ROMEO AND JULIET
Basé sur la tragédie shakespearienne Romeo & Juliet (1597), ce ballet chorégraphié par Goh Choo San, et présenté du 24 au 27 mars 2011 au théâtre de l'Esplanade, reprend ce grand classique de la littérature.
Tout le monde connaît l'histoire de Roméo Montaigu et Juliette Capulet qui, appartenant à des familles ennemies, tombent amoureux, malgré la haine et le danger qui règne sur Vérone. Sur scène, un Roméo attendri qui passe le temps en compagnie de ses deux fidèles amis, Mercutio et Benvolio. De l'autre côté, une sublime Juliette, douce, gracieuse et légère, qui profite de sa jeunesse jusqu'à ce que ses parents promettent sa main à Pâris, prince de Vérone. La jeune femme, piégée, trouve un stratagème afin de s'émanciper de son devoir de fille de Seigneur. Avec l'aide d'un ami du couple, le Frère Laurent, elle absorbe une substance qui la rendra morte aux yeux de ses proches ; mais elle se réveillera peu après, pour retrouver son amant. Or, Roméo, averti de la "mort" de sa belle, se donne la mort, désespéré. A son réveil, Juliette retrouve son amant sans âme, allongé près d'elle. Par amour, elle se donne à son tour la mort, et enlace son corps sans vie à celui de Roméo.
Je suis allée à la représentation du samedi 26. Sur scène, Chen Peng, dans le rôle de Roméo, et Chihiro Uchida, dans celui de Juliette, occupaient magnifiquement l'espace. De la technique - bien entendu - mais aussi des émotions et des regards intenses. La scène de la rencontre, au bal, était des plus belles. Des mouvements fluides et gracieux, où s'échangeait de tendres regards, donnait au spectateur une sensation de bien-être, qui l'amenait presque à oublier le tragique de la fin. De plus, la scène du balcon, où les deux amants, en cachette, se retrouvent, est des plus émouvantes. Connaissant la suite des aventures de Roméo et Juliette, le spectateur profite de ce dernier moment de tendresse et d'amour en toute tranquillité. Finalement, à la fin du ballet, lorsque les deux amants, à tour de rôle, trouvent le corps de leur moitié sans vie, toutes les émotions y passent : peur, tristesse, désespoir, souffrance, amour enfin, et jusqu'à la fin.
Sur la magnifique musique, entre autres, de Sergei Prokofiev, les décors et costumes étaient tout aussi somptueux. Des décors royaux sans surchage habillaient l'espace et accompagnaient les danseurs dans la poursuite de l'intrigue : le banquet des Capulet, dans les tons ocres et rouges, où a lieu la rencontre entre Roméo et Juliette ; le balcon, où les lumières douces créent un effet de clair obscur et accentuent le moment d'intimité des retrouvailles "interdites" des amants ; le cimetière, avec ses éléments en "pierre", des couleurs sombres marquées par l'éclairage, où la fatalité ressort d'autant plus. Les costumes aussi : très fins, élégants, "jolis pour les yeux" en tout cas !
Finalement, un superbe spectacle ! Un petit bémol cependant : les actes étaient, de temps à autres, coupés. Un grand tableau venait couvrir la scène. Bien que cela ait un aspect pratique (changement de décor, de costume), ces interruptions étaient un peu longues, et freinaient l'élan qu'avait adopté le ballet. Hormis de ce petit détail, ce spectacle fut de grande qualité, et m'a un peu réconcilié avec les troupes de danse locales, qui jusqu'à alors prônaient plus la technique que la transmission des émotions.
Tout le monde connaît l'histoire de Roméo Montaigu et Juliette Capulet qui, appartenant à des familles ennemies, tombent amoureux, malgré la haine et le danger qui règne sur Vérone. Sur scène, un Roméo attendri qui passe le temps en compagnie de ses deux fidèles amis, Mercutio et Benvolio. De l'autre côté, une sublime Juliette, douce, gracieuse et légère, qui profite de sa jeunesse jusqu'à ce que ses parents promettent sa main à Pâris, prince de Vérone. La jeune femme, piégée, trouve un stratagème afin de s'émanciper de son devoir de fille de Seigneur. Avec l'aide d'un ami du couple, le Frère Laurent, elle absorbe une substance qui la rendra morte aux yeux de ses proches ; mais elle se réveillera peu après, pour retrouver son amant. Or, Roméo, averti de la "mort" de sa belle, se donne la mort, désespéré. A son réveil, Juliette retrouve son amant sans âme, allongé près d'elle. Par amour, elle se donne à son tour la mort, et enlace son corps sans vie à celui de Roméo.
Je suis allée à la représentation du samedi 26. Sur scène, Chen Peng, dans le rôle de Roméo, et Chihiro Uchida, dans celui de Juliette, occupaient magnifiquement l'espace. De la technique - bien entendu - mais aussi des émotions et des regards intenses. La scène de la rencontre, au bal, était des plus belles. Des mouvements fluides et gracieux, où s'échangeait de tendres regards, donnait au spectateur une sensation de bien-être, qui l'amenait presque à oublier le tragique de la fin. De plus, la scène du balcon, où les deux amants, en cachette, se retrouvent, est des plus émouvantes. Connaissant la suite des aventures de Roméo et Juliette, le spectateur profite de ce dernier moment de tendresse et d'amour en toute tranquillité. Finalement, à la fin du ballet, lorsque les deux amants, à tour de rôle, trouvent le corps de leur moitié sans vie, toutes les émotions y passent : peur, tristesse, désespoir, souffrance, amour enfin, et jusqu'à la fin.
Sur la magnifique musique, entre autres, de Sergei Prokofiev, les décors et costumes étaient tout aussi somptueux. Des décors royaux sans surchage habillaient l'espace et accompagnaient les danseurs dans la poursuite de l'intrigue : le banquet des Capulet, dans les tons ocres et rouges, où a lieu la rencontre entre Roméo et Juliette ; le balcon, où les lumières douces créent un effet de clair obscur et accentuent le moment d'intimité des retrouvailles "interdites" des amants ; le cimetière, avec ses éléments en "pierre", des couleurs sombres marquées par l'éclairage, où la fatalité ressort d'autant plus. Les costumes aussi : très fins, élégants, "jolis pour les yeux" en tout cas !
Finalement, un superbe spectacle ! Un petit bémol cependant : les actes étaient, de temps à autres, coupés. Un grand tableau venait couvrir la scène. Bien que cela ait un aspect pratique (changement de décor, de costume), ces interruptions étaient un peu longues, et freinaient l'élan qu'avait adopté le ballet. Hormis de ce petit détail, ce spectacle fut de grande qualité, et m'a un peu réconcilié avec les troupes de danse locales, qui jusqu'à alors prônaient plus la technique que la transmission des émotions.
Fabiola Adicéom