1969, puis ensuite de Villeurbanne (de 1971 à 1977) et au Piccolo Teatro de Milan.
 
Patrice Chéreau tourne en 1975 son premier film, adapté du roman de James Hadley Chase : La Chair de l'orchidée avec Simone Signoret et Charlotte Rampling. Son film suivant, L'Homme blessé, lui offre le César du Meilleur scénario en 1984.
 
Au cours des années 80 alors qu’il était directeur du théâtre des Amandiers a Nanterre, Chéreau fait la rencontre de Bernard Marie Koltes. Entre le metteur en scène et l’auteur une une complicité professionnelle rare et un « lien durable » ce créait. Chéreau monte la plupart des pièces de Koltès dans son théâtre comme par exemple Combat de nègre et de chiens, Quai Ouest en 1986, puis trois versions de Dans la solitude des champs de coton. Cette dernière fera le tour de monde et remportera un grand succès. Il mettra aussi en scène la dernière pièce écrite par Koltès Le Retour au désert, en 1988 peu avant la mort de l’auteur à 41 ans.
 
En 1990 Chéreau quitte le théatre des Amandiers et ce lance dans la mise en scène d’opéras (Wozzeck, de Berg, 1993; Don Giovanni, de Mozart, 1994). Parallèlement, sur une période de quatre ans, il écrit en collaboration avec Danièle Thompson « la reine Margot ». C’est avec ce film qu’il s’impose au cinéma. Son film lui permettra de gagner le prix du jury décerné à Cannes.
 
En 2003, après 7 ans d’absence au théâtre, Chéreau revient avec une mise en scène de Phèdre de Racine. C’est une mise en scène originale qu’il propose et qui surprend le public. Ce dernier est installé de part et d’autre d’une scène qui ressemble à un long couloir, lui donnant l’impression de faire parti de la pièce tout en restant spectateur. Pour renforcé ce sentiment, Chéreau va jusqu’à briser le 4eme mur, lorsque Hyppolyte, en pleine tirade vient s’assoir dans les gradins. Le poids du destin qui pèse sur les personnages est mis en avant grâce au jeu des acteurs, dont les corps semblent torturés et affaiblit par leurs destins, et à l’éclairage particulier, essentiellement composé de halo lumineux qui suit les personnages. Il rompt aussi avec la tradition en présentant sur scène le fils de Phèdre, et choc le public en mettant en scène une Phèdre torturée par le remord qui va jusqu’à présenter son sein nu à Hyppolyte. Avec cette mise en scène Chéreau remporte son pari de rendre accessible ce classique du théâtre francais.
 
On dit souvent des travaux de Chéreau qu’ils combinent recherches plastiques, réflexions politiques et exploration des obsessions humaines. Chéreau s’adapte à son époque, et cherche à faire réfléchir son public, en rajoutant au sens du texte ou du script un sens de la mise en scène. En 2006 il devient président de la Femis qu’il quitte quelques mois plus tard au motif d’un emploi du temps trop chargé. 



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