“I think Sylvie is exceptional and she works incredibly hard. She is a great person to work with; she will do something again and again. […] She is every bit the equal of Billy and Michael in strength and power, and she is absolutely fearless.”
– Maliphant
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haque année, Singapour présente un festival de danse. Le Da:ns Festival de 2011 se déroule du 7 au 16 octobre. Le spectacle 6000 miles away, with Sylvie Guillem est une représentation de danse contemporaine, divisée en trois scène différentes, toutes trois mises en scène par trois chorégraphes différents. La première scène, Rearray, a été chorégraphiée par William Forsythe, sur une musique de David Morrow avec les deux danseurs Sylvie Guillem et Nicolas Le Riche. La seconde, 27’52”, a été chorégraphiée par Jiří Kylián, sur une musique de Dirk Haubrich réalisée par les danseurs Aurélie Cayla et Kenta Kojiri. Enfin, la dernière danse, Bye, a été chorégraphiée par Mats Ek, sur une musique de Beethoven (Piano sonata Op. 111, Arietta) et est dansée par Sylvie Guillem seule. Ce spectacle d’1h20 s’est déroulé le 15 et 16 octobre au théâtre de l’Esplanade, production de Sadler’s Wells London et de Sylvie Guillem.
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a danse contemporaine regroupe des mouvements de danse classique et de danse moderne, mélangés ensemble. Cela n’a donc sans doute pas posé de problème pour Sylvie Guillem, puisque celle-ci était avant une danseuse étoile classique très renommée, qui a dansé avec l’Opera de Paris et la compagnie de Royal Ballet de Londres, avant de se consacrer à la danse contemporaine il y a 2 ans seulement. Les mouvements contemporains sont durs à maîtriser, mais Sylvie Guillem et les autres danseurs en avaient la maîtrise parfaite dans 6000 miles away. Rares sont les danseurs qui ont un contrôle de leurs mouvements si précis ; et rares sont les danseurs de l’âge de Sylvie Guillem, car elle a tout de même 46 ans... Qu’ils soient au sol, dans les airs ou juste debout, les danseurs exécutaient leurs mouvements toujours en synchronisation et avec le même contrôle impressionnant.
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a musique était, personnellement, très agaçante dans le premier duo... Elle a été désagréable pendant toute la danse, de mon point de vue. En revanche, j’ai beaucoup aimé la seconde musique, qui incluait des paroles dans plusieurs langues, telles que le français, l’anglais et l’allemand si ma mémoire est bonne ! Dans le solo de Sylvie Guillem, la musique de Beethoven se mariait parfaitement avec la danse, donc je pense que c’était un excellent choix d’accompagnement musical. Les décors restaient plutôt simples tout au long du spectacle. En effet, dans la première scène, il n’y avait aucun décor, juste les deux danseurs sur la scène. Dans le deuxième extrait, un drap blanc recouvrait le sol, et les rideaux avaient été retirés. Enfin, dans le solo de Sylvie Guillem, un écran était présent au centre du fond de la scène. Cet écran reste pour moi une très bonne idée, car il a permis un effet comique à certains moments (en tout cas, c’est ainsi que je l’ai perçu !) mais également car il a été utilisé à bon escient. Au début de la scène, lorsque le rideau se lève, on voit juste l’écran, ce qui est légèrement intriguant ; puis apparait Sylvie Guillem, qui joue avec l’écran avant de vraiment commencer son solo. C’était très réussi.
Les éclairages avaient aussi une place très importante dans ce spectacle. Ils accentuaient effectivement l’ambiance du spectacle et le rendaient plus intéressant.
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ersonnellement, 6000 miles away était un spectacle à ne pas rater, car il demeurait hallucinant à voir. Un des meilleurs spectacles de danse contemporaine que j’ai jamais vu ! Il vous scotchait à votre siège pendant la durée totale, et ne vous ennuyait pas une seule seconde. Je trouve aussi qu’il pouvait être de bon usage pour les théâtreux, puisqu’on arrivait vraiment à observer les fils directeurs des danseurs, dans les trois scènes de danse. C’était tout simplement impressionnant.
Si vous voulez plus d’informations sur Sylvie Guillem, ces prochains spectacles, regarder des vidéos, des photos, voici son site internet qui est plein de couleurs et très bien fait, avec l’accompagnement de différentes musiques : http://www.sylvieguillem.com/
« Even as a young dancer, my way of approaching dance was not their way, » dit Sylvie Guillem au journal The Daily Telegraph.
Julie JOUSSE
Pour quiconque aime voir des corps maîtrisés, une expressivité de ceux-ci maximale, il fallait être dans la salle. Cela change de la piètre performance de Sylvie Guillem, lors de son précédent passage à l'Esplanade de Singapour, en juin 2010, pour l'indigent EONAGATA !!!