“Nothing is fixed. Nothing is permanent.”
As If To Nothing est un spectacle de danse contemporaine monté par la compagnie d’Hong-Kong, City Contemporary Dance Company (CCDC), dont le chorégraphe se nomme Sang Jijia. Ce spectacle a été monté pour le Chinese Festival des Arts 2011, le Huayi Festival. Quatorze danseurs formaient le spectacle qui durait une heure.
As If To Nothing cherche à montrer l’impermanence des souvenirs : tout ce qui s’est déjà passé ne laisse pas toujours de traces et ce qui continue n’est pas toujours où on veut aller. Le temps peut détruire beaucoup de choses, surtout nos souvenirs, qui s’effacent petit à petit dans l’inertie…
La danse contemporaine regroupe la danse classique et la danse moderne tout en ajoutant des mouvements de contemporain. Cette unique représentation était chorégraphiée sur de la musique intense, spéciale et électronique. On y retrouva quelques crescendos de musique à certains moments qui faisaient augmenter l’attente du spectateur. Des bruitages de sons et des bruits électroniques accompagnaient la musique et les paroles des danseurs au début et à la fin du spectacle.
Les projections d’écran qui étaient présentes durant le spectacle rendaient celui-ci très intéressant et vivant. Les effets spéciaux utilisés sur ces écrans, comme les répétitions des images, la déformation de celles-ci et l’effet miroir, apportaient un petit peu plus d’intrigue chez le public. De plus, tout se passait autour des deux décors mobiles : les danseurs s’appuyaient dessus et s’en servaient pour leurs mouvements durant presque tout le spectacle et les murs servaient d’écran pour les projections. Tout le reste de la scène demeurait couvert de tissu blanc, avec un grand écran dans le fond. Le décor, bien que simple, donnait la possibilité aux danseurs de faire de nombreux mouvements. De plus, leurs costumes de couleurs froides se marinaient parfaitement avec le blanc de ce décor. Les éclairages donnaient aussi des tableaux intéressants.
Enfin, les mouvements de danse restaient extrêmement impressionnants. Les danseurs avaient un contrôle parfait de leur corps. Ils jouaient avec lui en quelques sortes…en se baissant, se relevant, en tombant par terre, en se roulant sur le sol, en sautant, en portant les autres, en s’emmêlant avec le corps d’autres danseurs… Les quatorze danseurs possédaient également une souplesse impressionnante. Ils restaient tous synchronisés durant leurs mouvements, que ce soit avec les autres danseurs comme avec la musique. De plus, certains moments de complète immobilité donnaient des tableaux magnifiques, qui étaient ensuite suivis d’une succession de mouvements. Pour finir, on pouvait observer très facilement les fils directeurs des danseurs.
Pour conclure, As If To Nothing était un spectacle surprenant et génial que personne n’aurait dû rater ! J’ai beaucoup aimé l’atmosphère créé grâce à la musique et les danseurs demeuraient tout simplement sensationnels.
Si vous avez raté la représentation, vous pouvez aller jeter un coup d’œil sur la vidéo de leur site : http://www.huayifestival.com/2011/as_if_to_nothing.html
Julie JOUSSE.
J'ai appris récemment, en m'informant sur ce qui a été dit lors de la discussion qui suivi le représentation, que Sang Jijia laissait beaucoup de liberté à ses danseurs et qu'ils ont même changé une bonne partie de la chorégraphie la veille, pendant les répétitions ("parce qu'ils aiment bien le changement"...). C'est sans doute pour cette raison que le spectacle n'était pas au point. Mais après tout, "Nothing is fixed, nothing is permanent", alors le but du spectacle était-il de montrer quelque chose d'improvisé et d'éphémère? je reste dubitative sur ce spectacle là...