theatrelfs

Samedi 9 octobre 2010 à 14:32

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"Le théâtre, c'est mettre des solitudes en commun"


I/ Biographie

Daniel Mesguich, né à Alger le 15 juillet 1952, commence ses études d'art dramatique au conservatoire de Marseille. Il entre ensuite au Conservatoire National Supérieur d'art dramatique à Paris, puis y devient professeur à partir de 1983. Il débute sa carrière de comédien interprétant des rôles dans des pièces très classiques, comme Hamlet. À la fin des années 70, il fait ses premières apparitions au cinéma et à la télévision. Après ce début de carrière d'acteur, Daniel Mesguich se tourne vers la mise en scène de pièces classiques et contemporaines. En 1974, il fonde sa première compagnie théâtrale, le Théâtre du miroir qu'il dirige pendant deux ans. il prend ensuite la direction du théâtre La Métaphore à Lille, pendant sept ans. En 1983, il fonde une autre compagnie qu'il nommera Miroir et Métaphores. Pendant ces années de direction, Daniel Mesguich fait également de la mise en scène de pièces, enrichissant constamment sa palette, avec notamment la mise en scène d'opéras. Il consacre aussi une partie de son temps à l'écriture et la traduction de pièces, ainsi qu'à la rédaction d'essais. Qualifié d'"homme de scène complet", il devient en outre le directeur du Conservatoire National Supérieur d'art dramatique de Paris en 2007.

II/ Le Metteur en scène

Très polyvalent, Daniel Mesguich a mis en scène plus de cent pièces de théâtre et une quinzaine d'opéras. En voici quelques-unes: 
Marivaux (Le Prince travesti, La Seconde Surprise de l'amour)
Racine (Britannicus, Andromaque, Bérénice, Mithridate, Esther)
Shakespeare (Hamlet, Le Roi Lear, Roméo et Juliette, Titus Andronicus, La Tempête, Antoine et Cléopâtre)
Molière (Dom Juan)
Julius Amédé Laou (Folie ordinaire d'une jeune fille de Cham)
Gaston Portail (Boulevard du boulevard)
Pierre Debauche (Flandrin, acteur )
Hélène Cixous (L'Histoire (qu'on ne connaîtra jamais))
Clarisse Nicoïdski (Ann Boleyn ; Le Désespoir tout blanc)
Jean-Paul Sartre (Le Diable et le Bon Dieu)

lll/ Le théoricien

Daniel Mesguich est l'auteur notamment d'un célèbre essai sur le théâtre, appelé L'éternel éphémère. Lui-même dit sur ce livre: 
"Ce livre n’est pas homogène.
Certains passages paraîtront sans doute trop abstraits au profane, d’autres trop complexes au praticien, d’autres encore trop simples au théoricien. 
C’est que ce livre n’est pas un livre. Il est l’entrecroisement, le tressage, parfois le simple tuilage de pages de livres très différents que je n’écrirai pas. 
Ou encore il est recueil de “seuils”, préfaces ou “quatrièmes de couverture” (mais alors si peu efficaces) de livres qui ne s’écrivent pas, et qu’on nomme des mises en scène."
(à compléter) 
Zoé Fouquoire

Mercredi 6 octobre 2010 à 14:41

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Stéphane Braunschweig
 est né le 5 juin 1964, à Neuilly-sur-Seine.
Il fait d’abord des etudes de Philosophie à l’Ecole Normale Supérieure de Fonteney-saint-Cloud, puis, à 25 ans, decide d’intégrer l’Ecole du Théâtre National de Chaillot (c’est à Paris, dans le quartier du Trocadéro). Il y est formé pendant trois ans. À sa sortie, il fonde sa compagnie : le Théâtre-Machine.
Il monte tout de suite sa première pièce, “Les Hommes de Neige” (une trilogie qui rassemble des pieces de Brückner, Brecht et Horvath); celle-ci lui vaudra le Prix de la Révélation Théâtrale, descerné par le Syndicat de la Critique. Un scénographe français, Bernard Dayde (de l’Opéra de Paris), le décrit alors comme un “prodige du théâtre”.
Il enchaîne ensuite des pieces très variées, de Sophocle à Tchekhov; “La Ceriseraie”, de cet auteur, l’emmenera d’ailleurs faire des representations jusqu’à Moscou.Braunschweig prend la direction du Centre dramatique national d’Orléans en 1993, succédant à Olivier Py ). Il y reste jusqu’en 1998, avant d’être nommé, deux années plus tard, à la direction du Théâtre national de Strasbourg (de 2000 à 2008). Son succès est donc bien installé et lui offre des places de choix sur les scenes de théâtre françaises et internationales.

Braunschweig a un gout pronnoncé pour Shakespeare, ce qui l’ammènera d’ailleurs à rejoindre le Théâtre des Bouffes du Nord (dirigé, comme nous le savons bien, par Peter Brook, le “Maître Shakespearien”) pour mettre en scène “Le Marchand de Venise”.

À noter que Braunschweig se distingue également par ses mises en scenes d’opéra, où le succès se fait tout autant sentir qu’au théâtre. Depuis 1992, il a mis en scène dix-sept opéras.

Depuis janvier 2010, Stéphane Braunschweig est à la tête du Théâtre National de la Colline (20ème arrondissement à Paris). C’est un théâtre qui vise à sensibiliser le public, et particulièrement les jeunes pour créer les “spectateurs de demain”. Braunshweig a expliqué son rôle au sein de ce théâtre en disant qu’il voulait en faire “un lieu d’émergence de nouvelles écritures scéniques. Un théâtre voué à la création théâtrale contemporaine, dans un sens large qui comprenne à la fois le texte et la mise en scène.”.

Sa dernière pièce, "Lulu", de Fabrk Wedekind, joue du 4 novembre au 23 décembre 2010.

 À propos sa mise en scène :

Pour lui, le rapport avec le public est extrêmement important; c’est pourquoi il n’hésite pas à monter certaines pieces dans leur langue orginale. Par exemple, il met en scène “Woyzec” de Brückner et “Die Ratten” de Hauptmann, toutes les deux en allemand. Sa carrière se distingue en fait par un côté nettement international, puisqu’il met en scène des pieces pour les festivals d’Edimbourg, Jérusalem, Milan, Munich…
Braunschweig ne fait aucune distinction entre théâtre classique et contemporain; son repertoire est très varié,  rassemblant autant de Molière que de Thomas Mann, en passant par Eschyle et Albert Camus…
Ses décors souvent épurés, puisqu’il préfère laisser la place au texte et jeu de l’acteur. (voir ces photos de Tartuffe et Rosmersholm).
(je rajouterais sûrement quelque chose ici une fois que j'aurais regardé quelques unes des pièces proposées au CDI!)


À propos du Théâtre-Machine :

Celui-ci se fonde sur des techniques de scénographie innovatives : Braunschweig explore les relations entre l’espace, les corps, le texte. Il veut faire ressentir au public l’équilibre ténu du plateau, les fortes tensions entre les acteurs. Il explique que « c’est le propre du théâtre que de questionner ce rapport problématique entre le corps et l’esprit ». Il dira ensuite que le spectateur doit pouvoir “jubiler de voir les discours et les affects se contredire”, “s’émouvoir de la difficulté de la raison humaine à se frayer un chemin dans la réalité chatotique du monde”. C’est pourquoi, dans ses mises-en-scène, Braunshweig apprécie particulierement de pouvoir montrer les dilemmes chez les personages, les “crises existencielles”.

 Le saviez-vous ? (Une anecdote)

Tout comme Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio, Tim Burton et Johnny Depp, Pedro Almodovar et Penelope Cruz,  Stéphane Braunschweig lui aussi a son acteur fétiche : Claude Duparfait, qui a joué dans douze de ses (trente-quatre) pieces.

Clémentine  

Mardi 28 septembre 2010 à 10:57


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Olivier Py est né le 24 juillet 1965 à Grasse, en France. Il est a la fois auteur, metteur en scène et comédien, mais également chanteur et réalisateur. Il a actuellement 45 ans.


Après une hypokhâgne, puis une khâgne au Lycée Fénelon, il entre à l’ENSATT (Ecole nationale superieure des arts et techniques du theatre). Puis en 1987, il entre au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Mais meme sa passion pour le theatre ne l'empeche pas d’entamer des études de théologie à l’Institut Catholique. 

En 1988, il fonde sa propre compagnie, «L’inconvénient des boutures», et assure lui-même la mise en scène de ses textes. Parmi eux sont:
  • Gaspacho, un chien mort (199O)
  • Les Aventures de Paco Goliard (1992)
  • La Jeune Fille, le Diable et le moulin [d’après les frères Grimm] (1993) 
  • La Servante (histoire sans fin) un cycle de cinq pièces et cinq dramaticules qui durent toute une journee, présenté en intégrale au Festival d’Avignon en 1995 et repris à la Manufacture des Oeillets à Ivry en 1996
  • Le Visage d’Orphée, créé au CDN d’Orléans puis présenté au Festival d’Avignon, dans la Cour d’honneur du Palais des Papes en 1997
Olivier Py met également en scène des textes d’Elizabeth Mazev (Mon père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres, 1989 ; Les Drôles, 1993) et de Jean-Luc Lagarce (Nous les héros, 1997). 

En 1996, lors du fetival d'Avignon, il interprète pour la première fois son personnage de cabaret : Miss Knife, dont le tour de chant et les ballades de celle ci furent composé de chansons qu’il a écrites.

En juillet 1998 il est nomme à la direction du Centre Dramatique National/Orléans-Loiret- Centre, ou il crée le Requiem pour Srebrenica, qui a tourné en France, en ex-Yougoslavie, au Canada, aux États-Unis et en Jordanie, puis L’Eau de la Vie et une seconde version de
La Jeune fille, le Diable et le moulin (1999), L’Apocalypse joyeuse (juin 2OOO), Épître aux jeunes acteurs (2OO1), et Au Monde comme n’y étant pas (2OO2). 

Il devient alors de plus en plus connu, si bien que d'autres metteurs en scenes commencent a monter ses pieces (Michel Raskine, Stéphane Braunschweig, Robert Sandoz, Paul Claudel...)

En 2OO6, à l’invitation de Jean-Michel Ribes, il présente au Théâtre du Rond-Point «La Grande Parade de Py», ensemble de six spectacles dont il est l’auteur et le metteur en scène : L’Eau de la Vie, La Jeune fille, le Diable et le moulin, Épître aux jeunes acteurs, Les Vainqueurs, Chansons du Paradis perdu et une nouvelle création : Illusions comiques.

Il dirige depuis 2007 le théâtre national de l'Odéon.

Olivier Py a également joué dans des spectacles mis en scène par Jean-Luc Lagarce, François Rancillac, Pascal Rambert, ou dans des longs-métrages signés Jacques Maillot, Cédric Klapisch, Michel Deville, Laurent Bénégui, Peter Chelsom ou Noémie Lvovsky.
Il tient aussi un rôle dans son premier film : Les Yeux fermés, qu’il a réalisé en 1999 pour Arte.

Depuis une dizaine d’années, Olivier Py a abordé la mise en scène d’opéra. Il en a signé huit à ce jour. (Les Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach en 2OO1, Tristan und Isolde et Tannhäuser de Richard Wagner au Grand Théâtre de Genève en 2OO5, Pelléas et Mélisande de Claude Debussy au Théâte Musical Stanislavski et Némirovitch-Dantchenko de Moscou...).

Lauréat de la Fondation Beaumarchais et boursier du Centre national du Livre, Olivier Py s’est vu décerner le Prix Nouveau Talent Théâtre/SACD (1996) ainsi que le Prix Jeune Théâtre de l’Académie Française (2OO2). Son théâtre a été traduit en anglais, italien, allemand, slovène, espagnol, roumain et grec. En peu de temps, il est devenu mondialement connu.


Et, pour conclure mon article, voici une citation que cet homme legendaire a dit, qui prouve que ses talents de metteur en scene equivalent ceux de comedien: 


"Le theatre n'est qu'un lieu de rencontre, l'espace du risque et du possible. Cette rencontre est sans doute une rencontre de parole"

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Par Camille Bou

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