theatrelfs

Lundi 26 novembre 2012 à 12:36

Voyageurs Immobiles,

Philippe Genty

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J'ai eu la chance d'aller voir, il y a quelques semaines de cela maintenant, un spectacle à l'Esplanade de Philippe Genty, intitulé « Voyageurs Immobiles ». De la danse, du théâtre, du cirque, du chant, des marionnettes? Après réflexion, je ne peux toujours pas vous le dire. Un mélange de tout ces arts, comme si on avait voulu réunir tous ces moyens d'expression, en les condensant dans le but de les faire tenir sur une scène pendant deux heures. Et bien... bravo !


Sur le plateau, huit femmes et hommes, tous plus doués les uns que les autres se partagent l'espace. Le rideau s'ouvre, et nous (spectateurs bien confortablement installés dans nos fauteuils), nous retrouvons au beau milieu de l'océan, face à un bateau de fortune ballotté par les flots, fait de morceaux de carton, et qui pourrait nous rappeler le radeau de la Méduse. Sur ce dernier, nous découvrons d'abord des mains qui sortent du fond du navire, puis des pieds, des fesses à la place des têtes : des membres désarticulés, qui changent de propriétaires à une vitesse étonnante. Nous finissons alors par découvrir alors huit personnages, qui s'apprivoisent et qui forment un groupe soudé. Débute alors un voyage vers l'inconnu, étrange et bien surprenant. Nous suivons le groupe enfermé dans des cartons sur lesquels est écrit en gros « fragiles » qui naviguent sur la mer déchaînée. Arrivés sur une terre déserte, de nombreuses aventures, loufoques et farfelues, pimentent leur existence. En passant de la découverte de dizaines de poupons en plastiques qui sanglotent à chaudes larmes, à une nage sans fin dans un océan de... fleurs, ou tout simplement d'une vaste étendue d'eau ? Comment ne pas s'interroger sur ces lieux mystérieux : une terre désertée par tous les hommes ? Un paradis promis ? Le jeu avec les décors et l'espace, en carton, en toile, en papier, ou bien encore en plastique nous invite à nous créer notre propre histoire. Cette dernière n'a d'ailleurs aucune importance, chacun peut y voir des feuilles mortes emportées par le vent, un tremblement de terre, ou bien la conquête d'une terre promise.

En ce qui me concerne, j'ai passé une soirée plus que plaisante. En effet, ce spectacle mêlant de nombreux styles artistiques a réussi à m'emporter dans une promenade métaphorique et onirique. Cette mise en scène, qui jouait énormément sur les matières, et sur l'espace permettait de véhiculer un message poétique très palpable. Toutes ces matériaux, ces couleurs, et ces costumes permettaient d'installer une véritable atmosphère presque merveilleuse autour de l'épopée des personnages. La précision et la grasse des danseurs, leur expressivité, mais également l'humour de certains passages rendaient le jeu des acteurs vrai. Comme dans les rêves, il était impossible de retrouver une logique entre chaque scène, et pourtant il était possible de tisser un lien entre chaque morceaux du spectacle. De plus, quoi de plus agréable qu'un retour dans le monde de l'enfance pendant deux heures ? Ainsi la magie du spectacle permet aux spectateurs de s'évader durant cette courte période de temps, grâce entre autre à un épisode qui m'a beaucoup marqué : la naissance de poupons en plastique dans des choux que les personnages arrosent . A travers cette mise en scène très poétique, il nous était également permis de déceler une critique de l'humanité d'aujourd'hui, qui navigue entre solidarité et intolérance. Ces nombreux messages étaient descriptibles à travers le changement de décors, vaste métaphore d'une humanité sans abris et fragile. L'humour était également un aspect important du spectacle. Ainsi, comment ne pas rire devant une manufacture de bébés ? Cependant, cette dernière renvoie une fois de plus le message de la pauvre condition de l'homme.

Je ne pourrai vous décrire le spectacle dans sa totalité à travers un simple article... mais je me devais de partager avec vous cette expérience poétique et originale que j'ai eu la chance de vivre! Et je vous invite également à aller le voir si l'occasion se présente!


Signé... ÉLICOPTÈRE




(alias Anaïs Vassallo, T L/A)




 

Lundi 22 octobre 2012 à 6:15


Mercredi 10 octobre 2012 à 14:08

Et bien voilà un nouvel article sur une pièce de théâtre que je suis allée voir hier soir à l'Alliance française, et qui s'intitule Venise sous la neige (Venise under the snow pour les anglophones).

Venise sous la neige est une comédie en acte de Gilles Dyreck, créée le 10 juin 2003 au Théâtre de la Pépinière Opéra, et aujourd'hui traduite en sept langues . 
La pièce débute lorsque Patricia et Christophe, un jeune couple, arrivent pour dîner chez Nathalie et Jean-Luc. Patricia s'est disputée avec son compagnie Christophe pour une affaire dont on ignore la raison, et nous est présentée dès le levé du rideau comme une femme froide et distante, qui n'adresse la parole à personne. Les hôtes en déduisent donc que leur invitée, qu'ils ne connaissent pas, ne parle pas français et est étrangère. Patricia se rendant compte du quiproquo qui s'est installé, décide alors d'envenimer la situation et de ce fait,  elle s'invente une langue et un pays imaginaire dont elle serait originaire, la "Chouvénie". S'amusant de la situation, elle met Christophe mal à l'aise face à son ami d'enfance Jean-Luc et à sa future épouse Nathalie, en inventant toutes sortes de mots afin de créer un langage qu'elle seule comprend. Nathalie et Jean-Luc, archétypes du couple écervelé et omnibulés par leur amour et leur union proche ( qui est d'ailleurs illustré par un surnom exécrable que le couple s'attribue mutuellement, "chouchou),  n'ont pas conscience du malentendu qui s'est installé, et persuadés que Patricia, dont la famille serait restée en "Chouvénie", a été traumatisée pendant la guerre d'ex-Yougoslavie. Ils lui proposent alors tous les objets "cassés", ou "usés" de leur logis, afin qu'elle les envoie dans son pays natal. Patricia profite alors de la situation, et jouant de cette fausse identité, et tente de les dépouiller de tous leurs biens. Or, Christophe commence tout d'abord par menacer Patricia de révéler sa supercherie, mais finit par la suite par se plier au jeu. La pièce finit par le départ du couple Patricia et Christophe, qui lorsque cette dernière récupère ses effets personnels pour rentrer chez elle, lance la réplique " Merci pour cette soirée, c'était vraiment super sympa, top!", tandis que Jean-Luc répond plus qu'étonné "Et ben, elle apprend vraiment vite le français!".

Cette pièce de théâtre, nouvelle production de French Stage, a été mise en scène à Singapour par Emilie Borrel, et Tim Garner. Elle est jouée, selon les soirs, en français mais aussi en anglais. Le casting des comédiens est composé de Sophie Bendel, Marine Noel, Stéphane Brusa et Olivier Jean (pour la pièce en français), et de RH Hidalgo, Vicky Williamson, William Ledbetter et Prem John (pour la version anglaise). Elle nous propose une mise en scène de personnages plus caricaturés les uns que les autres, passant de la naïveté du couple Jean-Luc/Nathalie, contrairement à la froideur que dégage le couple plus moderne de Christophe et Patricia. Au fil des rebondissements, la situation s'inverse, et le contraste s'estompe entre le couple au bord de la rupture et les futurs mariés énamourés. 
 



Personnellement, j'ai été assez déçue par cette pièce, dont j'attendais plus de vivacité. En effet, dès le commencement du spectacle, le jeu des acteurs, peu convainquant, a ramolli le rythme de la pièce. De ce fait, cette pièce à la base très comique de part ses comiques de situation mais également de mots, ne m'arrachait que de maigres sourires. Je n'ai pas ressenti la dynamique de la pièce, qui manquait de "punch", et qui était pour moi trop "plate". Les acteurs surjouaient leur personnage, et ont donc je trouve, brisé l'illusion du réel. Le couple écervelé est tombé trop rapidement dans la caricature, tandis que le couple en crise était  trop nonchalant. Le jeu des acteurs ne me permettait donc pas de pouvoir m'identifier à aucun des personnages. 
Cependant, ne croyez pas que je me suis ennuyée, et que j'ai détesté la pièce loin de là! Certes, le jeu des acteurs trop exagéré, a brisé la dynamique de la pièce, mais j'ai quand même apprécié de nombreux éléments de la mise en scène.
En effet, la trame de l'histoire se déroule dans le salon-salle à manger de l'appartement de Jean-Luc et Nathalie. Ce dernier représentait assez bien l'était d'esprit de ce couple exposant leur amour au grand jour et de ce fait frisant le ridicule. Une papier peint rose criard, de vieilles toiles accrochées aux murs, mais aussi quelques bibelots par-ci par-là dépeigneaient très bien l'univers de ce jeune couple, à la limite de la ringardise. J'ai surtout beaucoup apprécié un petit clin d'oeil à cet amour démesuré qui unit Jean-Luc et Nathalie. En effet sur le canapé de leur salon, sont placés cinq coussins sur lesquels sont écrites des lettres toutes différentes formant, lorsqu'on les aligne, le mot "AMOUR". Enfin, j'ai également remarqué le choix des tenues des personnages. Le couple extraverti (et ridicule) portait des vêtements de couleurs lumineuses et criardes. Nathalie, blonde peroxydée, portait ainsi une robe décolletée rose fushia, tandis que son compagnon était vêtu d'une chemise à carreaux dans les tons bleus. Au contraire, le couple Christophe/Patricia portait eux des vêtements n'attirant pas l'attention, dans les couleurs sombres. 
Enfin et je termine par ce point positif, j'ai également apprécié le retournement de situation auquel on assiste durant la pièce. En effet, dès les premières minutes du spectacle, on remarque un contraste entre un couple s'aimant à la folie, ce qui en devient pathétique, et un autre couple, dont la relation semble extrêmement tendue. Au fil de la pièce, le premier couple se dispute et s'éloigne, tandis qu'on quitte Christophe et Patricia sur des promesses de projets heureux, avec un mariage probable et l'envie d'un enfant. 



Vous l'aurez donc compris, cette pièce m'a désagréablement surprise, mais je n'en demeure pas moins contente d'être allée la voir!

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Anaïs Vassallo, TL/a


Mardi 11 septembre 2012 à 14:10

Bonsoir à tous,

comme vous l'a dit Julie, il est nécessaire que je récupère vos enregistrements par mail pour les regrouper sur un cd. C'est une manoeuvre longue. Merci de me les envoyer rapidement et le plus possible ( 26 ce n'est pas nécessaire).

gobedia@yahoo.fr en format mp3 si vous pouvez sinon ce n'est pas grave, je les convertirai.

A jeudi
Mme Obédia

Vendredi 7 septembre 2012 à 4:17

Précisions pour l'enregistrement de son autobiographie:
 

Qu'elle ne soit pas monocorde ( pas de déclamation ni de neutralité dans la voix)

Qu'elle ne soit pas jouée ( pas d'effets de voix)

Vous pouvez en revanche jouer avec le hasard ( le moment de votre enregistrement se voit interrompu par des bruits extérieurs, des voix, un éternuement, un bâillement incompressible...).

Ne cherchez pas non plus à être le plus original ou le plus en vogue ou le plus créatif, soyez vous-mêmes!

Surtout, ne PAS FAIRE ÉCOUTER aux autres de la troupe votre enregistrement.
Enfin, tentez de créer une certaine poésie ou musicalité dans les phrases.

A jeudi
Mme Obédia


 

Jeudi 7 juin 2012 à 12:37

Hirzi Zulkiflie

Hirzi Zulkiflie a 23 ans. Il n’était qu’un simple singapourien jusqu’au jour où il à découvert que ‘jouer’  était fait pour lui.

« Déjà petit, quand je marchais pieds nus sur la scène, quand je lisais les scripts, ça me donnait une sensation incomparable. Ça a été une révélation. »
Hirzi a commencé à faire du théâtre en primaire, et il remporta des prix. Mais très vite son père, concentré sur l’avenir, l’interdit de continuer. Il a dû arrêter et se focaliser sur ses études. Il est ensuite allé à Polytechnique, ou il travaillé dans la partie cinématographie. Dans ce lycée il rencontre Munah (qui devient vite sa meilleure amie) âgée d’un an de plus que lui. Après leurs diplômes, ils décident de se filmer et de mettre les sketches en ligne. Ils deviennent connus dans Singapour en très peu de temps. Leur chaîne possède maintenant plus de 17000 abonnés et leurs vidéos sont vues par plus de 3 millions de personnes. Leurs fans se font tellement oppressants que Munah et Hirzi se créent un compte Twitter, où ils  ont gagné plus de 7000 abonnés en 4 mois.

http://theatrelfs.cowblog.fr/images/hirzi.jpg


« Jouer, c’est plus que la sensation de savoir que des gens te regarde et t’écoute, c’est de leur faire passer un message. Etant acteur, je pense que les personnages que tu joues sont importants, et comment tu les joues encore plus. Il faut faire rire mais être respectueux en même temps. » 
C’est comme cela que leur chaîne, intitulée MunahHirziOfficial, est adorée. Elle est très supportée car elle dénonce (ironiquement) les problèmes de Singapour aux singapouriens. Munah et Hirzi se moquent du fonctionnement de l’Etat pour l’armée et des services nationaux (NS), des inégalités sociales (les femmes de ménages qui dépendent beaucoup trop des familles dans lesquelles elles travaillent), du manque d’artistes et de créativité dans la ville... Bien sûr, le faire à Singapour, un pays excessivement règlementé, est assez risqué ; et Hirzi a déjà été appelé par l’Etat, mais seulement pour apprendre qu’un des membres du  Parlement regardait régulièrement  ses vidéos et qu’il les aimait beaucoup !

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Parallèlement à la chaîne Youtube, Hirzi gardait le projet de continuer le théâtre, le vrai. Beaucoup de contacts lui sont arrivés grâce à Polytechnique, mais Hirzi a quasiment dû supplier pour avoir son premier rôle (une personne homosexuelle à la télé). Grâce à ce rôle qu’il a très réussit, d’autres petits personnages lui sont proposés. En 2009, il reçoit son premier (vrai) rôle dans une émission de télévision : c’est ce qui l’a rendu célèbre (dans le monde théâtral plus que dans le monde médiatique). Finalement, il décroche un grand rôle dans une comédie (jouée à l’Esplanade du 27 juin au 5 juillet). Il y joue avec les plus grands acteurs de Singapour, des comédiens dans le métier depuis 20 ans. Pour ce spectacle, Hirzi s’y investi beaucoup et écrit le texte de 2 autres acteurs. Il a composé 8 brouillons pour chaque rôle, tellement il tient ce travail à cœur, et tellement il tient à prouver qu’il peut travailler aux côtés de grands comédiens. Le spectacle sera une critique (implicite) du gouvernement singapourien et s’intitule Happy Ever Laughter. Prenez vos places tout de suite sur sistic !

 

 

 

Malgré toutes les exigences et le temps pris par le théâtre, Hirzi continue à jouer des rôles comiques à la télévision, et en octobre sortira une émission biographique sur Munah, Hirzi, et leurs premiers pas en tant que « personnes célèbres ». Si vous voyez un jeune se balader sur Orchard, Clarke Quay ou Marina Bay portant une caméra sur l’épaule, allez lui parler, il est vraiment sympathique et il adore rencontrer de nouvelles personnes !

 

Opportune et Enzooooo

 

Jeudi 7 juin 2012 à 11:22

Bukit Panjang Hokkien Konghuay Opera Troupe
Bukit Panjang Hokkien Konghuay Opera Troupe est une troupe singapourienne d’opéra chinois hokkien créée le 6 août 1986 par un groupe d’amateurs d’opéra hokkien. Grace au soutien de M. Ng Thio Soo, qui était le président de l’association, le groupe a réussi à s’élargir en taille et en est devenu un troupe d’opéra régulière qui peut mettre en place des représentations régulières.

http://theatrelfs.cowblog.fr/images/xiangju.jpg
Cette troupe pratique le Huaguxi (花鼓戲huāgǔxì, opéra des fleurs et des tambours), ou le Xiangju en dialecte hokkien, style d’opéra originaire de la province du Hunan, en Chine, et créé en 1695, sous la dynastie des Qing.
A cause du fait que cette troupe n’est plus active depuis 2009 et que l’équipe s’est dispersée, les acteurs, les metteurs en scène et les auteurs ne sont plus dans le monde du théâtre.
Leur blog (en chinois,malheuresement): http://www.hokkienkonghuay.org/blog/

Nicolas

Jeudi 31 mai 2012 à 10:50

Bukit Panjang Hokkien Konghuay Opera Troupe est une troupe singapourienne d’opéra chinois hokkien créée le 6 août 1986 par un groupe d’amateurs d’opéra hokkien. Grace au soutien de M. Ng Thio Soo, qui était le président de l’association, le groupe a réussi à s’élargir en taille et en est devenu un troupe d’opéra régulière qui peut mettre en place des représentations régulières.

Cette troupe pratique le Huaguxi (花鼓戲 huāgǔxì, opéra des fleurs et des tambours), ou le Xiangju en dialecte hokkien, style d’opéra originaire de la province du Hunan, en Chine, et créé en 1695, sous la dynastie des Qing.

A cause du fait que cette troupe n’est plus active depuis 2009 et que l’équipe s’est dispersée, les acteurs, les metteurs en scène et les auteurs ne sont plus dans le monde du théâtre.

Leur site, toujours en ligne, est : http://www.hokkienkonghuay.org/XiangJu/index-en.php?page=AboutUs

Lundi 21 mai 2012 à 14:20


...Rappel à tout le monde...

A partir de jeudi 24 mai, nous nous retrouvons tous au CDI


Ordres du jour :

n°1
Bilan de l'année : les représentations de la semaine dernière.

n°2
2nde et 1ère : les interviews des "théâtreux" singapouriens
--> Finalisation des démarches pour les éditer sur le blog et les regrouper en un document homogène.

n°3
Term. : le dossier du baccalauréat.
--> Discussion autour de la problématique, de l'avancée de la réflexion.


A jeudi.
Olivier Massis.

Lundi 21 mai 2012 à 14:13

Prenons cela comme un droit de réponse...

Ces quelques lignes extraites d'un ouvrage de STENDHAL intitulé RACINE ET SHAKESPEARE (1823) relatent cette anecdote qui ne sera pas sans rappeler des réactions suscitées par la dernière mise en scène de l'option théâtre : Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce.

L'année dernière (août 1822), le soldat qui était en faction dans l'intérieur du théâtre de Baltimore, voyant Othello* qui, au cinquième acte de la tragédie de ce nom, allait tuer Desdemona, s'écria « Il ne sera jamais dit qu'en ma présence un maudit nègre aura tué une femme blanche. » Au même moment le soldat tire son coup de fusil, et casse un bras à l'acteur qui faisait Othello. Il ne se passe pas d'années sans que les journaux ne rapportent des faits semblables. Eh bien ! ce soldat avait de l'illusion, croyait vraie l'action qui se passait sur la scène. Mais un spectateur ordinaire, dans l'instant le plus vif de son plaisir, au moment où il applaudit avec transport Talma-Manlius disant à son ami : « Connais-tu cet écrit ? », par cela seul qu'il applaudit, n'a pas l'illusion complète, car il applaudit Talma, et non pas le Romain Manlius ; Manlius ne fait rien de digne d'être applaudi, son action est fort simple et tout à fait dans son intérêt.

A propos de cette anecdote, Dominique Bernard dans son ouvrage intitulé Le Théâtre, apporte l'éclairage suivant :

Le spectateur (...) n'éprouve jamais cette "illusion parfaite", mais une illusion imparfaite. (...) Le spectateur assiste à la représentation comme si les événements représentés se déroulaient vraiment devant lui, mais il sait bien que ce n'est là qu'une convention de jeu. "Et il arrive quelque chose sur la scène comme si c'était vrai", faire dire Claudel à Lechy, le personnage de l'actrice dans L'Echange.

Ce à quoi Antoine Compagnon ajoute :

Ici, ce que le soldat de Baltimore introduit, c'est l'idée de convention littéraire. La littérature, comme tout discours suppose, des conventions, et la première de ces conventions, c'est qu'il s'agit de littérature. Le soldat de Baltimore n'était jamais entré dans un théâtre, il n'avait jamais vu une pièce de théâtre, il ne savait pas à quoi s'attendre. La littérature est une attente. Entrer en littérature, comme lecteur ou comme spectateur, mais aussi comme auteur, c'est intégrer un système d'attentes. La première, au sens de la plus fréquemment sollicitée par l'oeuvre littéraire, c'est l'attente de fiction, la willing suspension of disbelief, la suspension volontaire de l'incrédulité, ainsi que l'appelait Coleridge.

Parfois, il arrive donc que l'on oublie la convention, et c'est la naissance de bien des malentendus.
Parfois, il arrive donc qu'on prête des intentions à ceux qui travaillent sur un spectacle comme si, au sein d'une école, un éducateur pouvait prendre "en otage" ses élèves pour provoquer, voire régler des comptes, avec quiconque.
Ce sont souvent ceux qui n'aiment pas le théâtre, ou qui n'y connaissent rien (ou pas grand-chose), qui se permettent d'avoir de tels jugements !

On ne fait pas le travail que j'ai accompli ces 7 dernières années, on ne passe pas le temps que j'ai passé avec les élèves chaque année, pour tout détruire en 3 soirées. Ce serait se méprendre sur l'éducateur que je suis qui a, depuis toujours, eu une inébranlable confiance en la pertinence des élèves, à partir du moment où ils étaient accompagnés dans leur démarche et dans leurs choix.

Rien dans cette mise en scène des Règles du savoir-vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce qui n'ait été le fruit d'une discussion avec chacun des élèves, pour que chacun, justement, ne se sente pas pris "en otage" par des choix qu'il n'accepterait pas. En somme, de la pédagogie, rien de plus !


Olivier Massis

Lundi 21 mai 2012 à 13:44

Pour votre approche du théâtre, et du spectateur en particulier (cf. Terminales), deux articles intéressants à lire...


http://rhinoceros.eu/2010/05/theatre-la-place-du-spectateur/

et

http://theatrevivant.com/comment.html

Dimanche 20 mai 2012 à 10:05

 En passant à Paris, je suis allée voir la pièce de théâtre Le Bourgeois Gentilhomme, mise en scène par Catherine Hiegel. Le Bourgeois gentilhomme est une comédie de Molière, en cinq actes, représentée pour la première fois en 1670, devant la cour de Louis XIV. La musique est de Jean-Baptiste Lully et les ballets de Pierre Beauchamp. Dans cette pièce, Molière se moque d'un riche bourgeois qui veut imiter le comportement et le genre de vie des nobles. Ce spectacle est très apprécié par la cour et Louis XIV qui le redemande plusieurs fois. 

Catherine Hiegel a modernisé cette pièce en lui ajoutant des courses-poursuites, des chants et des chorégraphies impressionnantes. La pièce était en tournée depuis le 15 novembre 2011 jusqu'au 27 mai 2012.

 

 

François Morel, célèbre acteur et humouriste français, jouait le rôle principal : Monsieur Jourdain. Il est colérique, totalement exubérant, avec une longue traine portée au début (son habit du matin) et un costume délirant et ridicule. Il se croit savant mais ne connait en fait pas grand chose :
« -Vous savez le latin sans doute !
   -Oui, mais faites comme si je ne le savais pas. » (<-- ma citation préférée)

Ses professeurs (de danse, de chant, d’armes et de philosophie), ses valets, sa femme, sa fille se moquent de lui mais il ne se rend compte de rien à cause de sa grande naïveté ; et donne de l’argent à tout ceux qui le complimente. 

 


La mise en scène était minutieusement préparée (contrairement à la notre ;) les sauts, les cris, les lancers étaient calculés et les acteurs ont du beaucoup travailler dessus. Le décor ne changeait pas pendant la pièce : c’était une sorte de rideau à fleurs (toute la pièce s’est déroulée dans le jardin) à travers lequel les comédiens entraient et sortaient. Il y avait aussi deux portes où les acteurs pouvaient passer à droite et a gauche de la scène. La seule partie du décor qui bougeait était l’estrade (ronde) des musiciens : l’estrade était placée au fond de la scène et on y voyait, quand on la tournait, soit les musiciens, soit des acteurs qui s’était cachés derrière.
Le jeu des acteurs était amusant pour certain (M. Jourdain et Nicole), mais ennuyant pour d’autres (Dorimène, Covielle et Mme. Jourdain) car j’ai trouvé que les acteurs se poussait trop à crier ou à avoir des tics de language que cela devenait lassant. Le chant de la fin était aussi un peu trop long, mais à part ces deux remarques, j’ai adoré cette pièce et cette mise en scène qui m’ont fait beaucoup rire !


http://theatrelfs.cowblog.fr/images/lebourgeois1.jpg

 

Ci-dessus, la longue traine de Monsieur Jourdain. Allez voir le best-of de la pièce sur http://www.wat.tv/video/francois-morel-bourgeois-gentilhomme-4r7sl_2g1sx_.html !

Opportune

Vendredi 18 mai 2012 à 3:07


Vous avez assisté au spectacle

Vous avez aimé

Vous n'avez pas aimé

Dites-le nous

Votre avis nous intéresse, il nous fait grandir

Merci




http://theatrelfs.cowblog.fr/images/LagarceLaRegleaffichejaune-copie-3.jpg




Jeudi 15 mars 2012 à 4:11

 

Pendant mes vacances en Inde, au Kerala, j’ai eu la joie d’assister à une représentation de Kathakali, art dramatique traditionnel de la région. Kathakali, qui signifie « story play », est né au 17ème siècle. Il combine cinq formes d'art (littérature, musique, peinture, théâtre et danse) et se joue uniquement par des hommes. Les thèmes des différentes pièces sont tirés de la mythologie indienne, il y a donc interaction entre trois mondes : celui des dieux, celui des démons et celui des humains.

Avant chaque représentation, les comédiens se maquillent pendant plus d’une heure. Le maquillage est un élément central de la pièce car chaque rôle est répertorié et correspond à un maquillage et costume particulier. Il existe cinq types de costumes et de maquillage qui distinguent tous les personnages qui existent : pacha (visage vert, correspondant au héros), kathi (accessoire du couteau), thadi (la barbe), kari (visage noir) et minukku (poli).

La représentation à laquelle j’ai assisté, racontait l’histoire d’un démon qui terrorisait tout un village jusqu’au jour où un héros passant par le village se fait prier par le brahmane du village de tuer le démon et de sauver les habitants. Le héros accepte, trouve le démon dans sa cave, le provoque au combat en lui volant sa nourriture et le tue. L’histoire à l’apparence très simple est racontée uniquement grâce au langage des mains, du corps et des yeux. C’est un mime très particulier qu’on ne retrouve pas dans le théâtre européen. Les regards et la gestuelle sont accompagnés de chants et de musique.



L’article va être complété par des images et du texte très prochainement…

Rachel

Jeudi 15 mars 2012 à 3:52

Voilà un texte que je voulais publier sur le blog depuis longtemps, concernant le travail des terminales

Rôle et Place du Public

Notes sur Conversation pour le festival d’Avignon 2008

Pour préparer leur édition 2008, les deux directeurs du Festival d’Avignon, Hortense Archambault et Vincent Baudriller, ont réuni l’actrice Valérie Dréville et le metteur en scène italien Romeo Castellucci.
R.C. : « Sur le plateau, le dialogue me parait impossible. […] Le plateau est une « zone », plein de dangers, de liens autres que ceux de la discussion. »
Ici (à avignon), il y a toujours une confrontation absolument essentielle du travail théâtral avec le public « comme si le spectacle était nu face au public ».
« Il existe toujours le danger de la pure consommation, même à Avignon »
p.17 « Les jugements dans ce festival, vous arrivent sans pitié ; ils sont vraiment tranchants, de la part du public, de la critique, des artistes.
Le public peut être n’important. Notion du rôle de JUGE du public. Après chaque spectacle, le spectateur peut débattre du théâtre. C’est l’expérience qui apporte la discussion, le regard critique (particulièrement à Avignon, la « cité du théâtre »), « la morale du spectateur ». R. C prend comme contre exemple celui du monde politique où le jugement vient avant l’expérience, « tout est déjà jugé » dit-il.
p.23 La place du spectateur
H.A : il existe un « contrat » entre le Festival et les spectateurs. Basés sur le respect des autres, les spectacles n’empêchent pas le conflit et permettent au spectateur de vivre une expérience intense. VB « il y a un contrat entre chaque spectateur et nous, que je ressens à chaque fois à la fin d’un spectacle, dans les vibrations qui montent le long des travées depuis la scène »
V.B : le Festival est orienté TOUT PUBLIC « les jeunes et moins jeunes spectateurs, les passionnés qui ont traversés l’Europe et la France et ceux qui viennent pour la première fois, les professionnels du théâtre et la critique ». Il fonctionne notamment grâce au bouche à oreille. « Il y a aussi la rumeur sur les spectacles. Je marche dans la ville et je l’entends. » Le public permet donc que la représentation ai lieu, le succès des pièces du OFF fonctionne presque uniquement grâce à ce système.
HA : « le spectacle est vécu ici comme une expérience qui doit le transformer, en tous les cas le rendre différent ». Elle insiste sur l’importance du forum et des discussions qui permettent un prolongement du spectacle.
RC : Le spectacle est le moment vibrant, puissant et émouvant tandis que la discussion est sereine.
VB : « Au festival, la solitude du spectateur au milieu de la foule du public est très forte » (sentiment contradictoire), PLACE ?
p.26 RC : « Nous avons besoin de partager le regard, c’est une nécessité. Il ne s’agit pas d’une simple curiosité, de ce regard plat de la communication, fixe, monotone comme une caméra de surveillance, sans aucun champ de tensions » idée du spectateur actif. Mais « un théâtre pour un seul spectateur est impossible, ce serait une contradiction mortelle ». « Le regard est celui du corps » epopteia en grec. Il faut « faire confiance au spectateur, lui confier la puissance de créer lui-même par son regard le spectacle qu’il voit. » Le public a un rôle de CREATEUR.
VD : l’acteur ressent si le spectateur est actif ou passif (cf « l’ennui » de Peter Brook) mais il est impuissant, il ne peut pas contrôler la concentration du spectateur. « L’acteur n’agit pas directement sur le spectateur ». « Accueillir directement cette pulsion du public est également très dangereux pour un spectacle ou un acteur, qui en sont souvent déréglés, orientés vers un acte trop évident, trop commode. » Si la représentation n’a pas permis un échange et une modification pour l’acteur et le spectateur c’est un échec frustrant.
p.39 RC : Le public a besoin d’être trompé. Il n’existe pas de message de vérité car le théâtre dépasse la simple communication. « La vérité est toujours ailleurs ». On ne peut pas donner de message unique à une pièce.
VD : « Si le public accepte d’être trompé, l’acteur se libère de la pression exercée par le public ». Aragon définit le théâtre comme un « mentir vrai ». Principe de négation se met en place.
p.41 « Il faut partir de l’œuvre pour comprendre le spectateur ». La question du sens se pose. En France, il faut donner sens. Le théâtre dans lequel le texte n’a pas une place centrale enduit-il un rapport particulier au spectateur ?
RC : Il existe plusieurs niveaux de compréhension, la compréhension intellectuelle et la compréhension émotionnelle, « quand je suis devant l’œuvre… je cherche un parcours ressenti ». Le plus important est « le chemin que fait l’œuvre en moi ».

Rachel

Mardi 13 mars 2012 à 11:07

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Cyrano de Bergrac est l'une des plus célèbres pièces du théâtre francais, elle a été écrit à Paris en 1897 par Edmond ROstand et jouer pour la première fois le 27 décembre 1897, elle s'inspire du personnage Hercule Savinien Cyrano, dit Cyrano de Bergerac. Il s'agit d'une pièce assez difficile à jouer, car il y a beaucoup de personnage, les décors changent beaucoup en fonction des actes, et les rôles principale est difficile à tenir (plus de 1600 vers). Il s'agit d'une pièce écrite entièrement en alexandrin, Rostand la qualifie de comédie romantique.
L'histoire se passe à Paris au 17e siècle, Ou Cyrano de Bergerac éprouve un amour profond pour sa cousine Roxane, mais ils se trouvent trop laid, notamment avec son gros nez, pour lui déclarer sa flamme. Mais il apprend que Roxane est amoureuse de Christian, un jeune homme beau mais sans aucune poésie ou répartie, chose à laquelle Roxane tient énormement. Cyrano décide donc de donner son art de la poésie à Christian afin de créer le héro parfait pour Roxane.
Ceete représentation-ci a été mise en scène par Sophie Bendel avec 7 comédiens dans les rôles principales, à savoir: Cyrano, Roxane, Christian, Le Compte de Guiche, Ragueneau, Le Bret etle Carbon de Castel- Jaloux., plus 8 femmes pour jouer les servantes et les marquises, et 9 hommes pour jouer les cadets ( plus 4 mousquetaires, 2 danceuses, et 3 enfants)
Lorsque je suis entrer dans la salle, je pensais que cette pièce n'allait pas me plaire, car je n'avais pas du tout aimer le film. Mais je me suis tromper, dans l'ensemble c'est un pièce qui ma plûtot plu. Ce qui ma plu, c'est d'abord la mise en scène, qui était plûtot bien réussit. Et ce qui était intéressant, c'est cette évolution du quatrième mur, d'abord il n'existe pas, puis il évolue en fonction de la pièce. Et j'ai trouvé le jeu des acteurs assez bon, mais il y en avait trois en particulier qui sortait du lot et qui était incroyable. Il y a d'abord Cyrano, je trouvais son jeu exceptionnel, surtout en sachant que ce n'est pas son métier, et il a du beaucoup travailler sur son dialogue, et il m'a beaucoup impressionné lors de la tirade du nez, il faisait bien ressortir tous les tons. Puis il y eu Roxane, je trouvais qu'elle jouait très juste et qu'elle faisait bien ressortir le personnage. Et puis il y eu Ragueneau, j'ai beaucoup aimé son jeu, il m'a bien fait rire.Pour ce qui est des autres acteurs, ils étaient tous bon mais c'est vraiment ces trois là qui sortait du lot. Mais ce que je trouvais moin bien, c'est d'abord le jeu du compte de Guiche, je le trouvais ennuyeux, il ne m'a pas convaincu, et puis il y aussi la scène du balcon, elle n'était pas convainquante. D'abord le jeu de christian n'était pas très bon, et puis il y avait quelque chose dans cette scène, dans le facon dont elle a été joué et representé qui ne m'a pas toalement captiver.
Mais dans l'ensemble, cette une pièce qui m'a beaucoup plus, et je suis content de mettre tromper sur la première impression que j'avais sur cette histoire, et je suis resorti de la salle satisfait.
                                   

Eudore

Lundi 12 mars 2012 à 16:24

http://blogs.todayonline.com/forartssake/files/2012/02/The-Necessary-Stage-Singapore-Production-02.jpg

Dans cette pièce, The Necessary Stage se donne pour objectif de reproduire la façon dont on peut percevoir Singapour : comme sa nation, une maison ou voir même une prison. Ils veulent essayer de produire l'identification du spectateur et lui montrer s'il se retrouve dans Singapour.

La mise en scène peut être difficile à comprendre : on assiste à une première partie, mettant en scène le Major Fuhker (admirez le jeu de mot), le chef des colons à Singapour qui assistent à la vente de sa colonie à la Compagnie des Indes. Puis, vient une pièce de théâtre dans une pièces de théâtre : les comédiens jouent des comédiens essayant de reproduire une réunion d'anciens singapouriens et de nouveaux singapouriens. Ces derniers veulent proposer une modification de la "Pledge". Il faut savoir que chaque comédiens interprètent à la fois un ancien et un nouveau singapourien. Je dois avouer que je n'ai compris cette mise en abyme que quand le faux metteur en scène intervient. Je ne connais pas bien Singapour, mais je pense que cette partie brille par la dénonciation des conflits entre anciens et nouveaux singapourien : les premiers accusent les seconds de voler leur travail et les second accusent les premiers de ne pas être accueillant. A la fin de cette partie, ce dernier leur demande d'échanger leur rôle : par exemple le comédien qui jouait une jeune fille réservée devient un loubard au blouson de cuir. Cette partie était plutôt impressionnante, chaque comédiens parvenaient à imiter parfaitement le jeu de celui qu'il venait de remplacer. Pour finir, la dernière partie représente les "faux" comédiens faire une fausse séance de question réponse et ce qui se passent ensuite dans les coulisses. Les comédiens parlent de Singapour, une discussion qui finit par l'éclatement d'un des personnages, qui crient sa haine à Singapour et dénonçant les difficultés d'intégration. La pièce se termine par cet événement.

Le comique est omniprésent : les piques entre les personnages fusent sans arrêts. Pour ma part, j'ai eu des problèmes de compréhension à cause de mon anglais, de ma mal connaissance de l'histoire et des problèmes de société de Singapour et surtout d'un public très bruyant à chaque fois que le mot en F était dit. Il y a également des moments très lourds, où les personnages expriment toute leur révolte.

C'était un pièce plutôt agréable, sans pour autant être remarquable. On ne joue pas dans la même catégorie que Exit the King. Il faut croire que je ne me retrouve pas assez dans Singapour.

Eliott


 

Lundi 5 mars 2012 à 14:52

 Puisque personne ne semble avoir publier d'article sur cette pièce, je me lance !

Wicked est une comédie musicale américaine de Stephen Shwarz (pour toutes les mélodies et chansons) et Winnie Holzman (pour le reste). Les auteurs se sont inspirés du livre Wicked: the life and times of the Wicked Wicth of the West de Gregory Maguire, qui reprend les personnages du film Le Magicien d'Oz, mais qui raconte l'histoire du point de vue des deux sorcières, avant l'arrivée de Dorothée.
La première représentation fut en octobre 2003, et la pièce est toujours en cours, avec plus de 3000 spectacles en 2010. Elle a été nommée pour 10 Tony Awards, et a reçu le Grammy Award de la meilleure comédie musicale en 2005. La pièce détient le record du plus grand bénéfice hebdomadaire (plus d'un million de dollars toutes les semaines) depuis janvier 2006.


Cette comédie musicale est vraiment magique. Les deux personnages principaux sont complètement délirants. Glinda est exubérante, superficielle, débordante d'énergie et surtout, très populaire. Dans la chanson "Popular", elle court partout sur la scène tout en chantant pour convaincre Elpheba de devenir populaire comme elle. Elpheba est poignante, intelligente, talentueuse mais très incomprise à cause de sa peau verte, qui effraie tout le monde. Les deux se retrouve par erreur dans la même chambre de dortoir et deviennent amies. Je vous laisse découvrir la suite... Mon personnage préféré était Glinda, bien qu'énervante elle devient vite attachante ; et Fiyero, "l'homme parfait", qui devient un rebelle plus tard.

A part l'histoire (qui est vraiment intéressante), les décors sont magnifiques : le créateur de la première représentation a gagné le Tony Award des meilleurs décors. Quand le temps passe, les rouages d'une horloge se mettent à tourner ; une ville apparait, un salle de bal, une salle de classe (avec d'énormes dessins de corps humains suspendus), il y a même un dragon au dessus de nos têtes.  Les costumes sont tous aussi farfelus les uns que les autres, dans le début de l'acte 2 on dirait que toutes les filles se sont transformées en Lady Gaga. Seule Elpheba est habillée sobrement (le noir va mieux avec le vert de sa peau, dit-elle). Le professeur de svt du lycée de sorciers est un bouc, et des hommes déguisés en singes suivent durant toute la pièce. Les jeux de lumières pendant le bal, l'arrivée en ville et la chanson "Defying Gravity" sont a couper le souffle. L'acte 1 se finit sur Elpheba qui s'envole vers le plafond de la salle entourée de 'milliers' rayons de lumière.

Les places ne sont pas données, mais les représentations à Singapour (Marina Bay Sands) sont bientôt finies et ça en vaut vraiment la peine ! Cette pièce était vraiment épatante.

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Opportune

Jeudi 1er mars 2012 à 10:23




Cooling Off Day
est une pièce de théâtre écrite par Alfian Sa’ at et mise en scène  par Ivan Heng. Il ne s’ agit pas d’une  histoire  mais d’ un recueil d’ interviews avec des singapourien qui , quelque mois avant l’ élection, donnent leur avis sur les partis politiques ( c’ est facile il n’ y en a que deux !) ,sur les candidats au parlement singapourien et le gouvernement . C’est une satire du PAP dirigé aujourd’hui par le fils de Lee Kuan Yu. Les comédiens jouent plusieurs personnages complètement différents , chaque acteur prenant l’ identité d’ une personne interrogée par Wid Rice .Ils jouent des  monologues  plus ou moins long en fonction des situations.
La pièce dans l’ ensemble était de grande qualité même si j’ai ressenti une grande frustration a comprendre  les dialectes locaux et ne connaissant pas assez l’histoire politique locale. Comme les comédiens utilisaient des termes  malay et hokkien, comique pour un singapourien mais difficile a comprendre pour moi. Par contre, je pouvais suivre le sens général du dialogue. C’était amusant à des occasions. Ces moments gais était possibles grâces à des caricatures très accentuées de personnages typiques Singapouriens comme le taxi driver avec son accent . La plupart de la pièce était satirique avec un ton sérieux grâce auquel on voyait l’aspect négatif du gouvernement.
Wild rice défend le droit a l’  homosexualité et l’abolition de la peine de mort a travers l’opinion des personnes interrogées.
Les comédiens était tous bien. J’a i particulièrement apprécié Najib Soman qui amène une énergie énorme dans son jeu et qui  a une présence sur scène et une voix forte qui nous permet de suivre la pièce. Peter Su aussi est bien aussi mais on le voit seulement faire des satires comiques alors que Najib Soman  fait une satire sérieuse ou il est infirmier.
Pour conclure, c’est une pièce que j’ aurais plus aimée si je comprenais mieux l’histoire de Singapour et le dialecte singapourien .Toutefois je vous conseille tous de la voir aussi car c’ est une pièce qui a pour but de faire avancer la société et d’ apporter du changement(surtout pour le gouvernement).Ce n’est pas du théâtre qu’ on pourrait voir en France qui est une Démocratie. Prenez vos ticket vite……la salle est pleine en permanence et les tickets se vendent vite alors….ALLEZ Y !!
 Thibault
 
 

Mercredi 22 février 2012 à 15:58

A méditer sur le rapport que le théâtre entretient avec la vie. Une réflexion sur la théâtralisation...

Extrait de Peter Brook, Le Diable c'est l'ennui (1991, éd. Actes Sud Papiers).


... hoops, dois changer d'ordinateur...

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